Élevage et territoire
L’Avenir de Corbigny entre de bonnes mains
Plus de 150 personnes se sont réunies jeudi 15 mars pour soutenir la toute jeune association Avenir Territoire Élevage constituée par des éleveurs pour pérenniser l’activité d’abattage de Corbigny. Un enjeu qui rassemble autant les producteurs que la population locale, les commerçants, les collectivités et les élus.
C’était une rencontre sous le signe de l’enthousiasme mais aussi du réalisme. La tâche qui attend les acteurs du territoire, ainsi que la nouvelle association, est un travail difficile et de longue haleine. Il s’agit de trouver des débouchés pérennes pour l’abattoir de Corbigny après le désengagement progressif de Sicarev, des débouchés à même d’assurer la rentabilité de l’outil.
De l’envie et de la méthode
Dans ce contexte, l’association Avenir Territoire Élevage s’est constituée à partir d’un socle d’une vingtaine de volontaires, «qui se sont pris en main depuis décembre à l’occasion de plusieurs réunions publiques» explique Nicolas Boiteux, vice-président. L’enjeu est de «maintenir l’activité de l’abattoir, la trentaine d’emplois qui y sont attachés, et la dynamique de notre territoire», explique en introduction Romaric Gobillot, éleveur à Asnois et président de l’association. «Ce rendez-vous était important à nos yeux, pour mobiliser les gens autour du travail de l’association, expliquer notre feuille de route et la structuration du projet autour de la Communauté de communes et de la mairie de Corbigny».
Du pain sur la planche
«L’association se donne pour mission de représenter les agriculteurs et faire entendre les besoins et les idées de la profession, de mobiliser son carnet d’adresse pour chercher des débouchés» explique Florian Guyard, secrétaire général. Un cabinet conseil a été sélectionné par la Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny pour accompagner et structurer la démarche. «Le cabinet conseil sera chargé d’identifier les besoins en approvisionnement, en lien avec les éleveurs, de diagnostiquer le volume d’affaires, de définir le modèle économique, et de faire des propositions sur le statut juridique de l’abattoir» précisait Jean-Charles Rochard, président de la Communauté de communes.
Le bio et la qualité en première place
Le principal atout de l’abattoir réside dans le fait qu’il «est habilité à travailler avec des viandes soumises à trois cahiers des charges différents: le bio, le Label Rouge, et Charolais de Bourgogne» précise Emmanuel Bernard, éleveur à Cercy-la-Tour. De quoi tracer un chemin vers la valorisation de la qualité nivernaise. Le pâturage, le fourrage auto-produit, la qualité de la race charolaise seront sûrement des atouts à mettre en avant auprès des acheteurs et des consommateurs qui seront prêts à payer le prix juste. «Le bœuf nivernais est une viande de qualité connue et reconnue par les parisiens» témoigne la sénatrice Nadia Sollogoub. L’abattoir de Corbigny a donc un rôle à jouer pour valoriser auprès des consommateurs une qualité et des pratiques d’élevage vertueuses. Le bio par exemple, qui représente une journée d’abattage par semaine actuellement (environ 20 bêtes) pourrait être développé, plusieurs cheptels hors du département sont utilisateurs de l’abattoir de Corbigny.
Communication grand public
Un des chantiers vise également à sensibiliser les consommateurs et les habitants autour des enjeux du projet de reprise et plus généralement l’information et la promotion autour de la viande et de ses métiers. C’est en tous cas une piste proposée par les commerçants de la ville de Corbigny, solidaires de la mobilisation.
Soutenir le projet
Pour adhérer à l’association, rendez-vous à la mairie de Corbigny où vous trouverez des bulletins d’adhésion, dont le montant est fixé à 10 euros.
De l’envie et de la méthode
Dans ce contexte, l’association Avenir Territoire Élevage s’est constituée à partir d’un socle d’une vingtaine de volontaires, «qui se sont pris en main depuis décembre à l’occasion de plusieurs réunions publiques» explique Nicolas Boiteux, vice-président. L’enjeu est de «maintenir l’activité de l’abattoir, la trentaine d’emplois qui y sont attachés, et la dynamique de notre territoire», explique en introduction Romaric Gobillot, éleveur à Asnois et président de l’association. «Ce rendez-vous était important à nos yeux, pour mobiliser les gens autour du travail de l’association, expliquer notre feuille de route et la structuration du projet autour de la Communauté de communes et de la mairie de Corbigny».
Du pain sur la planche
«L’association se donne pour mission de représenter les agriculteurs et faire entendre les besoins et les idées de la profession, de mobiliser son carnet d’adresse pour chercher des débouchés» explique Florian Guyard, secrétaire général. Un cabinet conseil a été sélectionné par la Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny pour accompagner et structurer la démarche. «Le cabinet conseil sera chargé d’identifier les besoins en approvisionnement, en lien avec les éleveurs, de diagnostiquer le volume d’affaires, de définir le modèle économique, et de faire des propositions sur le statut juridique de l’abattoir» précisait Jean-Charles Rochard, président de la Communauté de communes.
Le bio et la qualité en première place
Le principal atout de l’abattoir réside dans le fait qu’il «est habilité à travailler avec des viandes soumises à trois cahiers des charges différents: le bio, le Label Rouge, et Charolais de Bourgogne» précise Emmanuel Bernard, éleveur à Cercy-la-Tour. De quoi tracer un chemin vers la valorisation de la qualité nivernaise. Le pâturage, le fourrage auto-produit, la qualité de la race charolaise seront sûrement des atouts à mettre en avant auprès des acheteurs et des consommateurs qui seront prêts à payer le prix juste. «Le bœuf nivernais est une viande de qualité connue et reconnue par les parisiens» témoigne la sénatrice Nadia Sollogoub. L’abattoir de Corbigny a donc un rôle à jouer pour valoriser auprès des consommateurs une qualité et des pratiques d’élevage vertueuses. Le bio par exemple, qui représente une journée d’abattage par semaine actuellement (environ 20 bêtes) pourrait être développé, plusieurs cheptels hors du département sont utilisateurs de l’abattoir de Corbigny.
Communication grand public
Un des chantiers vise également à sensibiliser les consommateurs et les habitants autour des enjeux du projet de reprise et plus généralement l’information et la promotion autour de la viande et de ses métiers. C’est en tous cas une piste proposée par les commerçants de la ville de Corbigny, solidaires de la mobilisation.
Soutenir le projet
Pour adhérer à l’association, rendez-vous à la mairie de Corbigny où vous trouverez des bulletins d’adhésion, dont le montant est fixé à 10 euros.
Le casse-tête des grandes enseignes
Il est très difficile de trouver des débouchés avec les GMS (grandes et moyennes surfaces) qui représentent près de 80% des achats de viande, car la plupart des enseignes travaillent avec un leurs propres abattoirs. Ce qui peut donner lieu à des situations absurdes. Ainsi en témoigne l’expérience de Didier Ramet, représentant de la Chambre d’agriculture et membre du groupe Nature Amognes: «Notre groupe de producteurs voudrait fournir Intermarché, mais l’enseigne fait travailler uniquement l’abattoir de Vitré (35) qu’elle a en propriété.... à 400 km du lieu de production et de consommation. C’est aberrant ! Les producteurs se sentent pris en tenaille».