Faune sauvage
Signaler les dégâts en quelques clics
Depuis 2022, un outil national permet de signaler les dégâts liés à la faune sauvage dans certains départements. Décliné en application mobile, elle est désormais disponible pour la Nièvre et l'Yonne
« Dégâts de la faune sauvage » est un outil en ligne également décliné en application mobile gratuite. Disponible sous Android et iOS (voir encadré), l’application permet de géolocaliser, photographier et caractériser les dégâts sur le territoire, mais aussi de solliciter, le cas échéant, un appui pour la déclaration des dommages. Lancée fin 2022 pour certains départements, l’application est aujourd’hui active pour la Nièvre et l’Yonne.
Le signalement ne remplace toutefois pas une déclaration de dégâts auprès de la Fédération des chasseurs. Les données collectées permettent d’argumenter, auprès des autorités et contribuent ainsi à la mise en place de dispositifs spécifiques (tirs, battues, classement ESOD…). Bénédicte Bracq, responsable du service productions végétales et agronomie, environnement, eau, énergies à la Chambre d’agriculture de la Nièvre, qui reçoit les signalements, insiste : « nous analysons les éléments transmis afin de les valider. Ces vérifications offrent une certaine véracité à ces informations qui peuvent ensuite servir d’appui dans le traitement de certains dossiers d’indemnisation. Bien évidemment, toutes les données sont anonymisées lors de leur traitement par la Chambre d’agriculture ».
Cette base de données servira également à ajuster les mesures à mettre en place sur les zones touchées. « Les éléments sont traités au niveau départemental par les Chambres d’agriculture, les Fédérations de Chasse et la DDT. Puis, au niveau national, elles sont reçues par les instituts de recherche notamment » précise Bénédicte Bracq.
Collecter un maximum d’informations
L’application est accessible à tous : agriculteurs, chasseurs, mais aussi particuliers… L’objectif étant de récolter un maximum d’informations et de dresser un panorama le plus précis possible. Une précision accentuée également grâce aux 54 espèces répertoriées dans l’outil.
L’application intègre également un module qui permet d’estimer le montant des dégâts déclarés. Pour Bénédicte Bracq, « le but n’est pas de mettre en place un énième canal de déclaration pour les exploitants, mais bien d’augmenter le nombre de remontée d’informations du terrain ». Pour rappel, selon un rapport de la Cour des comptes : « Le coût total supporté par les fédérations départementales s’élève en moyenne depuis 2017 à 72 millions d’euros annuels, dont 42 millions d’euros versés aux agriculteurs, 5,8 millions d’euros d’actions de prévention des dégâts (clôtures par exemple) et 24,2 millions d’euros de frais de gestion ».
