Premières assises de l'eau
Une stratégie pour l'avenir

Chloé Monget
-

Le 29 février, à l'Agropole du Marault, la Préfecture de la Nièvre et le Conseil départemental orchestraient les premières assises de l'eau afin de faire le point sur la gestion de cette ressource, notamment.

Une stratégie pour l'avenir
Les premières assises de l'eau se sont déroulées le 29 février à l'Agropole du Marault.

L’eau est devenue un sujet central, notamment à cause des diverses crises que notre département peut connaître en matière de sécheresse mais aussi avec, plus récemment, le transfert de compétences « eau et assainissement » (voir ici).

Dans ce contexte, l’État et le Conseil départemental ont conjointement orchestré les premières Assises de l’eau afin « d’épauler le territoire afin d’aller vers une dynamique de meilleure gestion de la ressource » souligne Fabien Bazin, président du Conseil départemental de la Nièvre, le 29 février à l’Agropole du Marault. Michaël Galy, préfet de la Nièvre, rebondit : « nous sommes convaincus qu’en alliant nos expertises nous pourrons arriver à un projet d’avenir. De plus, ce sujet de l’eau touchant tous les acteurs du territoire, une démarche commune se justifie totalement ».

Vision d’ensemble

Pour l’événement, plus d’une centaine de personnes ont participé aux travaux de cette journée articulée autour d’un programme mis en place par le Département, la Préfecture, la Direction départementale des territoires, l’Agence régionale de santé et les agences de l’eau Loire-Bretagne et Seine-Normandie. Ainsi, la matinée était consacrée à la repréciser le transfert des compétences « eau et assainissement », aux divers soutiens que les Agences de l’eau, notamment, peuvent apporter (financier, expertises, etc.) et à un panorama de la situation dans la Nièvre et des enjeux de l’avenir. Fabien Bazin précise : « Une vision d’ensemble du territoire est nécessaire pour assurer la disponibilité de la ressource tout en garantissant la qualité de l’eau. Cette question rejoint celle des interconnexions avec la problématique des fuites sur le réseau. Dans tous les cas, il faudra des investissements parfois importants ». Sur ce point Michaël Galy rebondit : « Il est nécessaire de présenter tous les leviers possibles en matière de soutien financier que l’État ou les Agences de l’eau peuvent mettre en œuvre. L’idée est de savoir utiliser au mieux l’argent public pour répondre à un projet et non à une politique de guichet ».

Acteurs de la sobriété

Toujours sur le thème du financement, la question d’une éventuelle révision de la tarification de l’eau du réseau a été soulevée. Fabien Bazin stipule : « L’eau ne coûte rien, c’est l’écosystème autour qui, lui, à un coût. Et cela doit être expliqué à tous les concitoyens, qui doivent également s’emparer de cette problématique car ils sont des acteurs incontournables de la sobriété ». Ainsi, afin de répondre à toutes ces problématiques, et pour cibler une stratégie d’avenir pour le département, des ateliers de réflexion furent proposés l’après-midi autour de trois scénarios ; une synthèse de ces travaux sera prochainement publiée. Enfin, Fabien Bazin et Michaël Galy concluent ces premières assises de l’eau : « Elles ne sont que le commencement. Et comme l’eau est la base de toute activité, il est fortement envisageable d’avoir un forum de l’eau permanent ».