Peste porcine africaine
Les détenteurs de porcs doivent se recenser

Christopher Levé
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Alors sur la peste porcine africaine gagne du territoire en Europe, les détenteurs de porcs et de sangliers sont invités à se faire recenser. Dans l'Yonne, c'est auprès d'Alysé que cela se fait. 

PPA
La peste porcine africaine gagne du terrain en Europe et menace la France.

Maladie virale contagieuse des porcs et des sangliers, la peste porcine africaine (PPA) est sans danger pour l’homme mais a de graves conséquences pour la santé des animaux.
Aujourd’hui, la PPA circule dans plusieurs pays européens, dont l’Italie du nord et l’Allemagne. Des cas ont été recensés à moins de 100 km de la frontière française. Si pour l’heure la France est indemne de PPA, son introduction pourrait avoir des conséquences économiques et sanitaires graves pour la filière porcine. La dynamique de déplacement du virus en Europe fait peser une menace permanente sur les populations de sangliers et de porcs sur le territoire français.
Dans le cadre du plan de prévention de la PPA élaboré en février 2022, les services de l’État et les professionnels de la filière porcine se mobilisent en Bourgogne-Franche-Comté pour un recensement de l’intégralité des détenteurs de porcs et de sangliers sur le territoire, notamment les exploitations et les élevages.
Ainsi, tout détenteur de porc ou de sangler (à titre professionnel, de consommation familiale ou d’animal de compagnie) doit déclarer et identifier ses animaux. Cette déclaration est obligatoire, dès un seul animal, et à faire auprès d’Alysé (03 86 92 36 46 ou contact@alyse-elevage.fr). Au niveau régional, une enquête de mise à jour des données relatives aux détenteurs déjà déclarés a été lancée.

Des mesures sanitaires à respecter

Alors, comment se transmet la PPA ? Elle peut être véhiculée par les animaux eux-mêmes, mais aussi par les denrées alimentaires contenant du porc ou du sanglier qui auraient été infectés, ainsi que par les véhicules, matériels et tenues vestimentaires ayant été en contact avec un animal infecté.
Pour réduire les risques de contamination, des mesures sanitaires sont à respecter : ne pas nourrir les porcs ou sangliers avec les restes de repas ou autres déchets de cuisine, empêcher tout contact des porcs ou sangliers avec des sangliers sauvages, ne pas introduire de porcs ou de sangliers venant d’une zone infectée (Allemagne, Biélorussie, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Macédoine du nord, Moldavie, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie et Ukraine), équiper les visiteurs de tenues et bottes propres et se laver les mains avant d’entrer en contact avec les animaux, empêcher tout contact des animaux avec des personnes ayant été en contact depuis moins de 48 heures avec des porcs ou sangliers infectés, ne pas introduire du matériel de chasse ou un chien de chasse dans l’élevage.
En cas de perte d’appétit, de fièvre (plus de 40 °C), d’abattement, de rougeurs sur la peau notamment sur les oreilles et l’abdomen, ou de mortalité anormale, il est nécessaire de contacter un vétérinaire au plus vite.