Se former aux premiers secours
Le Service de Remplacement a consacré deux journées à former ses salariés agricoles aux premiers secours. Objectif : appréhender les risques professionnels

« Même si je suis pompier à côté, on n'a jamais l'habitude d'être tout seul lorsqu'on fait des interventions. Cette formation nous permet donc d'agir seul, et nous apprend des gestes différents de ce qu'on réalise en tant que pompier », confie Adrien Guyelot, salarié agricole du SR. Accompagné par six autres salariés, Adrien Guyelot, répond à un ensemble de questions pour certifier sa formation. « Nous n'avons pas le même matériel, nous sommes considérés comme des primo intervenants. Le formateur nous a également fait de la prévention et du droit du travail, ce à quoi je n'ai jamais eu droit avant », ajoute-t-il, devant le mannequin au sol. Sur deux jours, le mardi 8 avril et le mardi 15 avril, les salariés agricoles ont été conviés à suivre une formation qui alternait entre pratique et théorie. « J'ai souhaité mettre en avant la prévention des risques professionnels et les risques que l'on peut rencontrer sur une exploitation agricole. Que ce soit les traumas, accidents, hémorragie ou même le fait que les agriculteurs manipulent au quotidien des outils dit dangereux », affirme Maxime Goudillère, formateur SST au sein du MSA Service. « C'était deux supers moments, c'est un groupe très à l'écoute. Vu qu'on est en petit groupe, ça nous permet également d'avoir plus d'interaction. C'est maximum dix personnes par session. On revoit l'ensemble du protocole, on évalue par un cas concret, une mise en situation. Même s'ils ne retiennent pas tout, au moins, ils retiendront le principal », complète-t-il.
Adopter les bons gestes
Dès la fin de la formation, les salariés agricoles ont reçu des trousses de secours MSA avec les indispensables. « C'était très bien que ce soit sur deux jours, on a découvert des choses et finalement ce n’était pas si compliqué que ça », commente Dominique Lemure, salarié agricole depuis 25 ans. « Personnellement je n'y connaissais rien, et ça m’a permis d'apprendre les bons gestes et d'éliminer les mauvaises attitudes. Par exemple, quand quelqu'un s'étouffe, il ne faut surtout pas lui taper dans le dos. Et bien, avant je ne pensais pas que c'était un mauvais geste. Au-delà de ça, j'ai appris à utiliser un défibrillateur », confie à son tour Thierry Rocamora. C'est dans une ambiance bon enfant que se termine la session. Maxime Goudillère en profite pour avoir un retour d'expérience. « On n'est pas des médecins, c'est sûr. Mais au moins, on apprend des choses, les premiers gestes. Personnellement, j'ai l'impression que sur deux jours, on a fait plus de pratique que de théorie. En tout cas, ça nous sera utile dans le futur », déclare de nouveau Dominique Lemure, un sourire aux lèvres. Pour terminer en beauté cette journée, le Service de Remplacement a décidé de passer la soirée avec ses salariés, en proposant un quiz en équipe suivi d'un restaurant.