Second tour
Christiane Lambert et les législatives

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA
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La présidente de la FNSEA profite de l’entre-deux tour du scrutin législatif pour insister sur l’importance d’exprimer son vote, en particulier pour ce qui concerne les futures des législations qui s’appliqueront à l’agriculture.

Christiane Lambert et les législatives
Christiane Lambert appelle à ne pas prendre les élections législatives à la légère. (Crédit FNSEA)

« 52 % d’abstention. Et 70 % chez les jeunes de 18 à 35 ans. En désertant les urnes, les Français seraient-ils en train de déserter la démocratie ?… Alors que d’autres se battent au prix de leur vie pour la sauver… Voter est un droit acquis de haute lutte. Voter est un devoir de citoyen responsable pour choisir une orientation pour son pays, avec conscience et discernement, car tous les programmes ne se valent pas. Agricultrices, agriculteurs, ne tombons pas dans le piège de ceux qui voudraient faire des élections législatives un scrutin de défiance. Bien au contraire : il ne s’agit pas désormais de détruire, mais bien de construire. Dès lundi prochain, l’Assemblée nationale élue aura pour mission de voter des lois qui façonneront l’avenir de notre pays. Pour notre secteur : la grande loi d’Orientation et d’Avenir agricole tant attendue. Cette loi ne peut pas se faire sans nous, elle ne doit pas se faire contre nous. Chacune de nos voix compte, mais s’abstenir de la donner ou la donner à un candidat qui ne respecte ni la réalité des territoires, ni les efforts consentis pour produire une alimentation sûre, saine et durable pour tous, pour résister à la pression économique et participer à l’effort environnemental ; un candidat qui pratique l’alléchant « y qu’à faut qu’on » des promesses électorales stériles et sans lendemain, qui rejette l’intérêt d’une Europe qui protège tout autant qu’elle ouvre des opportunités, qui depuis 60 ans a su pérenniser une Politique agricole commune offrant une alimentation accessible à tous, gage de paix et de stabilité : c’est hypothéquer à bas prix notre avenir, et celui des générations agricoles futures. Dimanche 19 juin, notre droit, c’est : voter. Notre devoir, c’est : voter avec discernement. Ne bradons pas nos votes : ils doivent être le reflet de notre responsabilité vis-à-vis d’une société qui attend beaucoup de nous. Et que nous ne pouvons laisser, sans rougir, sombrer dans un populisme pessimiste ».