àconomie agricole
L'agriculture bourguignonne en chiffres et en action
Cette année comme les précédentes, la Chambre régionale d'agriculture, les Chambres d'agriculture de Bourgogne, le réseau CER-France, la Draaf et le Conseil régional ont présenté les résultats de l'Observatoire prospectif de l'agriculture bourguignonne (Opab). Un concentré de fines analyses qui permet de positionner la Bourgogne agricole dans ses forces et ses faiblesses. Et un travail collaboratif de grande ampleur qui joue un rôle majeur dans les orientations de la politique régionale et nourrit la réflexion des collectivités territoriales.

En présentant les grandes lignes des donnée 2012 de l'Observatoire prospectif de l'agriculture bourguignonne, François Roze, responsable du service régional Economie et prospective, a tracé les contours d'une «activité économique portée par des hommes, ancrée aux territoires, exposées à des contraintes locales et sensible à des événements internationaux». D'abord un constat : l'agriculture en Bourgogne est un secteur économique (5% du PIB régional et 5,4% des emplois) en restructuration permanente. La capacité de production se maintient avec moins d'exploitations, moins d'actifs... toujours plus productifs donc. L'agrandissement des structures se poursuit à raison de deux hectares par an, la surface par actif ayant augmenté de 55% en 20 ans. Productions diversifiées, circuits courts, vente directe... l'agriculture bourguignonne est plurielle, même si la spécialisation du territoire par grandes productions se poursuit. L'agriculture régionale exporte aussi et grâce aux démarches qualité initiées par les producteurs, elle conquiert des marchés en France comme à l'étranger.
Les travaux réalisés dans le cadre de l'Observatoire prospectif de l'agriculture bourguignonne apportent un éclairage sur la situation des exploitations dans les différentes filières régionales. L'année 2012 aura été marquée par les aléas climatiques. Après la vague de froid de février, responsable de la destruction de
120 000 ha de cultures d'hiver, les bonnes conditions climatiques du printemps ont permis à la nature de se refaire en certains endroits et beaucoup moins dans d'autres. Au final les rendements ont été très hétérogènes. L'année 2012 restera aussi celle de la volatilité des prix, les prix des aliments du bétail s'envolent en parallèle à ceux des céréales où les marchés s'enflamment.
Viticulture :
une toute petite récolte
Autre signe distinctif de cette année atypique, la plus petite vendange de toute la décennie laissera des traces dans les trésoreries, aux pertes de rendements, vont succéder une moindre disponibilité de produits à la vente alors que les cours progressent bien et que l'export repart, en valeur comme en volumes. En dépit des conditions climatiques difficiles, le millésime devrait être de grande qualité.
Grandes cultures :
des indicateurs au vert...
Avec des résultats moyens à bons en fonction des secteurs, mais de grandes disparités, les systèmes d'exploitation à dominante grandes cultures voient leurs indicateurs rester au vert... Mais jusqu'à quand ? Les prix sont favorables mais les charges augmentent. L'incertitude sur la PAC 2014 pourrait remettre en cause les performances et la durabilité des exploitations. En région, la Chambre régionale d'agriculture et le Conseil régional travaillent à l'élaboration d'un plan protéines végétales avec en ligne de mire l'amélioration de l'autonomie des exploitations et l'indépendance énergétique. A considérer aussi, l'important travail des Cuma qui pointent, chiffres à l'appui, le regroupement parcellaire et le regroupement des moyens de production comme des leviers d'action importants permettant de réaliser des économies d'échelle à tous les niveaux.
Bovins viande :
une éclaircie enfin !
Après plusieurs années moroses, la conjoncture commerciale est enfin favorable aux éleveurs mais le contexte reste préoccupant : la production est en baisse, la consommation recule et les exportations de broutards se replient. La rentabilité des élevages n'est toujours pas au rendez-vous car les coûts de production poursuivent leur envolée. Dans les 10 ans à venir, un éleveur sur deux sera en retraite, quel avenir pour l'élevage allaitant, alors que l'activité est gourmande en capitaux et que les résultats sont décevants ?
Ovins viande :
des prix en hausse
mais les charges aussi
En 2012, le cheptel ovin régresse de nouveau. Pourtant les résultats de 2012 confirment l'embellie amorcée en 2010. Le prix des agneaux est en augmentation (+ 5,4%), les revenus sont corrects... pour une exploitation sur deux seulement. Les éleveurs ont pu ces dernières années améliorer leurs produits grâce à la hausse des cours et l'augmentation des aides. Mais les moyennes cachent des disparités de revenu très importantes.
Polyculture - bovins lait
2013 aura été une année laitière en demi-teinte. La baisse du prix du lait s'est conjuguée à des hausses de charges importantes qui font peser des doutes sur la durabilité de certaines exploitations. L'avenir de la filière est incertain, en fonction des situations locales, avec un résultat qui recule et se retrouve au niveau de 2008. La situation devrait s'améliorer en 2013. L'atelier céréales en revanche profite de l'amélioration des rendements et des cours en 2012. Principaux événements à suivre : la gestion de la contractualisation avec les industriels et la gestion de la production dans les bassins laitiers.
Caprins :
la 4ème région française
Premier département français en nombre d'ateliers fromagers fermiers, la Saône et Loire détient 64% du cheptel régional, alors que la Bourgogne se place au 4ème rang des régions françaises. Les trois AOC/AOP caprines assurent la renommée de la production, mais les résultats économiques ne sont pas tujours là. Les écarts sont importants entre les 19% d'exploitations qui ont un résultat négatif et les 20% dont le résultat est supérieur à 30 000 euros par UTAF.
Porcs :
une embellie sur les prix
Comme sur l'ensemble du territoire français, le cheptel recule en Bourgogne. En 2012 le prix du porc a augmenté de 10% par rapport à 2011, mais le coût alimentaire s'élève aussi d'année en année. Lentement, mais sûrement la production porcine s'érode en Bourgogne. Les abattoirs et les outils de transformation deviennent rares, tandis que la grande distribution et les groupements de producteurs sont à la recherche d'accords pour dynamiser la filière longue. En 2013, les perspectives de prix semblent encourageantes, mais la situation des élevages reste fragile.
Aviculture : une tendance
à la spécialisation
La Bourgogne se situe au 5ème rang des régions pour les volumes de volailles abattues et au 3ème rang pour les abattoirs de poulets, avec une tendance à la spécialisation des élevages avicoles. Les 26% d'élevages spécialisés produisent 79% des volailles. En 2012, la production a fléchi mais les résultats économiques restent favorables. L'efficacité économique, à 29% d'EBE est attractive. Mais la hausse du coût alimentaire impacte directement ce résultat.
Les travaux réalisés dans le cadre de l'Observatoire prospectif de l'agriculture bourguignonne apportent un éclairage sur la situation des exploitations dans les différentes filières régionales. L'année 2012 aura été marquée par les aléas climatiques. Après la vague de froid de février, responsable de la destruction de
120 000 ha de cultures d'hiver, les bonnes conditions climatiques du printemps ont permis à la nature de se refaire en certains endroits et beaucoup moins dans d'autres. Au final les rendements ont été très hétérogènes. L'année 2012 restera aussi celle de la volatilité des prix, les prix des aliments du bétail s'envolent en parallèle à ceux des céréales où les marchés s'enflamment.
Viticulture :
une toute petite récolte
Autre signe distinctif de cette année atypique, la plus petite vendange de toute la décennie laissera des traces dans les trésoreries, aux pertes de rendements, vont succéder une moindre disponibilité de produits à la vente alors que les cours progressent bien et que l'export repart, en valeur comme en volumes. En dépit des conditions climatiques difficiles, le millésime devrait être de grande qualité.
Grandes cultures :
des indicateurs au vert...
Avec des résultats moyens à bons en fonction des secteurs, mais de grandes disparités, les systèmes d'exploitation à dominante grandes cultures voient leurs indicateurs rester au vert... Mais jusqu'à quand ? Les prix sont favorables mais les charges augmentent. L'incertitude sur la PAC 2014 pourrait remettre en cause les performances et la durabilité des exploitations. En région, la Chambre régionale d'agriculture et le Conseil régional travaillent à l'élaboration d'un plan protéines végétales avec en ligne de mire l'amélioration de l'autonomie des exploitations et l'indépendance énergétique. A considérer aussi, l'important travail des Cuma qui pointent, chiffres à l'appui, le regroupement parcellaire et le regroupement des moyens de production comme des leviers d'action importants permettant de réaliser des économies d'échelle à tous les niveaux.
Bovins viande :
une éclaircie enfin !
Après plusieurs années moroses, la conjoncture commerciale est enfin favorable aux éleveurs mais le contexte reste préoccupant : la production est en baisse, la consommation recule et les exportations de broutards se replient. La rentabilité des élevages n'est toujours pas au rendez-vous car les coûts de production poursuivent leur envolée. Dans les 10 ans à venir, un éleveur sur deux sera en retraite, quel avenir pour l'élevage allaitant, alors que l'activité est gourmande en capitaux et que les résultats sont décevants ?
Ovins viande :
des prix en hausse
mais les charges aussi
En 2012, le cheptel ovin régresse de nouveau. Pourtant les résultats de 2012 confirment l'embellie amorcée en 2010. Le prix des agneaux est en augmentation (+ 5,4%), les revenus sont corrects... pour une exploitation sur deux seulement. Les éleveurs ont pu ces dernières années améliorer leurs produits grâce à la hausse des cours et l'augmentation des aides. Mais les moyennes cachent des disparités de revenu très importantes.
Polyculture - bovins lait
2013 aura été une année laitière en demi-teinte. La baisse du prix du lait s'est conjuguée à des hausses de charges importantes qui font peser des doutes sur la durabilité de certaines exploitations. L'avenir de la filière est incertain, en fonction des situations locales, avec un résultat qui recule et se retrouve au niveau de 2008. La situation devrait s'améliorer en 2013. L'atelier céréales en revanche profite de l'amélioration des rendements et des cours en 2012. Principaux événements à suivre : la gestion de la contractualisation avec les industriels et la gestion de la production dans les bassins laitiers.
Caprins :
la 4ème région française
Premier département français en nombre d'ateliers fromagers fermiers, la Saône et Loire détient 64% du cheptel régional, alors que la Bourgogne se place au 4ème rang des régions françaises. Les trois AOC/AOP caprines assurent la renommée de la production, mais les résultats économiques ne sont pas tujours là. Les écarts sont importants entre les 19% d'exploitations qui ont un résultat négatif et les 20% dont le résultat est supérieur à 30 000 euros par UTAF.
Porcs :
une embellie sur les prix
Comme sur l'ensemble du territoire français, le cheptel recule en Bourgogne. En 2012 le prix du porc a augmenté de 10% par rapport à 2011, mais le coût alimentaire s'élève aussi d'année en année. Lentement, mais sûrement la production porcine s'érode en Bourgogne. Les abattoirs et les outils de transformation deviennent rares, tandis que la grande distribution et les groupements de producteurs sont à la recherche d'accords pour dynamiser la filière longue. En 2013, les perspectives de prix semblent encourageantes, mais la situation des élevages reste fragile.
Aviculture : une tendance
à la spécialisation
La Bourgogne se situe au 5ème rang des régions pour les volumes de volailles abattues et au 3ème rang pour les abattoirs de poulets, avec une tendance à la spécialisation des élevages avicoles. Les 26% d'élevages spécialisés produisent 79% des volailles. En 2012, la production a fléchi mais les résultats économiques restent favorables. L'efficacité économique, à 29% d'EBE est attractive. Mais la hausse du coût alimentaire impacte directement ce résultat.