Cirhyo

Où en est la production porcine ?

C’est par à hommage qu’a débuté l’assemblée générale de section (du centre nord) de la coopérative porcine Cirhyo, le mercredi 19 avril, à Appoigny. Celui de Michel Delaunoy, ancien vice-président de Cirhyo, décédé le 25 mars dernier, lors de sa 70e année. Après une minute de silence respectée par l’assemblée pour honorer la mémoire de ce dernier, Francis Le Bas, président et Philippe Chanteloube, directeur général de Cirhyo ont fait le point sur l’actualité de la coopérative.
À commercer par la hausse des coûts de production. L’aliment des porcs, qui représente environ 60 % du coût de production, a en effet connu une hausse de quasi 40 % entre septembre 2021 et septembre 2022. Sans oublier les « traditionnelles » hausse des coûts de l’énergie et des matériaux de construction (cependant amortie en partie par les aides de l’État).
Néanmoins, la filière peut compter sur une augmentation du prix du porc constatée ces derniers mois, avec un prix de carcasse affiché à 2 €/kg en septembre 2022.

Le porc bio en chute libre

Mais, dans ce contexte « d’inflation généralisée », les consommateurs font le choix de se tourner vers les produits les moins chers. Si, de manière générale, la consommation de porc conventionnel ne connaît qu’une très légère baisse en 2022 (- 0,5 % pour la viande de porc et – 0,6 % pour la charcuterie, par rapport à 2021), le porc bio, lui, a vu ses ventes nettement reculer.
Aussi, toujours dans ce processus de la course aux prix pour le consommateur, la filière porcine a dû faire face en 2022 à une augmentation de l’importation de viande de porc (+ 1,2 %), provenant en majorité d’Espagne (45 % des importations), où les prix affichés dans les supermarchés sont souvent moins chers.
Enfin, une autre problématique a été évoquée lors de cette assemblée générale : celui de la baisse de la production. Celle-ci est de 5 % en France pour la filière porcine (- 1,3 % pour Cirhyo en 2022). La principale raison ? À l’image de l’élevage de manière générale, le non-renouvellement des générations est la principale cause. En 2020, 41 % des exploitations porcines avaient au moins un exploitant de plus de 55 ans (source : le Recensement Agricole). Plus que jamais, trouver de nouveaux éleveurs pour faire perdurer la filière porcine est donc urgent.