Stages à l'étranger 2/2
De l'expérience pour l'avenir

Chloé Monget
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Pour faire suite à l’article paru dans notre dernier numéro, voici d’autres témoignages d’élèves du Legta de Challuy concernant leurs stages à l’étranger.

De l'expérience pour l'avenir
Durant son stage, Noélise Meunier-Baranger a pu assister à la naissance d'un poulain. Crédit photo : Noélise Meunier-Baranger.

Pour mémoire, les établissements scolaires agricoles de la Nièvre proposent des stages à l’étranger au travers de partenariats avec d’autres structures. Parmi elles, le Legta de Challuy compte des associations avec quatre partenaires au Québec, un en Italie, un en Chine, un en Grèce et en Slovénie. Pour l’avenir, cette offre est potentiellement amenée à s’étoffer puisque le Legta recherche des partenaires en Espagne et en Finlande. Ces stages à l’étranger ont un intérêt indéniable comme le détaillent deux élèves.

Noélise Meunier-Baranger, 19 ans, BTS ACSE 2e année

« Je suis partie six semaines à Saguenay (Québec) dans une écurie spécialisée dans les cours d’équitation avec un peu d’élevage. J’ai déjà voyagé (Crête, Espagne, Italie) mais je voulais aller encore plus loin ! Ces déplacements permettent de découvrir de nouvelles cultures et de rencontrer des gens d’horizons différents. Même si mes parents étaient un peu inquiets – car le Québec n’est pas la porte à côté – je n’avais, moi, pas trop d’appréhension. Sur place, j’ai vite oublié de donner des nouvelles tellement cela s’est bien passé ! Ce genre d’expériences nous apprend à devenir plus indépendant. Depuis, j’ai hâte de commencer à travailler réellement, de faire du concret. Cela m’a sans nul doute donné envie de repartir. Je vais d’ailleurs tenter d’y retourner l’été prochain. Si j’avais un conseil à donner, ce serait de tenter cela tant que l’on n’a pas d’attaches, il faut profiter de sa liberté pour faire ses armes. Pour moi, aller voir ailleurs est inestimable ». Noélise souhaiterait s’installer « pas uniquement en élevage équin ou en club… j’aimerais faire un peu des deux. Mais, je dois affiner mon projet ».

Baptiste Bellon, 20 ans, BTS ACSE 2e année

« Durant un mois, j’ai effectué un stage à Hamois en Wallonie (Belgique), dans une exploitation agricole composée de 4 associés, avec un atelier élevage bovin allaitant en Blanc Bleu Belge (300 vêlages), un atelier bovin laitier en Holstein (80 vaches), un atelier volailles (16 000 poulets) et enfin un atelier grandes cultures avec plus de 400 ha. Même si cela n’était pas mon premier voyage à l’étranger (je suis allé en Angleterre, à Malte, au Portugal et en Italie), je pense avoir pris en maturité et en patience pour comprendre les autres. Professionnellement, j’ai acquis un regard plus précis sur ce que je veux ou ne veux pas faire plus tard. J’ai aussi pris conscience des différents ateliers disponibles au niveau agricole. D’ailleurs, la plus grosse découverte s’est faite sur la diversification, tout simplement car j’ai vu des ateliers que je connaissais très peu voire pas du tout. Cela m’a beaucoup intéressé, mais ce n’est pas pour autant que je souhaite les pratiquer plus tard, c’est simplement de l’expérience en plus. Je n’ai pas réellement rencontré de problèmes durant mon stage mais il y a certaines choses qui diffèrent par rapport à la France surtout au niveau du sens de certains mots et des expressions Wallonne. La réglementation des terres est aussi différente car il n’y a pas de régulation des prix de l’hectare (pas de Safer). Si je devais repartir je pense que je choisirais le Canada anglophone car c’est pour moi l’un des plus beaux pays du monde et cela me permettra d’apprendre l’anglais ». Pour son projet professionnel, Baptiste se laisse encore un peu de temps car il ne sait pas encore précisément ce qu’il souhaite faire. « Ce serait soit dans le para-agricole soit une installation agricole pour prendre la suite de mon père ».

Baptiste Bellon a pu effectuer son stage en Belgique. Crédit photo : Baptiste Bellon / Blanc Bleu Belge.