Terre d'ovin
Alimentation et sanitaire : deux facteurs clés pour des ovins en pleine forme

Terre d'ovin
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Le 3 novembre, une formation organisée par Terre d’ovin (coopérative du groupe Feder qui commercialise les ovins de la région Bourgogne et des départements limitrophes) s’est tenue à Nitry sur les thématiques de l’alimentation et de l’aspect sanitaire.

Terre d'ovin
Une formation à destination d'éleveurs ovin a eu lieu à Nitry, le 3 novembre.

Face au changement climatique et aux sécheresses successives, les éleveurs ovins essayent d’adapter leur système en optimisant souvent la complémentarité des moutons avec les cultures. En effet, il existe des évolutions dans les assolements en rallongeant les rotations et en introduisant souvent des légumineuses en tête de rotation qui peuvent être valorisées par les ovins. Les couverts végétaux sont aussi une solution pour remédier au manque de fourrage.
C’est pourquoi Terre d’ovin a choisi de faire intervenir une nutritionniste, Élodie Brison, d’Axeréal, pour approfondir les intérêts et les limites de ces plantes en pâturage ou récoltées en fourrage. Par exemple, la luzerne, plante nutritionnellement riche, permet de combler le manque d’herbe en période estivale où les déficits hydriques et les fortes chaleurs sont de plus en plus présents en augmentant le stock d’herbe sur pied ; d’avoir une source de protéine sur l’exploitation pour accroître l’autonomie ; ou encore de récolter en fourrages les excédents et de faire du stock. « C’est une plante qui résiste bien aux conditions sèches, elle est bien valorisée par mes brebis. Elle demande très peu d’intrants, elle améliore la gestion des adventices et c’est un excellent précédent pour les céréales », résume Romain Bonenfant, présent à la formation.

Des couverts végétaux intéressants

Pour les couverts végétaux pâturés en automne et en hiver, ils affichent une valeur alimentaire qui, si la biomasse est suffisante, couvre les besoins des brebis à tous les stades physiologiques : vides, en lutte, en gestation et en lactation.
Par ailleurs, les teneurs en énergie et en azote des céréales au stade tallage sont excellentes. En conséquence, l’état corporel des brebis est amélioré ou maintenu et cela sans complémentation en fourrage ou céréales.
Ces nouvelles pratiques permettent des économies importantes sur le poste alimentation de l’atelier ovin. Il y a néanmoins quelques précautions à prendre selon les espèces et les stades des plantes (pâturage aux fils ou filets, mettre les brebis ventre plein…) En cas de doute, contacter Anne-Marie Bolot, responsable technique de Terre d’ovin, au 09 60 41 60 80.

Mieux connaître les parasites pour mieux les prévenir

Tout comme l’alimentation, le sanitaire est un facteur important dans la réussite de l’élevage. C’est David Cuvillier, vétérinaire conseil dans l’entreprise Zoétis qui a fait un rappel des cycles des parasites en fonction de la saison, de la météo et de la conduite des animaux. Ces parasites sont nombreux : différents strongles digestifs et pulmonaires, ténia, grande douve, petite douve, paramphistomes… Sans oublier les parasites externes comme les myiases qui ont été nombreuses cet automne ou encore la gale qui revient dans nos régions souvent dues aux achats et au défaut de quarantaine des animaux introduits.
Il a rappelé aussi l’intérêt des coprologies en insistant sur la méthode de réalisation et sur l’interprétation. « Le résultat des coprologies doit être interprété en fonction du système d’élevage, des traitements déjà pratiqués et des molécules déjà utilisées. Chaque élevage a ses spécificités et un traitement qui fonctionnera chez un éleveur ne marchera pas forcément chez le voisin », indique-t-il.
Les éleveurs ont terminé la journée par le bilan de la formation et l’ouverture sur de nouveaux projets avec cette fois au programme une visite d’exploitation.