Visite ministérielle
Une enveloppe de 50 millions d'euros pour bâtir la forêt française de demain

Christopher Levé
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Lors de sa venue dans l’Yonne, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, accompagné de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est allé à la rencontre des acteurs de la filière graines et plants, en allant visiter la pépinière Naudet, à Chéu. À cette occasion, les ministres ont annoncé le lancement d’un programme prioritaire de recherche doté de 50 millions d’euros en faveur de la résilience, de la biodiversité des forêts et d’une bio économie agile.

Visite ministérielle
Les ministres étaient dans l'Yonne, en visite à la pépinière Naudet, à Chéu (photo préfecture de l'Yonne).

C’était le motif de leur venue. Dans le cadre du chantier de planification écologique forêt, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se sont rendus dans l’Yonne, pour rencontrer des acteurs de la filière graines et plants.
Car le renouvellement et l’adaptation des forêts face au changement climatique sont l’un des axes d’un grand chantier national de la planification écologique lancée par la première ministre Élisabeth Borne. « La filière des graines et plants forestiers est un maillon essentiel pour la réussite de cette transition et doit être soutenue en termes d’investissements, de recherche et de développement », indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.
Les ministres se sont d’abord réunis avec les représentants de la filière forestière amont (grainetiers, pépiniéristes, reboiseurs et autres acteurs du chantier forêt), avant de se rendre à Chéu, visiter la pépinière Naudet. « Cela a permis de dresser la problématique de la plantation par rapport à des problématiques de l’eau, du réchauffement climatique et de l’économie locale », indique Pascal Jan, préfet de l’Yonne, qui accompagnait les ministres ce samedi 19 novembre. « Nous avons parlé de l’importance de la diversité, du mixage des essences. Il y avait aussi cette perspective de la forêt plus résiliente et renouvelée d’ici dix ans ».

Un objectif pour 2030

Les ministres ont annoncé à cette occasion le lancement d’un programme prioritaire de recherche doté de 50 millions d’euros en faveur de la résilience, de la biodiversité des forêts et d’une bio économie agile. Ce programme, de France 2030, pointe trois grands objectifs : assurer la vitalité à long terme des écosystèmes forestiers et de leurs services associés (compte tenu des menaces croissantes créées par les changements globaux) ; concilier l’offre et la demande de services et de produits issus de la forêt ; et développer une gouvernance partagée des forêts, alors que l’agriculture, la forêt ou les besoins urbains peuvent concurrencer les espaces (ces conflits nécessitent de redéfinir l’utilisation sociale des forêts à la lumière des changements dans les relations entre la société et les forêts).
Ce programme de recherche sera porté par la recherche publique, avec l’Inrae comme pilote, en lien étroit avec le CNRS, le CIRAD et le GIP Ecofor. Il associera également l’ensemble des acteurs de la filière bois.