Formation
Travailler avec le calendrier lunaire

Chloé Monget
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Le 2 et 4 avril, la Chambre d’agriculture de la Nièvre organisait une formation sur l’utilisation du calendrier lunaire pour les interventions agricoles.

Travailler avec le calendrier lunaire
Éric Michels, formateur en agriculture alternative, lors de la formation du 2 et 4 avril à Nevers.

« Que ce soit pour la préparation des sols, les semis, la fertilisation, la récolte ou l’intervention auprès des animaux, l’utilisation du calendrier lunaire peut vous apporter des leviers d’amélioration » précise Éric Michels, formateur en agriculture alternative, lors de la formation organisée par la Chambre d’agriculture de la Nièvre les 2 et 4 avril à Nevers.

Demander à la lune et au soleil

Ainsi durant la rencontre, de nombreuses informations ont été prodiguées afin de comprendre les moments les plus opportuns pour telles ou telles actions. « Il y a une multitude de paramètres à prendre en compte, ce qui peut perdre les exploitants. Mais, on peut déjà commencer par utiliser les cycles lunaires (montants et descendants). C’est un bon début » souligne Éric Michels. Pour l’exemple, il rappelle que pour les semis de graines, il est préférable de se calquer sur le cycle lunaire montant, et pour les plants, le cycle descendant. « Pour les greffes, elles seront idéales durant une lune descendante alliée à un cycle du soleil descendant ; soit à partir d’août. Et, on note aussi que la pousse de l’herbe est toujours plus vive en lune montante » précise-t-il avant d’ajouter : « Quand on veut amener du calme, on préfère toujours la lune descendante. Il en va de même pour le cycle du soleil : pour le compostage du fumier, on le sortira durant un cycle descendant afin qu’il ne monte pas trop en température ». Il insiste également sur la période des lunes noires : « on ne fait rien, car cela aura des effets indésirables… Occupez-vous d’autre chose ».

L’intensité des signes

Après les cycles lunaires et solaires, Éric Michels s’est aussi attardé sur l’astronomie. « Les autres planètes et étoiles ont également leur importance dans la programmation de vos intentions et de vos actions ». Afin de comprendre cela, il a abordé les positions devant les constellations, en indiquant leur périodicité et en précisant les actions qui pouvaient s’allier à ceux-ci. « Gemini (mi-juin à mi-juillet) sera la période où tous les effets précédents se font voir sur le sol. On commencera alors à réfléchir à ce qui sera à mettre en place ensuite. De mi-juillet à mi-août, nous avons le Cancer, avec la perception du sensible. Si on veut envoyer des informations, c’est à ce moment-là qu’il faut le faire, comme les inséminations. Puis, vient Léo (mi-août à mi-septembre), avec la réception des informations et conceptualisation. Durant cette période, il faut se calmer et faire des prospectives en ciblant le niveau des objectifs. On peut faire des semis, comme l’orge, mais il faudra les semer moins denses que s’ils sont faits en Virgo. Justement, après Léo vient Virgo, de mi-septembre à début novembre. Là, c’est la réflexion. On continue de bien cibler ce que l’on veut faire afin d’avoir le moins d’embêtement par la suite. Libra (mi-novembre fin novembre) est très court, mais à son importance car les légumineuses sont très sensibles à cette période. On peut encore faire des retouches pour les semis d’avoine par exemple, mais cela reste sporadique. Puis, vient Scorpio (de fin novembre à début décembre) on arrive à la fin de la période de réflexion, on commence à se préparer. Pour Scorpio (début décembre à mi-décembre), on évite de semer des plantes trop sensibles, comme le seigle. Arrive alors Sagittaire (du 15 décembre au 15 janvier) où on organise ce qui s’est planifié dans la période de réflexion, cela continue avec le signe suivant, le Capricorne (de mi-janvier au 18 février) puis avec l’Acquarius (mi-février à mars). Le poisson (du 10 mars au 20 avril) fait la transition vers les signes d’action : Ariès (mi-avril à mi-mai) et Taurus (mi-mai à juin). En fait, en regardant tout cela on se rend compte que nous avons 10 mois de réflexion et d’organisation pour seulement deux d’actions… Alors, autant bien prendre le temps de se préparer pour ne pas rater cette période courte ». Après ces points, Éric Michels s’est également intéressé aux quatre éléments. « Eux aussi ont leur importance dans l’implantation ou dans les interventions pour les productions animales. Un oignon – plante d’eau – planté durant un signe d’eau, sera très gorgé d’eau et donc très doux, à la différence d’un oignon planté en signe de feu ». Il conclut : « Il faut reconsidérer nos conceptions, et faire des essais. Personne n’a tort ou raison… Seul le terrain donne sa vérité. Dans tous les cas, il faut savoir ce que l’on cherche et ce que l’on souhaite atteindre le tout en s’adaptant à ce que l’on a. On peut penser que s’intéresser aux astres ou aux cycles lunaires peut paraître farfelu. Mais, je vous invite à essayer… Vous verrez bien les effets ».