Session de la Chambre d’agriculture au Marault
Budget initial et filière viticole à l’ordre du jour
Un ordre du jour qui a fait l’objet de présentations dans le détail et de discussions mais... pas de vote. En effet, Éric Bertrand s’est vu dans l’obligation de reconvoquer une nouvelle session. Le quorum n’étant hélas pas atteint.
Les travaux ont eu lieu malgré tout, avec vingt-et-un présents sur vingt-quatre. De fait, et comme le stipule l’article R.511-55 du code rural, la session a été renvoyée de plein droit à huitaine. La matinée s’est donc déroulée comme prévu afin que ce prochain rendez-vous soit le plus efficient possible. Eric Bertrand a ouvert cette session en présence de Robert Martin, président du Comité d’Orientation Régional BFC viticole, de Bernard Croguennec, directeur de la DDT, et Didier Ramet, secrétaire général de la Chambre d’agriculture de Nevers.
Ils ont été rejoints en milieu de matinée par le préfet Joël Mathurin. L’approbation du procès-verbal du 21 septembre était le premier point évoqué mais n’a donc pas été mis aux voix. Sans remarque particulière, il doit être approuvé sans difficulté. Puis, a suivi l’examen du budget initial 2018. Un budget qualifié non pas de bénéficiaire mais à l’équilibre, avec une balance positive prévisionnelle d’environ 10 000 euros. Concernant les territoires et environnements, il a été souligné que le pédologue a été retenu pour l’étude des sols de l’Aveyron et que la géomaticienne travaille pour la Chambre de Bourgogne sur une définition plus précise de la zone montagne Morvan.
Un travail qui n’aura d’incidence que pour les collectivités mais pas, ou peu, pour les agriculteurs. Certains projets de forages sont en cours ainsi que la mise en œuvre d’une deuxième SAS si les conditions le permettent. Côté grandes cultures, on note un développement du nombre d’adhérents, preuve que le travail de terrain des animateurs porte ses fruits. Ce qui n’est pas le cas de l’action pour fédérer les éleveurs en groupe dont le développement ne produit pas encore d’effet. A noter que pour la première fois depuis des années, le nombre de bovins est en baisse, tout comme le nombre des vêlages. Il a aussi été déploré que le nombre de candidats à l’installation reste très faible avec seulement une trentaine de JA aidés. Côté formation, animation, diversification, l’offre semble continuer de séduire et le conseil d’entreprises reste lui très sollicité. Après ces explications, quelques questions et précisions ont été posées sans remarque particulière. Mais la hausse de 1% des tarifs a suscité quant à elle quelques réactions. Eric Bertrand a souligné que les tarifs de 2017 n’avaient pas été augmentés par rapport à 2016 : «La Chambre fait des efforts régulièrement mais on n’a pas le choix. On a choisi d’évoluer doucement au lieu d’attendre et de monter d’un coup». Et Didier Ramet d’ajouter : «On a cherché la solution la plus pertinente».
Des questionnements et deux motions
Ont été listées ensuite les subventions qui, là encore, n’ont pas pu être votées immédiatement. Dominique Thibault - vice-président de la caisse régionale du Crédit Agricole Centre-Loire - a d’ailleurs réagi en soulignant qu’il était «dommage qu’il n’y ait pas plus de monde à une session de cette importance». Benoît Roumet, directeur du BIVC, a ensuite pris la parole pour un exposé détaillé de la filière viticole dans la Nièvre (voir encart). En fin de séance, plusieurs points ont été rapidement abordés comme l’avancée du réseau tuteurs, le FCO ou encore sur le Marault qui accueillait justement cette session de la Chambre. Plusieurs pistes sont évoquées autour de l’accueil, la restauration mais surtout autour de l’ «Agritech» pour faire du lieu - en collaboration avec l’Inkub - un site d’applications pratiques pour des start-up. Pour Eric Bertrand : «Le Marault ne doit pas être qu’un outil événementiel. Il faut arriver à écrire un projet et pour cela il faut l’implication des producteurs qui doivent s’emparer du sujet». En conclusion de cette séance, le président de la Chambre a mis en avant de nouveau - profitant de la présence du préfet - «le gros souci des revenus dans l’agriculture. Car avec des rendements dans la moyenne, on a des résultats économiques dramatiquement bas et des prix de vente en dessous des prix de revient» et d’ajouter «l’ambiance n’est pas au beau fixe. Et alors que les États Généraux de l’Alimentation peuvent nous laisser augurer d’un avenir moins mauvais, on commence à être impatients de voir du revenu dans la ferme Nièvre».
Joël Mathurin convenant que même «si notre dispositif défensif apporte des réponses et gère l’urgence», il est clair que «le système est durablement fragilisé et qu’il va falloir avoir une logique plus offensive». À noter que lors de cette réunion, deux motions ont été présentées : une par la section départementale des anciens exploitants souhaitant attirer l’attention des élus sur la situation préoccupante et dégradée que génère le faible niveau des pensions agricole. L’autre mention collégiale, portant sur la menace que le plan loup - jugé inefficace - fait peser sur le devenir de l’élevage herbager du département.
Ils ont été rejoints en milieu de matinée par le préfet Joël Mathurin. L’approbation du procès-verbal du 21 septembre était le premier point évoqué mais n’a donc pas été mis aux voix. Sans remarque particulière, il doit être approuvé sans difficulté. Puis, a suivi l’examen du budget initial 2018. Un budget qualifié non pas de bénéficiaire mais à l’équilibre, avec une balance positive prévisionnelle d’environ 10 000 euros. Concernant les territoires et environnements, il a été souligné que le pédologue a été retenu pour l’étude des sols de l’Aveyron et que la géomaticienne travaille pour la Chambre de Bourgogne sur une définition plus précise de la zone montagne Morvan.
Un travail qui n’aura d’incidence que pour les collectivités mais pas, ou peu, pour les agriculteurs. Certains projets de forages sont en cours ainsi que la mise en œuvre d’une deuxième SAS si les conditions le permettent. Côté grandes cultures, on note un développement du nombre d’adhérents, preuve que le travail de terrain des animateurs porte ses fruits. Ce qui n’est pas le cas de l’action pour fédérer les éleveurs en groupe dont le développement ne produit pas encore d’effet. A noter que pour la première fois depuis des années, le nombre de bovins est en baisse, tout comme le nombre des vêlages. Il a aussi été déploré que le nombre de candidats à l’installation reste très faible avec seulement une trentaine de JA aidés. Côté formation, animation, diversification, l’offre semble continuer de séduire et le conseil d’entreprises reste lui très sollicité. Après ces explications, quelques questions et précisions ont été posées sans remarque particulière. Mais la hausse de 1% des tarifs a suscité quant à elle quelques réactions. Eric Bertrand a souligné que les tarifs de 2017 n’avaient pas été augmentés par rapport à 2016 : «La Chambre fait des efforts régulièrement mais on n’a pas le choix. On a choisi d’évoluer doucement au lieu d’attendre et de monter d’un coup». Et Didier Ramet d’ajouter : «On a cherché la solution la plus pertinente».
Des questionnements et deux motions
Ont été listées ensuite les subventions qui, là encore, n’ont pas pu être votées immédiatement. Dominique Thibault - vice-président de la caisse régionale du Crédit Agricole Centre-Loire - a d’ailleurs réagi en soulignant qu’il était «dommage qu’il n’y ait pas plus de monde à une session de cette importance». Benoît Roumet, directeur du BIVC, a ensuite pris la parole pour un exposé détaillé de la filière viticole dans la Nièvre (voir encart). En fin de séance, plusieurs points ont été rapidement abordés comme l’avancée du réseau tuteurs, le FCO ou encore sur le Marault qui accueillait justement cette session de la Chambre. Plusieurs pistes sont évoquées autour de l’accueil, la restauration mais surtout autour de l’ «Agritech» pour faire du lieu - en collaboration avec l’Inkub - un site d’applications pratiques pour des start-up. Pour Eric Bertrand : «Le Marault ne doit pas être qu’un outil événementiel. Il faut arriver à écrire un projet et pour cela il faut l’implication des producteurs qui doivent s’emparer du sujet». En conclusion de cette séance, le président de la Chambre a mis en avant de nouveau - profitant de la présence du préfet - «le gros souci des revenus dans l’agriculture. Car avec des rendements dans la moyenne, on a des résultats économiques dramatiquement bas et des prix de vente en dessous des prix de revient» et d’ajouter «l’ambiance n’est pas au beau fixe. Et alors que les États Généraux de l’Alimentation peuvent nous laisser augurer d’un avenir moins mauvais, on commence à être impatients de voir du revenu dans la ferme Nièvre».
Joël Mathurin convenant que même «si notre dispositif défensif apporte des réponses et gère l’urgence», il est clair que «le système est durablement fragilisé et qu’il va falloir avoir une logique plus offensive». À noter que lors de cette réunion, deux motions ont été présentées : une par la section départementale des anciens exploitants souhaitant attirer l’attention des élus sur la situation préoccupante et dégradée que génère le faible niveau des pensions agricole. L’autre mention collégiale, portant sur la menace que le plan loup - jugé inefficace - fait peser sur le devenir de l’élevage herbager du département.