Portrait
« J'avais une vraie envie de travailler en extérieur »

Christopher Levé
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À 23 ans, Pauline Marques s'épanouit dans les vignes. Après avoir suivi la formation taille de la vigne de la FDSEA de l'Yonne et de l'Anefa (en partenariat avec Pôle emploi) elle travaille aujourd'hui, et ce depuis plusieurs mois, pour le domaine Coulaudin-Bussy, à Milly, comme salarié d'AVE 89 . 

Portrait
Pauline Marques lors de la formation taille de la vigne fin 2022.

Le hasard fait souvent bien les choses. Pourquoi le hasard ? Car lorsque l’on regarde le parcours de Pauline Marques, salariée d’AVE 89, rien ne la prédestinait à travailler dans les vignes. Et pourtant… « J’ai fait mes études dans la communication et le graphisme », raconte la jeune femme de 23 ans. Une voie qu’elle choisit de ne pas poursuivre. Car sa vraie volonté était de travailler dehors. « J’avais besoin d’oxygène », rit-elle.
Originaire de Seine-et-Marne, elle emménage dans l’Yonne il y a environ trois ans. « À ce moment-là, j’étais en reconversion professionnelle. En venant vivre ici, je me suis dit, pourquoi ne pas en profiter pour travailler dans les vignes, car l’Yonne est un grand département viticole ».
Alors inscrite à Pôle emploi, Pauline Marques repère des annonces pour les vendanges. « Je me suis donc rapprochée du groupement d’employeurs AVE 89 qui a pu me trouver un domaine. Cela m’a plu et je me suis dit pourquoi ne pas tester de travailler dans les vignes toute une année entière, afin de faire toutes les tâches du cycle de la vigne ».

La vigne avant la naturopathie ?

Ainsi, en novembre dernier, elle intègre une formation, organisée par la FDSEA de l’Yonne et l’Anefa, en partenariat avec Pôle emploi, pour apprendre la taille de la vigne. Une formation d’un mois (du 7 novembre au 2 décembre), avec une partie stage en entreprise (de neuf jours), qui assurait aux stagiaires, in fine, un contrat en CDI ou en CDD de minimum 12 mois.
« Apprendre la taille m’a convaincu que je voulais poursuivre dans cette voie. J’ai même pu obtenir un CDD d’un an, sur mon lieu de stage (au domaine Coulaudin-Bussy, à Milly), à l’issue de la formation. Et tout se passe très bien », se réjouit-elle.
Ce qui plaît à Pauline Marques dans ce métier, « c’est de voir l’évolution de la plante. J’aime voir différentes phases cycliques de la nature. Le fait d’avoir l’opportunité de faire au moins un an dans le même domaine me motive puisqu’au bout du cycle je pourrais voir mon propre travail fait sur l’année précédente. Je trouve cela très passionnant à observer ». Aussi, dans la vigne, ce qui lui plaît, « c’est qu’il n’y a pas de routine. Chaque mois est différent ».
Quant à ses projets professionnels futurs ? « Il y a un domaine qui m’intéresse beaucoup, c’est la naturopathie », confie Pauline Marques. « C’est de la médecine naturelle, qui est complémentaire avec la médecine « conventionnelle ». Et dans la naturopathie, il y a un point qui me plaît particulièrement, c’est l’alimentation. J’enrichis régulièrement mes connaissances sur ce sujet en parallèle du travail, en lisant des livres ».
De là à en faire carrière ? Pauline Marques ne sait pas. « C’est une piste », sourit-elle. « Je fonctionne énormément par curiosité. C’était déjà le cas pour la vigne. Alors pourquoi pas ». En attendant, le métier d’ouvrière viticole lui convient très bien pour le moment. Et il n’est pas dans ses projets à court terme de changer. Au vu de son enthousiasme, ce n’est ni AVE 89 ni le domaine Coulaudin-Bussy qui s’en plaindra.