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Syndicalisme

FRSEA BFC : Stéphane Sauce, nouveau président

Suite à la démission de Christophe Chambon, le conseil d’administration de la FRSEA BFC a élu, à l’unanimité, l'agriculteur du Doubs Stéphane Sauce comme nouveau président.

Par FRSEA BFC
FRSEA BFC : Stéphane Sauce, nouveau président
Stéphane Sauce, (à gauche) agriculteur du Doubs et nouveau président de la FRSEA BFC, à côté de Christophe Chambon, auquel il succède, et Damien Brayotel, président de la FDSEA de l'Yonne.

C'est le 8 avril que Stéphane Sauce, 42 ans, a été élu président de la FRSEA Bourgogne-Franche-Comté (BFC). Une élection survenue à la suite de la démission de Christophe Chambon. Ce dernier, impliqué à la FNSEA et responsable de plusieurs dossiers stratégiques comme la relance syndicale ou des dossiers techniques avec la présidence du Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE), avait souhaité alléger sa charge et être remplacé à la présidence de la FRSEA BFC. L’ensemble du conseil d’administration a remercié Christophe Chambon, pour son implication en faveur de l’agriculture régionale, sa volonté de travailler en équipe et de trouver des réponses concrètes aux difficultés des agriculteurs. Son sens de la négociation a permis de faire reprendre plus de 1 700 dossiers Feader par les DDT, et éviter, ainsi, que les agriculteurs ne puissent pas bénéficier des aides européennes suite à des lourdeurs administratives.

Bonne connaissance des dossiers régionaux

La gestion des dossiers agricoles, au niveau régional, est toujours un sujet complexe et nécessite de l’expérience pour réussir à fédérer l’ensemble des départements autour d’un projet partagé. Stéphane Sauce a déjà de bons atouts de son côté. Agriculteur avant tout, il s’est installé en Gaec avec son père en 2003. Aujourd’hui, en EARL, avec un salarié et un apprenti, sur une surface de 190 ha, il produit 550 000 litres de lait à Comté. Dès son installation, il s’est investi dans les organisations agricoles. D’abord avec les JA du Doubs, puis comme président de JA BFC, de 2010 à 2012 et, ensuite, comme président de JA Franche-Comté, de 2012 à 2014. Les JA avaient anticipé la fusion des régions puisqu’ils travaillaient à l’échelle de BFC avant 2012 ! Il s’implique dans les organismes agricoles, en présidant le Comité régional du développement, de la formation et de l’installation (Coredefi) de la Chambre régionale d’agriculture, de 2014 à 2018. Puis, il préside le comité d’orientation pour la valorisation des ressources locales de la Chambre régionale d’agriculture (2022-2024) et assure la présidence du GPPR (comité Gastronomie et promotion des produits gourmands de BFC), de 2023 à aujourd’hui. Depuis les dernières élections à la Chambre régionale d’agriculture, il a la responsabilité du comité régional de l’économie agricole.

Les priorités pour la FRSEA

S’inscrivant dans la continuité, Stéphane souhaite « poursuivre les travaux engagés dans un esprit collectif, en tenant compte de la diversité de nos territoires et de nos productions ». La feuille de route de la FRSEA BFC va s’intégrer dans le cadre du projet « Transformation » de la FNSEA, pour garder un syndicalisme de solutions à l’écoute du terrain, mais aussi pour mieux communiquer avec les adhérentes et adhérents et répondre à leurs attentes. « Ces priorités d’intervention vont être élaborées, avec tous les départements mais nous avons identifié une partie des chantiers qui nous attendent », précise Stéphane Sauce. « En BFC, la Région doit accélérer la mise en œuvre des mesures du Feader qui lui ont été confiées. La crise sanitaire que nous vivons ne doit pas être sous-estimée. Nous devons anticiper la prochaine PAC, car les arbitrages seront difficiles, vu les premières annonces venant de Bruxelles. Dans le domaine de l’environnement, il est grand temps de faire confiance aux règles agronomiques mises en place permettant de garder un potentiel de production, tout en respectant notre cadre de vie. Surtout, nous ne devons pas oublier les ressources humaines car, demain, il n’y aura pas d’agriculture sans agriculteurs qui s’installent et sans les métiers qui entourent notre activité et qui permettent de valoriser nos produits. Enfin, les différents travaux doivent se conduire en partenariat avec l’ensemble des organisations agricoles : les JA, la Chambre régionale d’agriculture mais aussi la coopération, la mutualité au sein du conseil de l’agriculture BFC ».