FCO-3 et 8
Des béliers testés dans l'Yonne
Conséquence de la FCO-3 et 8, le problème d’infertilité des béliers qui ont été atteints inquiète fortement la filière ovine pour la mise en lutte de cet automne.
Jeudi 14 novembre, était organisé à Migennes, sur le site de la Sicarev Coop, une matinée de testage de béliers pour les éleveurs du département. En pleine saison de lutte, l’incertitude est forte dans les élevages ovins icaunais. En effet, la maladie (FCO-3 et 8) entraîne un fort taux d’infertilité chez les béliers atteints. Cette infertilité, qui dure plusieurs mois, impacte déjà les luttes qui ont commencé dès la fin de l’été.
Les opérateurs mobilisés pour aider les éleveurs
Pour répondre au mieux aux craintes des éleveurs, Alysé et la Chambre d’agriculture de l’Yonne ont fait appel à un prestataire, la coopérative Elva Novia, pour venir tester des reproducteurs afin de permettre aux éleveurs d’adapter leur conduite de troupeau.
Ces tests ont eu lieu à la coopérative Sicarev Coop qui a proposé de mettre ses locaux à disposition pour permettre une organisation optimale garantissant ainsi un respect des consignes sanitaires.
Une quinzaine d’éleveurs a manifesté son intérêt pour le testage. Les élevages les plus conséquents ont été testés directement sur exploitation pour éviter les mouvements d’animaux, les autres ont été invités à se déplacer sur le site de Migennes tout au long de la matinée.
Au total une quarantaine de béliers ont été testés, dont dix à Migennes, avec des résultats immédiats. Certains béliers présentent clairement des signes d’infertilité voire de stérilité (aucun spermatozoïde vivant).
De fortes inquiétudes pour l’ensemble de la filière
D’autres éleveurs auraient voulu faire tester leurs animaux, mais la saison de lutte étant commencée, ils auront recours à des constats de gestation pour vérifier si les brebis sont gestantes. L’impact de la FCO-3 et 8 sur les agnelages à venir est encore incertain mais la filière est fortement inquiète. Dans un contexte tendu, où la France importe déjà près de la moitié de sa viande ovine, une trop forte baisse des disponibilités en agneaux sur 2025 serait catastrophique pour les éleveurs icaunais.
Si l’infertilité semble passagère, il faudra être vigilants dès le printemps pour les mises en lutte 2025. Une autre session de testage est d’ores et déjà envisagée et les éleveurs qui souhaiteraient participer peuvent contacter Marie Mauchossée, technicienne ovine à Alysé, ou Marianne Ranque, conseillère élevage à la Chambre d’agriculture.
Une demande de prise en charge de ces testages auprès du Conseil régional BFC est en cours, comme cela a été fait dans les Hauts-de-France et dans le Grand-Est.