Attaques du loups
Des chiens patous pour tenter de repousser le loup
Depuis juin 2018, Laurence Godin, éleveuse à Mélisey, est la victime récurrente d’un loup, dont la présence a été confirmé du côté d’Arthonnay, où cette dernière a constaté plusieurs brebis tuées sur ces parcelles. Pour tenter de stopper l’hémorragie, Laurence Godin a décidé d’acheter deux chiens patous.

C’est une habitude dont se passerait bien Laurence Godin, éleveuse et gérante de l’Earl des Iles, à Mélisey. Dans la nuit du 8 au 9 juin dernier, l’éleveuse a une nouvelle fois pu constater au matin la mort de trois brebis. Trois autres étaient blessées et l’une a succombé à ses blessures depuis. Une attaque qui serait une nouvelle fois à mettre sur le compte du loup qui sévit dans l’Yonne depuis plusieurs mois. Et manque de chance, très souvent chez Laurence Godin. «L’année dernière, dans la nuit du 19 au 20 juin, un loup a attaqué sur les parcelles que j’ai à Arthonnay où j’ai eu dix brebis de tuées», affirme-t-elle. «À la suite de ça, un piège photo a été posé et on a vu qu’il était revenu les nuits suivantes et a tué à nouveau six brebis. Puis, j’ai retrouvé d’autres brebis mortes, ici, sur mes parcelles à Mélisey. Au final, j’ai perdu 30 brebis».
La cauchemar a donc recommencé le mois dernier pour Laurence Godin. «Début mai, un agriculteur de Villiers-le-Bois (Aube), (commune proche d’Arthonnay, ndlr) a retrouvé un agneau qui a été tué. Alors, avec mon mari, on a mis en place des systèmes de protection que l’on avait demandé auprès de la DDT (Direction départementale des Territoires) en 2018», indique Laurence Godin. Mais le sort s’acharne. «Dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 juin, le matériel a été volé». Quelques jours avant que ces brebis soient à nouveau victime d’un prédateur.
«Psychologiquement, c’est compliqué»
Pour protéger ses 500 brebis, Laurence Godin a décidé d’acheter des chiens patous, connus pour protéger les troupeaux des prédateurs, notamment dans les Pyrénées où vivent des ours. «On a acheté deux chiennes fin octobre. Mais on sait que ça ne suffira pas alors on envisage déjà d’en prendre un autre».
L’éducation d’un patou s’avère très particulière. «On a demandé a être aidé pour le dressage des chiens. On a fait venir le référent chiens de protection de l’institut de l’élevage qui nous a donné des conseils. Par exemple, il faut leur donner a manger au milieu du troupeau car il ne faut jamais habituer le chien a manger dehors pour qu’il s’habitue à être toujours avec les brebis. Les patous doivent se comporter comme des moutons», explique-t-elle.
La présence d’un prédateur, en l’occurrence un loup, remet en cause le fonctionnement de l’éleveuse. «On avait des petits lots de 80 brebis dans plusieurs parcelles. Et maintenant, on n’a plus que deux gros lots qu’on ne peut plus faire tourner sur les parcelles car certaines ne sont pas assez protégées». Au point même de se demander si continuer l’élevage de brebis est encore d’actualité. «Psychologiquement, c’est compliqué. On a basé notre système sur l’herbe, donc si on ne peut plus sortir les brebis sur toutes nos parcelles, ça va devenir compliqué. L’an dernier, les trois quart de nos brebis étaient déjà rentrées au 1er juillet. Donc à la fin de l’hiver, on n’avait plus de nourriture en stock», confie-t-elle.
Et le problème de la présence du prédateur est double. «Il y a aussi le stress engendré sur les animaux. Après les attaques, mes brebis ont décalé les agnelages de deux mois. Et elles ne s’occupent pas de leurs agneaux voire essayent de les tuer. c’est très compliqué. Le loup déstabilise complètement le troupeau. Et on ne sait pas ce que ça va engendrer de plus à la suite», s’indigne Laurence Godin.
Début juillet, quatre moutons ont été également attaqués du côté de Vezelay, dont l’un d’eux est mort. Alors, est-ce une nouvelle œuvre d’un loup ou bien d’un chien sauvage ?
La cauchemar a donc recommencé le mois dernier pour Laurence Godin. «Début mai, un agriculteur de Villiers-le-Bois (Aube), (commune proche d’Arthonnay, ndlr) a retrouvé un agneau qui a été tué. Alors, avec mon mari, on a mis en place des systèmes de protection que l’on avait demandé auprès de la DDT (Direction départementale des Territoires) en 2018», indique Laurence Godin. Mais le sort s’acharne. «Dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 juin, le matériel a été volé». Quelques jours avant que ces brebis soient à nouveau victime d’un prédateur.
«Psychologiquement, c’est compliqué»
Pour protéger ses 500 brebis, Laurence Godin a décidé d’acheter des chiens patous, connus pour protéger les troupeaux des prédateurs, notamment dans les Pyrénées où vivent des ours. «On a acheté deux chiennes fin octobre. Mais on sait que ça ne suffira pas alors on envisage déjà d’en prendre un autre».
L’éducation d’un patou s’avère très particulière. «On a demandé a être aidé pour le dressage des chiens. On a fait venir le référent chiens de protection de l’institut de l’élevage qui nous a donné des conseils. Par exemple, il faut leur donner a manger au milieu du troupeau car il ne faut jamais habituer le chien a manger dehors pour qu’il s’habitue à être toujours avec les brebis. Les patous doivent se comporter comme des moutons», explique-t-elle.
La présence d’un prédateur, en l’occurrence un loup, remet en cause le fonctionnement de l’éleveuse. «On avait des petits lots de 80 brebis dans plusieurs parcelles. Et maintenant, on n’a plus que deux gros lots qu’on ne peut plus faire tourner sur les parcelles car certaines ne sont pas assez protégées». Au point même de se demander si continuer l’élevage de brebis est encore d’actualité. «Psychologiquement, c’est compliqué. On a basé notre système sur l’herbe, donc si on ne peut plus sortir les brebis sur toutes nos parcelles, ça va devenir compliqué. L’an dernier, les trois quart de nos brebis étaient déjà rentrées au 1er juillet. Donc à la fin de l’hiver, on n’avait plus de nourriture en stock», confie-t-elle.
Et le problème de la présence du prédateur est double. «Il y a aussi le stress engendré sur les animaux. Après les attaques, mes brebis ont décalé les agnelages de deux mois. Et elles ne s’occupent pas de leurs agneaux voire essayent de les tuer. c’est très compliqué. Le loup déstabilise complètement le troupeau. Et on ne sait pas ce que ça va engendrer de plus à la suite», s’indigne Laurence Godin.
Début juillet, quatre moutons ont été également attaqués du côté de Vezelay, dont l’un d’eux est mort. Alors, est-ce une nouvelle œuvre d’un loup ou bien d’un chien sauvage ?