Colza
Dans l’ensemble, de bonnes surprises
Le Comité Technique 89, composé des organismes stockeurs (Axéréal, Ruzé, Seine Yonne, Soufflet Agriculture), de Terres Inovia et des Chambres d’agriculture, s’est réuni afin de réaliser un bilan de la campagne et des performances variétales.
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Une fois de plus, le colza surprend et cette campagne 2016-2017 se distingue par les bons résultats de cette culture. Il n’est par ailleurs pas exclu de battre le record au niveau national. Dans l’Yonne, des moyennes de parcelles supérieures à 40 q/ha sont assez fréquentes et les colzas des plateaux de Bourgogne, si affectés depuis 2013, retrouvent des niveaux de production intéressants.
Le bilan agro-climatique est pourtant très mitigé à l’implantation, avec une période août-septembre plutôt sèche et donc des hétérogénéités importantes en fonction des pluies. L’Est est arrosé les 18 et 20 août alors que le retour des pluies ne se généralise que le 14 septembre ailleurs. En conséquence, les premiers semis engendrent des colzas rapidement à l’abri des vols d’altises. En revanche, la première décade d’octobre peu poussante (vent d’Est et températures proches de 0 °C) n’aide pas les petits colzas.
Le froid du mois de novembre précède une période hivernale marquée, qui mettra tous les colzas en repos végétatif durant trois mois. À la faveur de cette météo, les petits colzas ne souffrent pas trop des larves de ravageurs.
Étonnamment, février est doux et les colzas repartent très vite, valorisant les apports précoces d’azote (et de soufre). Seule ombre au tableau, de fortes gelées nocturnes du 18 au 21 avril sur des colzas en fleur sont à l’origine d’avortement de silique, marqué en particulier sur les variétés tardives et dans les fonds de vallons. Les phénomènes de compensation sont limités par le déficit hydrique de mai (précipitations inégales et localisées). Le printemps plutôt sec limite l’impact d’une cylindrosporiose contenue. Les attaques de sclérotinia sont sporadiques, dans le Nord de l’Yonne en particulier.
Les résultats des trois essais variétés icaunais sont d’un haut niveau, compte tenu de leur localisation hors des secteurs historiquement impactés par les insectes. De plus, dans le contexte des bons rendements de cette année, il est important de s’appuyer sur des essais pluriannuels apportant plus de clarté dans les écarts entre variétés. Si d’anciennes variétés type DK Exstorm, Attletick ou Diffusion sont plus moyennes cette année, l’arrivée de nouveautés semble prometteuse. C’est le cas d’Architect (103%, en essai depuis cette année), variété tolérante à la virose du navet transmise par le puceron vert. Dans un contexte proche de l’interdiction des néonicotinoïdes, cette solution agronomique est intéressante. Trois autres variétés possèdent cet avantage : Coogan, Angelico et Allison.
DK Expansion, Cristiano KWS et DK Exception sont également au-dessus de la barre des 100 % depuis trois ans. Parmi les nouvelles variétés testées en 2017 se trouvent Topaze, DK Exclaim et Memori CS (respectivement 104 %, 103,5 % et 101 %) ; DK Imaret CL atteint lui 107 %. Cette dernière variété tolérante à l’imazamox permet la mise en œuvre de désherbage sans métazachlore et de colza associé à des légumineuses. 2017 voit aussi des performances correctes pour les lignées : 103 % pour Campus, 102 % pour Picto et 99,5 % pour Birdy. À noter que ces nouvelles variétés n’ont été présentes que dans deux à trois essais (Yonne et/ou limitrophe) et que nous n’avons pas de recul pluriannuel.
Le bilan agro-climatique est pourtant très mitigé à l’implantation, avec une période août-septembre plutôt sèche et donc des hétérogénéités importantes en fonction des pluies. L’Est est arrosé les 18 et 20 août alors que le retour des pluies ne se généralise que le 14 septembre ailleurs. En conséquence, les premiers semis engendrent des colzas rapidement à l’abri des vols d’altises. En revanche, la première décade d’octobre peu poussante (vent d’Est et températures proches de 0 °C) n’aide pas les petits colzas.
Le froid du mois de novembre précède une période hivernale marquée, qui mettra tous les colzas en repos végétatif durant trois mois. À la faveur de cette météo, les petits colzas ne souffrent pas trop des larves de ravageurs.
Étonnamment, février est doux et les colzas repartent très vite, valorisant les apports précoces d’azote (et de soufre). Seule ombre au tableau, de fortes gelées nocturnes du 18 au 21 avril sur des colzas en fleur sont à l’origine d’avortement de silique, marqué en particulier sur les variétés tardives et dans les fonds de vallons. Les phénomènes de compensation sont limités par le déficit hydrique de mai (précipitations inégales et localisées). Le printemps plutôt sec limite l’impact d’une cylindrosporiose contenue. Les attaques de sclérotinia sont sporadiques, dans le Nord de l’Yonne en particulier.
Les résultats des trois essais variétés icaunais sont d’un haut niveau, compte tenu de leur localisation hors des secteurs historiquement impactés par les insectes. De plus, dans le contexte des bons rendements de cette année, il est important de s’appuyer sur des essais pluriannuels apportant plus de clarté dans les écarts entre variétés. Si d’anciennes variétés type DK Exstorm, Attletick ou Diffusion sont plus moyennes cette année, l’arrivée de nouveautés semble prometteuse. C’est le cas d’Architect (103%, en essai depuis cette année), variété tolérante à la virose du navet transmise par le puceron vert. Dans un contexte proche de l’interdiction des néonicotinoïdes, cette solution agronomique est intéressante. Trois autres variétés possèdent cet avantage : Coogan, Angelico et Allison.
DK Expansion, Cristiano KWS et DK Exception sont également au-dessus de la barre des 100 % depuis trois ans. Parmi les nouvelles variétés testées en 2017 se trouvent Topaze, DK Exclaim et Memori CS (respectivement 104 %, 103,5 % et 101 %) ; DK Imaret CL atteint lui 107 %. Cette dernière variété tolérante à l’imazamox permet la mise en œuvre de désherbage sans métazachlore et de colza associé à des légumineuses. 2017 voit aussi des performances correctes pour les lignées : 103 % pour Campus, 102 % pour Picto et 99,5 % pour Birdy. À noter que ces nouvelles variétés n’ont été présentes que dans deux à trois essais (Yonne et/ou limitrophe) et que nous n’avons pas de recul pluriannuel.