Marchés
Cerevia ouvre de nouvelles voies aux céréales de Bourgogne
Invité à présenter les activités de l’union Cérévia, Robert Bilbot, directeur de cet outil coopératif a donné les grandes orientations du marché mondial des céréales.

Cérévia avec ses sept groupes coopératifs sur trois régions, 3,5 millions de tonnes commercialisées dont 50% à l’export, représente une formidable opportunité donnée aux céréales de Bourgogne de se positionner sur les marchés. Et pour les céréaliers c’est un moyen supplémentaire de valoriser leur production. Comme l’a rappelé en préambule Vincent Lavier, responsable du comité d’orientation grandes cultures à la Chambre régionale, [I]«La Bourgogne est une grande région céréalière, orientée vers des productions de qualité, mais les systèmes sont fortement dépendants des aides»[i]. Face à cela, une union comme Cérévia ouvre de nouveaux horizons aux céréaliers de Bourgogne. Une offre massifiée face aux marchés ce sont des possibilités logistiques démultipliées pour les 3,3 Mt mises en marché. Et le marché c’est d’abord le marché intérieur (55% du volume) et ensuite l’export (45%). Un marché intérieur très diversifié entre la meunerie, l’alimentation animale, la trituration, l’amidonnerie, les malteurs... et un marché extérieur demandeur en blés, maïs, orge de mouture et orge de brasserie.
[INTER]Blé : un bilan sain mais fragile[inter]
Les blés tiennent bien entendu le haut du pavé avec 1 400 000 tonnes écoulées, la moitié sur le marché intérieur et l’autre à l’export. [I]«Sur le marché des céréales, la situation du blé est plutôt bonne»[i] analyse Robert Bilbot, [I]«car la consommation est en hausse, hausse également de la production mais relative car neutralisée par le repli des stocks de départ»[i]. Au final on se retrouve avec [I]«un bilan sain mais fragile. A la moindre étincelle, le marché peut s’enflammer»[i], attisé par le marché à terme qui [I]«amplifie le mouvement»[i].
De plus en plus de pays donnent la priorité à la préservation -ou la reconstitution- de leurs stocks de blé et peu comme le Canada peuvent se prévaloir de [I]«disponibilités records»[i]. L’Inde a une grosse capacité d’exportation mais en blés fourragers essentiellement. Les États-Unis sont absents du marché, la Chine importe massivement, le Brésil aussi, la Russie surveille ses stocks et la récolte de l’hémisphère Sud est incertaine. [I]«En Europe la situation est contrastée également, la production augmente mais les disponibilités progressent à peine»[i]. Et surtout, l’Europe connaît un sérieux problème de qualité sur ses blés. [I]«Trois quarts de points de perte de protéine en dix ans»[i], là où il en faudrait [I]«un de plus»[i] ce n’est pas rien, alors que [I]«la mécanisation de la boulangerie et de la meunerie oblige à utiliser un produit plus stable»[i]. Pour ne rien arranger la génétique française marque le pas. La situation est préoccupante car [I]«nos blés subissent une décote sur les Pays Tiers»[i]. En terme de prix, [I]«la tendance reste plutôt haussière que baissière»[i], mais [I]«si le bilan reste équilibré le marché lui est nerveux»[i].
Grand vainqueur au hit parade de la demande, le maïs voit sa consommation mondiale fortement progresser (+ 100 millions de tonnes à 943 Mt en 2013). Les marchés sont sous tension face à cette demande accrue. Deux producteurs émergent nettement : les USA qui engrangent des stocks records et l’Ukraine avec un record de production, dont les trois quarts sont destinés à l’export. En soja, le bilan là aussi est tendu, avec les USA et le Brésil au coude à coude. En colza c’est un peu moins tendu, mais la production qui stagne ou régresse sous nos latitudes, remonte vers les pays du Nord de l’Europe.
Les chiffres parlent, aux hommes d’agir ensuite. Robert Bilbot encourage donc [I]«à produire, c’est une évidence pour répondre à la demande, mais à produire avec un objectif de qualité»[i]. Et
là [I]«il va falloir faire des progrès»[i], notamment sur les blés destinés à la panification. Quant au marché des oléagineux, «la problématique colza doit être prise en
compte».
[INTER]Blé : un bilan sain mais fragile[inter]
Les blés tiennent bien entendu le haut du pavé avec 1 400 000 tonnes écoulées, la moitié sur le marché intérieur et l’autre à l’export. [I]«Sur le marché des céréales, la situation du blé est plutôt bonne»[i] analyse Robert Bilbot, [I]«car la consommation est en hausse, hausse également de la production mais relative car neutralisée par le repli des stocks de départ»[i]. Au final on se retrouve avec [I]«un bilan sain mais fragile. A la moindre étincelle, le marché peut s’enflammer»[i], attisé par le marché à terme qui [I]«amplifie le mouvement»[i].
De plus en plus de pays donnent la priorité à la préservation -ou la reconstitution- de leurs stocks de blé et peu comme le Canada peuvent se prévaloir de [I]«disponibilités records»[i]. L’Inde a une grosse capacité d’exportation mais en blés fourragers essentiellement. Les États-Unis sont absents du marché, la Chine importe massivement, le Brésil aussi, la Russie surveille ses stocks et la récolte de l’hémisphère Sud est incertaine. [I]«En Europe la situation est contrastée également, la production augmente mais les disponibilités progressent à peine»[i]. Et surtout, l’Europe connaît un sérieux problème de qualité sur ses blés. [I]«Trois quarts de points de perte de protéine en dix ans»[i], là où il en faudrait [I]«un de plus»[i] ce n’est pas rien, alors que [I]«la mécanisation de la boulangerie et de la meunerie oblige à utiliser un produit plus stable»[i]. Pour ne rien arranger la génétique française marque le pas. La situation est préoccupante car [I]«nos blés subissent une décote sur les Pays Tiers»[i]. En terme de prix, [I]«la tendance reste plutôt haussière que baissière»[i], mais [I]«si le bilan reste équilibré le marché lui est nerveux»[i].
Grand vainqueur au hit parade de la demande, le maïs voit sa consommation mondiale fortement progresser (+ 100 millions de tonnes à 943 Mt en 2013). Les marchés sont sous tension face à cette demande accrue. Deux producteurs émergent nettement : les USA qui engrangent des stocks records et l’Ukraine avec un record de production, dont les trois quarts sont destinés à l’export. En soja, le bilan là aussi est tendu, avec les USA et le Brésil au coude à coude. En colza c’est un peu moins tendu, mais la production qui stagne ou régresse sous nos latitudes, remonte vers les pays du Nord de l’Europe.
Les chiffres parlent, aux hommes d’agir ensuite. Robert Bilbot encourage donc [I]«à produire, c’est une évidence pour répondre à la demande, mais à produire avec un objectif de qualité»[i]. Et
là [I]«il va falloir faire des progrès»[i], notamment sur les blés destinés à la panification. Quant au marché des oléagineux, «la problématique colza doit être prise en
compte».