Domatz reçoit son marché de producteurs
Ce samedi 29 mars, les Délices du Metz ont accueilli au sein de leur exploitation, une vingtaine de producteurs locaux de l'Yonne et du Loiret.

« C'était la première fois que je venais, j'ai trouvé mon bonheur. Il y avait beaucoup de monde », confie, un rictus aux lèvres, Magalie, encombrée de sacs. Également maraîchère à Thorigny, l'exploitante agricole se voit bien revenir. « Si c'est possible de revenir en tant qu'exposante l'année prochaine, ça ne me déplairait pas », ajoute Magalie, à quelques pas du marché. Avec des bottes de pailles dès l'entrée, le marché de producteurs accueille 29 exposants venus du Loiret et de l'Yonne. « On a eu énormément de monde ce matin, même au repas. Et vu que ça continue cette après-midi, on estime que plus de 900 personnes sont venues découvrir les produits locaux », affirme Bérénice, fondatrice de la fromagerie des Délices du Metz. « Cette année, on accueille de nouveaux producteurs locaux qui réalisent des produits à base de framboise, des pâtes, de la pâtisserie et même du pop-corn », confie l'associée de la ferme.
C'est face à l'entrée que Camille Guyard propose ses produits à base de framboise. « On a connu ce marché grâce à Christine Busson. Ça nous permet de rencontrer un public différent, qu'on n’a pas l'habitude d'avoir », déclare la coresponsable des Framboises de Colangette. « Avec mon mari, Loïc, on a une ferme en céréales et en vaches allaitantes, on a voulu se diversifier en producteurs de framboise. Il n'y a pas énormément de producteurs de framboise dans le département, mais il faut faire sa place avec ceux qui y sont et se faire connaître, c'est aussi pour ça qu'on est là aujourd'hui », raconte l'agricultrice de Saint-Sauveur-en-Puisaye. À deux pas de Camille, Anne Riset, productrice de pâtes, expose également pour la première fois. « On s'est lancés l'été dernier dans la production de pâtes. Mon mari est agriculteur, spécialisé dans la production de céréales et j'ai rejoint l'exploitation agricole. On a voulu se lancer dans la production de pâtes, on fait aussi notre farine artisanalement. Pour l'instant, on produit deux types de blé, et au long terme on voudrait diversifier nos céréales, ajouter des aromates et faire des pâtes sans gluten », affirme l'agricultrice de Triguères.
Valoriser le travail de la ferme
De nouveaux exposants, tout comme des originels. Coralie, productrice de glaces en sherbet, est présente depuis la première édition du marché. « C'est ma septième édition ici. Je propose des glaces à base de lait écrémé, fruits et sucre. Ce sont des produits qui viennent directement de la ferme. Mon mari est actuellement dans l'exploitation avec nos vaches », confesse Coralie Fouquet, dans son cône à glaces qui fait office de stand et facilement identifiable par les visiteurs. Avenante, elle a parfois affaire à des personnes qui ne sont pas sensibilisées par le circuit court. « Au Salon de l'agriculture, un visiteur m'a critiqué sur le prix des boules de glaces. Il trouvait que 3,50 euros c'était trop cher comparé aux glaces industrielles. Ce qu'il ne sait pas c'est que sur 5 litres de glaces, nous, on vend 4 kg, il y a plus de quantités que dans les produits industriels », ajoute-t-elle, agacée. Contrairement à ce visiteur, ceux qui sont présents aujourd'hui sont sensibilisés par les circuits courts. « Ce n'est pas la première fois qu'on vient, on aime assister aux marchés comme celui-là. Par exemple dans ce stand-là, ils vendent des yaourts dans des pots de verres consignés. On apprécie le concept de recyclage aussi et que ce soit des produits directement issus de la ferme », conclut Étienne Seguelas, responsable de la Communauté du Gâtinais en Bourgogne.