Installation
James Radenne, premier maraîcher de la ferme du Marault
Dans la préparation de son installation depuis un an, James Radenne entre en espace test à la Ferme du Marault ce printemps. À 25 ans, il est le premier maraîcher à s’y implanter.

Il y a un an environ James Radenne commence à préparer son entrée dans l’espace test de la Ferme du Marault à Magny-Cours pour développer son activité de maraîchage biologique. « Mon dossier a été accepté en février 2020 » précise-t-il. Il devrait y rester encore pour trois ans. « Ensuite, je peux partir ailleurs pour continuer mon exploitation ou rester, mais je devrais alors payer une partie du matériel – puisque les terres appartiennent au Conseil départemental ». Au total, c’est une parcelle de 8,65 hectares qui lui est dédiée, où trois serres sont déjà implantées avec un système d’irrigation que James a mis en place lui-même.
La volonté d’y arriver
Pour les légumes, il se repose aussi sur lui-même, car il a choisi de faire ses plants. « Il y a de la salade, des courges et d’autres variétés, le tout est en pépinière pour l’instant. D’ailleurs, pour le moment, je suis assez content de la réussite de mes semis ». Il rappelle tout de même que ce choix est risqué puisque « si les plants ne sont pas réussis, il n’y aura rien… Mieux vaut donc bien savoir ce que l’on fait avant de se lancer ». Les premières ventes de James devraient avoir lieu dans le mois de mai.
De nombreux coups de pouce
« C’est le Conseil départemental qui finance mon matériel à hauteur de 70 000 euros environ. Il y aura une autre enveloppe de 40 000 euros pour la prise en charge du bâtiment de stockage, notamment ». Il a aussi eu l’opportunité de profiter de l’opération 1 000 arbres du Département pour ses arbres fruitiers. D’ailleurs, en dessous de ceux-ci, il prévoit de planter des arbustes fruitiers.
Ces investissements publics sont « très appréciables, surtout quand on veut se lancer. Je précise que j’ai aussi eu une aide financière et matérielle de la part de ma conjointe, mes beaux-parents et mes parents ». Au total, de sa poche, James a dû investir 4 000 à 5 000 euros.
Terres d’échanges
James ne conçoit pas l’idée de faire déserter les petits habitants de sa parcelle, bien au contraire. « J’ai une réflexion sur la lutte biologique. C’est pourquoi je prévois la mise en place de plantes pour attirer les auxiliaires afin de lutter contre les insectes ravageurs ». Il ajoute que « pour moi l’équilibre de la nature tient dans sa diversité, il faut donc la laisser un peu faire. Si on appauvrit sa diversité, on la déséquilibre, et on finit par favoriser l’arrivée et la prolifération des ravageurs. En laissant de nouveau la place à la biodiversité, on ne supprime pas les ravageurs, ils seront toujours présents, mais leur population sera contrôlée par leurs prédateurs ». Néanmoins, il reconnaît que ce système est complexe à mettre en place notamment à cause des nombreuses variétés d’auxiliaires disponibles mais aussi en raison du fait de devoir créer des espaces où ils peuvent séjourner pendant l’hiver.
Des projets plein la tête
Côté amendements, il s’appuie sur Équi-Marault chez qui il a la possibilité de récupérer du fumier de cheval. Installés juste en face, les deux voisins peuvent trouver un intérêt commun : « Pour eux, le fumier de cheval est un déchet qu’ils doivent gérer pour s’en débarrasser. Pour moi, c’est de la matière qui me permettra de maintenir un sol de bonne qualité, qui va nourrir les plantations » détaille James.
« Avec l’association « l’agropôle du Marault » et les autres acteurs présents sur la ferme du Marault, on réfléchit à un projet de parcours pédagogique permettant de visiter le site et mettant en valeur les différentes activités qui y ont lieu ». Le but de cette opération est de changer le visage du lieu et d’attirer plus de monde, dont des clients potentiels. L’autre avantage de la plantation de haies est de « réduire la force des vents pour protéger les cultures et de participer à l’amélioration de la biodiversité ». Raphaël Sotty, directeur de l’Association Agropôle du Marault rajoute que « C’est la première fois que tous les acteurs du site travailleront ensemble pour un projet commun, et nous sommes ravis qu’ils soient tous fédérés autour de cela ». Force est de constater qu’un vent de nouveautés souffle sur la Ferme du Marault.
La volonté d’y arriver
Pour les légumes, il se repose aussi sur lui-même, car il a choisi de faire ses plants. « Il y a de la salade, des courges et d’autres variétés, le tout est en pépinière pour l’instant. D’ailleurs, pour le moment, je suis assez content de la réussite de mes semis ». Il rappelle tout de même que ce choix est risqué puisque « si les plants ne sont pas réussis, il n’y aura rien… Mieux vaut donc bien savoir ce que l’on fait avant de se lancer ». Les premières ventes de James devraient avoir lieu dans le mois de mai.
De nombreux coups de pouce
« C’est le Conseil départemental qui finance mon matériel à hauteur de 70 000 euros environ. Il y aura une autre enveloppe de 40 000 euros pour la prise en charge du bâtiment de stockage, notamment ». Il a aussi eu l’opportunité de profiter de l’opération 1 000 arbres du Département pour ses arbres fruitiers. D’ailleurs, en dessous de ceux-ci, il prévoit de planter des arbustes fruitiers.
Ces investissements publics sont « très appréciables, surtout quand on veut se lancer. Je précise que j’ai aussi eu une aide financière et matérielle de la part de ma conjointe, mes beaux-parents et mes parents ». Au total, de sa poche, James a dû investir 4 000 à 5 000 euros.
Terres d’échanges
James ne conçoit pas l’idée de faire déserter les petits habitants de sa parcelle, bien au contraire. « J’ai une réflexion sur la lutte biologique. C’est pourquoi je prévois la mise en place de plantes pour attirer les auxiliaires afin de lutter contre les insectes ravageurs ». Il ajoute que « pour moi l’équilibre de la nature tient dans sa diversité, il faut donc la laisser un peu faire. Si on appauvrit sa diversité, on la déséquilibre, et on finit par favoriser l’arrivée et la prolifération des ravageurs. En laissant de nouveau la place à la biodiversité, on ne supprime pas les ravageurs, ils seront toujours présents, mais leur population sera contrôlée par leurs prédateurs ». Néanmoins, il reconnaît que ce système est complexe à mettre en place notamment à cause des nombreuses variétés d’auxiliaires disponibles mais aussi en raison du fait de devoir créer des espaces où ils peuvent séjourner pendant l’hiver.
Des projets plein la tête
Côté amendements, il s’appuie sur Équi-Marault chez qui il a la possibilité de récupérer du fumier de cheval. Installés juste en face, les deux voisins peuvent trouver un intérêt commun : « Pour eux, le fumier de cheval est un déchet qu’ils doivent gérer pour s’en débarrasser. Pour moi, c’est de la matière qui me permettra de maintenir un sol de bonne qualité, qui va nourrir les plantations » détaille James.
« Avec l’association « l’agropôle du Marault » et les autres acteurs présents sur la ferme du Marault, on réfléchit à un projet de parcours pédagogique permettant de visiter le site et mettant en valeur les différentes activités qui y ont lieu ». Le but de cette opération est de changer le visage du lieu et d’attirer plus de monde, dont des clients potentiels. L’autre avantage de la plantation de haies est de « réduire la force des vents pour protéger les cultures et de participer à l’amélioration de la biodiversité ». Raphaël Sotty, directeur de l’Association Agropôle du Marault rajoute que « C’est la première fois que tous les acteurs du site travailleront ensemble pour un projet commun, et nous sommes ravis qu’ils soient tous fédérés autour de cela ». Force est de constater qu’un vent de nouveautés souffle sur la Ferme du Marault.
Raphaël Sotty, directeur de l’association Agropôle du Marault
« Nous sommes heureux de compter James parmi nous. Outre le fait qu’il soit toujours dans le partage, ce qui est très agréable, son projet est très intéressant et s’inscrit totalement dans la philosophie de la Ferme du Marault. Nous sommes sur un espace de test, qui sert aussi de vitrine à l’agriculture nivernaise mais également de lieu d’événements et de sensibilisation. En plus de tout cela, l’arrivée de James concrétise une nouvelle activité économique sur le site ».
Des prérequis modulables.
L’aventure de James à la Ferme du Marault aurait pu ne jamais commencer mais le hasard fait bien les choses. « J’avais vu l’appel d’offres pour ce contrat, mais comme je n’avais pas le diplôme qu’ils demandaient, je n’ai pas postulé ». C’est grâce à Hélène Cadiou, animatrice territoriale et conseillère maraîchage à Bio Bourgogne, que tout devient possible : « c’est elle qui a insisté pour que je participe et qui en a parlé à Maxime Albert ». Recontacté peu de temps après par ce dernier, James Radenne est tout de même un peu surpris quoiqu‘heureux de pouvoir faire partie du projet. Le contrat entre les deux parties sera conclu par la suite grâce à l’intermédiaire de Semeurs du possible et la coopérative Coopilote. Enfin, actuellement en formation BTSA à distance, James devrait passer les examens d’ici l’été pour obtenir ce fameux niveau 4 qui était demandé.
Des soutiens appréciables.
Pour mener à bien son projet de maraîchage, James Radenne peut compter sur les conseils et l’aide de nombreux acteurs. « Outre les personnes de l’Agropôle, je peux aussi poser mes questions à mon tuteur Stéphane Gauthron, maraîcher à Saint-Parize-le-Châtel ». Il termine en confiant qu’« à la ferme du Marault, nous ne sommes jamais vraiment seuls, et c’est assez rassurant quand on s’installe ».
Des prérequis modulables.
L’aventure de James à la Ferme du Marault aurait pu ne jamais commencer mais le hasard fait bien les choses. « J’avais vu l’appel d’offres pour ce contrat, mais comme je n’avais pas le diplôme qu’ils demandaient, je n’ai pas postulé ». C’est grâce à Hélène Cadiou, animatrice territoriale et conseillère maraîchage à Bio Bourgogne, que tout devient possible : « c’est elle qui a insisté pour que je participe et qui en a parlé à Maxime Albert ». Recontacté peu de temps après par ce dernier, James Radenne est tout de même un peu surpris quoiqu‘heureux de pouvoir faire partie du projet. Le contrat entre les deux parties sera conclu par la suite grâce à l’intermédiaire de Semeurs du possible et la coopérative Coopilote. Enfin, actuellement en formation BTSA à distance, James devrait passer les examens d’ici l’été pour obtenir ce fameux niveau 4 qui était demandé.
Des soutiens appréciables.
Pour mener à bien son projet de maraîchage, James Radenne peut compter sur les conseils et l’aide de nombreux acteurs. « Outre les personnes de l’Agropôle, je peux aussi poser mes questions à mon tuteur Stéphane Gauthron, maraîcher à Saint-Parize-le-Châtel ». Il termine en confiant qu’« à la ferme du Marault, nous ne sommes jamais vraiment seuls, et c’est assez rassurant quand on s’installe ».