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Arnaud Delestre, président de la Chambre d'agriculture de l'Yonne

Élu, agriculteur et père de famille

Arnaud Delestre, président de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, cumule également un poste à la Chambre régionale et un autre au niveau national. Retour sur cette figure de l'agriculture icaunaise.

Par Charlotte Sauvignac
Chambre d'Agriculture
Arnaud Delestre, à son bureau à la Chambre d'Agriculture de l'Yonne

« J'ai été élu au niveau national en tant que premier vice-président de Chambre d'agriculture France. Depuis quelques semaines, j'ai pris ce poste et j'ai une fonction transversale où j'accompagne le président dans beaucoup de ses décisions nationales », déclare Arnaud Delestre, devant son ordinateur. Premier vice-président de la Chambre d'agriculture régionale, l'agriculteur icaunais poursuit le dossier qu'il avait commencé à suivre lors de son mandat précédent. « Lorsqu'on est président de chambre, on est forcément à la Chambre régionale de BFC. Je m'occupe notamment de la commission régionale du développement, de la formation et de l'innovation. Nous travaillons sur la notion de transfert, pour que ça arrive bien à l'agriculteur. Je suis en binôme avec la vice-présidente, Justine Grangeot. Ça nous permet de déléguer vu qu'on est deux », détaille-t-il, conscient que le plus important est de pouvoir transmettre l'information directement à l'agriculteur.

Trouver un équilibre

En plus de son poste à la Chambre régionale, il est également, depuis le 19 mars, premier vice-président de la Chambre d'agriculture France, une fonction un peu plus dure à supporter. « On est sollicités sur énormément de rendez-vous, notamment avec les ministères. Une seule personne ne peut pas tout faire. Il faut réussir à déléguer, savoir si des collaborateurs peuvent y aller. Il faut savoir où on en est et m'approprier l'ensemble des sujets », confie-t-il. Arnaud Delestre se voit confier une nouvelle mission, qu'il n'a pas encore eu l'occasion de traiter. « Je m'occupe de la commission de productions végétales qui regroupe notamment la notion d'environnement, surtout en ce qui concerne la gestion de l'eau, la notion de biodiversité ainsi que la partie phytosanitaire avec tout ce qui concerne les relations avec les ministères. Je préside cette commission avec un autre collègue, le président des Hauts-de-France, qui s'occupe notamment de l'eau, puisqu'il est irrigant », ajoute-t-il.
« J'ai des mails en permanence, où il faut des réponses quasi immédiates », précise-t-il. Après quelques semaines à cette fonction, l'agriculteur prend ses marques. « Ce n’est pas notre mission principale, il faut toujours garder l'équilibre, entre son travail, sa vie de famille et les responsabilités que je peux avoir. J'essaie de trouver une bonne organisation sur mon exploitation. J'ai un salarié, une personne autonome et je réfléchis à en prendre un second. Lorsque je rentre le vendredi soir à la maison, le but n'est pas de passer trois jours sur mon exploitation et que je délaisse ma vie familiale », garde-t-il en tête.
Une problématique a d'ores et déjà retenu son attention. « Je remonte la problématique du vide juridique qu'il peut y avoir dans certains dossiers en lien avec les certiphytos. J'ai une note, j'étais en lien avec la DDT ce matin et je vais essayer de faire remonter cette problématique rapidement. Je vais essayer d'aller deux fois par semaine à Paris et échanger avec les agents des ministères, parce que cette réponse doit venir des ministères », conclut Arnaud Delestre.