Crédit agricole Champagne-Bourgogne : banquier mais pas seulement...

Quitte à se répéter il faut bien reconnaître que l’économie en 2015, reste durablement placée sous le signe de la morosité. Pour une banque, c’est un véritable challenge à relever quand il s’agit d’améliorer les performances dans un contexte économique peu propice. Vincent Delatte, président de la caisse régionale du Crédit agricole Champagne-Bourgogne ne cache donc pas sa satisfaction de voir son établissement afficher une progression de 3% du revenu brut d’exploitation, un résultat net de la caisse en hausse de 4% et des fonds propres en augmentation portés à 1,4 milliard d’euros. Au final et contre toute attente : «l’année est satisfaisante sur le plan des performances». Le dynamisme commercial a soutenu l’activité et la progression des chiffres s’explique autant par les volumes d’activité en hausse et par un strict contrôle des charges de structure.

Une banque agricole pour 22% de son activité
Côté activité justement la caisse régionale du Crédit agricole Champagne Bourgogne reste à 22% un banque qui finance et accompagne le secteur agricole et les agriculteurs. Les 78% restant concernant toutes les catégories socio-professionnels et toutes la palette d’activités d’une «banque universelle».
Sans surprise, Vincent Delatte confirme que «le secteur agricole se trouve confronté à une crise durable, à la fois du fait d’une conjoncture de prix bas, mais aussi du fait d’une crise du modèle économique actuel». Au-delà des réponses conjoncturelles et de l’accompagnement nécessaire pour pallier les effets immédiats de la crise, le Crédit agricole Champagne-Bourgogne est engagé dans un réflexion d’ensemble aux côtés des organisations professionnelles et des acteurs du monde agricole. Côté accompagnement, entre l’automne 2014 et le printemps 2015, 51 millions de crédits supplémentaires ont été consacrés au soutien des agriculteurs. Tous les clients engagés sur des dossiers de prêts à long terme ont été contactés, pour pallier l’urgence et envisager un suivi en 2016.

«100% humain, 100% digital, 100% territoire»
Satisfaction pour l’ensemble des activités pour Jacques Kermarrec qui constate «une année satisfaisante sur le plan des performances», à mettre au crédit d’un développement financier conjugué à un développement humain. La proximité avec tous les territoires (Yonne - Côte d’Or - Aube - Haute-Marne) reste un engagement fort de la banque coopérative dont 1150 administrateurs constituent le fer de lance du réseau. «C’est ce qui nous permet d’être mieux informé, plus réactif et plus proche» apprécie Vincent Delatte, confirmant «la volonté politique forte de maintenir le réseau actuel d’agences, de continuer à investir pour mieux affirmer cette présence», tout en développant des services en parallèle dans la sphère numérique en particulier. «Conjuguer intelligemment modèle de proximité traditionnel et nouvelles technologies», tel est l’enjeu rappelé par le directeur général pour une banque universelle qui joue «le 100% humain, le 100% digital et le 100% territoire».
En 2016, les perspectives, semblent rassurantes «la bonne activité continue surtout en crédits habitat, assurance et prévoyance». Pour l’agriculture il semble qu’il faudra bien trouver et s’entendre sur la définition de nouveaux modèles de développement ; accompagner les structures pour qu’elles s’adaptent à un environnement économique contraint. Le Crédit agricole «est engagé dans un démarche de réflexion, d’adaptation et d’accompagnement des exploitations», mais il s’agit aussi d’accompagner  «ceux qui souhaitent changer d’orientation et cesser leur activité» confirme le président de la caisse régionale.
L’ambition 2016, réaffirmée et soutenue par un projet d’entreprise, c’est bien «de conforter le modèle coopératif» et de continuer le développement financier sans perdre de vue qu’une banque coopérative, c’est une banque «mais pas seulement, car elle participe directement à la dynamique du monde rural et accompagne ses clients dans tous leurs projets de vie» conclut Vincent Delatte.