Entretien
« L'agritourisme est un axe de développement touristique important »

Propos recueillis par Christopher Levé
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À l’occasion de la présentation de la seconde édition de la Family’week et de l’offre Lebonpicnic, Isabelle Froment-Meurice, présidente de Yonne Tourisme, a accepté de donner sa vision de l’agritourisme.

Pour vous, qu’est-ce que l’agritourisme ?
Isabelle Froment-Meurice : « L’agritourisme, c’est, selon moi, deux choses essentielles : d’une part mettre en valeur nos territoires, donc récupérer une clientèle naturellement plus attirée vers les besoins essentiels, d’autre part c’est important pour l’agriculteur car cela lui permet de se sentir très valorisé, en mettant en avant son métier et ses productions. Cela peut aussi lui procurer une source de revenu non négligeable. Pour le département, c’est un axe de développement touristique très important ».

En mettant l’offre touristique icaunaise en avant auprès des touristes, notamment des parisiens, y a-t-il un second objectif de faire la promotion de cette offre également auprès des locaux qui, pour certains, n’ont pas connaissance de tous les lieux touristiques qui se trouvent à proximité de chez eux ?
IFM : « Oui, l’idée est de transformer chaque Icaunais comme ambassadeur de son département et en curieux visiteur. Cela viendra avec le développement d’application que le département est en train de faire comme l’Yonne dans ma poche, où il y aura une partie tourisme. On va aussi retravailler la signalétique pour que les gens sachent lorsqu’ils circulent sur un itinéraire de patrimoine. Le but est de trouver comment, à chaque fois, combiner le ludique et l’expérimentation pour faire en sorte que les gens reviennent pour découvrir ou redécouvrir le patrimoine ».

Le tourisme peut être une solution pour l’agriculture en termes de visibilité. Est-ce qu’à l’inverse, le tourisme a également besoin de l’agriculture pour attirer les visiteurs sur le territoire ?
IFM : « Dans l’Yonne, il n’y a pas la mer, ni la montagne qui peuvent attirer les touristes. Alors il faut se tourner vers ce que nous avons, c’est-à-dire la campagne. Mais il faut déjà en découvrir les richesses. Pour moi, c’est important de faire comprendre que les richesses du territoire sont entretenues à travers les forêts, la chasse, l’agriculture et la viticulture ».