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Nicolas Lambrecht

«Des projets plein la tête», mais la tête sur les épaules...

Nicolas Lambrecht est à la tête d’une petite exploitation en polyculture élevage, (40 VA et 100 ha de colza, blé, orge, maïs grain et avoine en couvert d’interculture). Adhérent au GIEE «Espoir viande Puisaye» et à une Cuma, il a choisi d’optimiser au maximum ses pratiques pour réduire ses charges.
Par Anne-Marie Klein
«Des projets plein la tête», mais la tête sur les épaules...
Adhérent à la Cuma de Grandchamp, Nicolas Lambrecht peut compter sur un matériel neuf de bonne qualité et limite ainsi ses charges de mécanisation.
La taille de l’exploitation de Nicolas Lambrecht (40 VA, 100 ha de cultures) nécessite d’être particulièrement attentif aux investissements, surtout quand on se situe dans une zone exposée aux aléas climatiques. Limité dans ses moyens, le jeune agriculteur a donc choisi de les optimiser. Le projet soutenu par le GIEE lui permet d’évoluer dans ce sens, sur trois axes essentiels pour lui : l’autonomie protéique, l’amélioration des résultats économiques et la diminution de la pénibilité du travail. Dans le cadre du GIEE il a suivi une formation à la maîtrise des coûts de production. Une révélation, grâce à laquelle il est à même «de mieux analyser son système, de prendre du recul par rapport à ses pratiques et à ses choix, en se comparant avec d’autres exploitations sur un territoire relativement semblable». Il a très vite identifié ses points faibles : «la traction et la moisson» et sait maintenant «réfléchir le bon investissement, en termes d’utilisation avec un dimensionnement adapté au contexte». Il réfléchit aussi à des formes de mutualisation du travail pour certains travaux. Plusieurs solutions sont envisagées «l’entraide, la co-propriété, le regoupement de certains travaux... pour limiter les déplacements, optimiser les opérations améliorer les pratiques». Cette évolution, profitable à l’otimisation de son système, présente également l’avantage de préserver l’environnement immédiat, «en diminuant les interventions, on préserve les routes et le cadre de vie de ses voisins...»  Contraint par la taille de sa structure dans sa capacité de production, le jeune agriculteur mise aussi sur la diversification (petit atelier indépendant de production de volailles, vente de viande en direct, avec engraissement de broutards et de génisses de 3 ans). Nicolas Lambrecht a «des projets plein la tête, pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier» et faciliter la future installation de son épouse. Mais, ces projets aussi restent raisonnés, «en calculant au plus juste les investissements, leur pertinence et leur rentabilité». Convaincu de l’efficacité des formations et de la réflexion en groupe, le jeune agriculteur continue de se former, pour sécuriser son parcours et se donner toutes les chances de réussir sur le long terme.

Une formation pour calculer les coûts de production des ateliers herbivores

Les éleveurs bovins allaitants du GIEE «Espoir viande Puisaye» ont participé à une formation sur les coûts de production organisée par Alysée et la Chambre d’agriculture de l’Yonne, avec le financement de Vivéa. L’un des axes de travail du GIEE s’intéresse à l’amélioration des résultats économiques et c’est à ce titre que ses membres, dont Nicolas Lambrecht, ont participé à une formation sur le calcul et l’interprétation de leurs coûts de production. Cette méthode «coûts de production» prend en compte toutes les charges de production qui sont ramenées aux kilos de viande produits par UGB. La première étape diagnostic s’effectue en individuel, mais le travail en groupe qui suit permet de comparer les systèmes de production et met souvent en lumière la grande variabilité des résultats entre exploitations. L’importance des coût liés à la mécanisation s’impose alors comme une évidence.