Production laitière
Une Brune d'exception

AG
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Une vache d'Alain Terrillon, éleveur dans le secteur de Laignes, a produit l'équivalent de 163 192 kg de lait standard au cours de sa carrière. Le nouveau record de France est tombé !

Une Brune d'exception
Alain Terrillon, ses deux fils Gabriel et Marceau, et leur vache de 17 ans.

Elle répond au joli nom de Belle de Mai. Née en 2006 à Griselles, cette vache Brune appartient à Alain Terrillon et vient de « faire valoir ses droits à la retraite » après une carrière tout bonnement exceptionnelle. Cette fille de Pronto x Vinz x Patrick a produit un cumul de 140 177 kg de lait à 45,2 de TB et 36,3 de TP, une performance qui équivaut, après la traditionnelle conversion pratiquée par les éleveurs laitiers (sur une base de 38 de TB et 32 de TP), à une production incroyable de 163 192 kg de lait standard ! Il s’agit là du nouveau record français en race Brune, le précédent avait été établi par une autre vache de Côte-d’Or, nommée Opale (Minos) et appartenant à l’EARL Parent d’Ampilly-les-Bordes (145 064 kg de lait brut, soit 159 900 kg en lait standard).

Une retraite bien méritée

La septième et dernière lactation de la Brune d’Alain Terrillon s’est achevée le 1er mai, jour de son 17e anniversaire. Cette ultime lactation aura duré 2 599 jours, soit un peu plus de 7 ans ! Durant cette période incroyable, exactement 72 035 kg de lait auront été produits, à 47,5 de TB et 37,2 de TP… Son dernier passage à la salle de traite a forcément été riche en émotions, comme le décrit l’éleveur : « quelques larmes ont été versées, je ne le cache pas… Je ne sais pas s’il s’agissait de tristesse, de fierté ou de simple jalousie car pour moi, la retraite n’est pas pour demain ! Cette date du 1er mai, jour spécial pour cette vache, était calée depuis un petit moment. Elle aurait pu produire encore, elle a même terminé sur un total de 14 kg de lait par jour, mais le bien-être animal a primé. Belle de Mai a bien mérité sa retraite : elle va la passer paisiblement dans nos pâturages, jusqu’à son dernier souffle. Non, elle ne montera jamais dans un camion, je lui dois bien cela ».

Une super adaptation

En plus de sa production hors-norme et son excellente morphologie (meilleur pointage du troupeau, note globale EX91), Belle de mai a suivi Alain Terrillon tout au long de son parcours professionnel : « ce dernier a été très mouvementé mais malgré cela, cette vache a su parfaitement s’adapter à chaque fois à son nouvel environnement ! Fin 2007, lors de ma sortie du Gaec de l’Avenir à Griselles, Belle de mai est partie en pension au Gaec des Brumonts, à Montmoyen, chez mon ami Mickaël Clerget. Elle m’a ensuite rejoint en 2011 à Grancey-le-Château, chez Arnaud Coulier, où j’étais salarié. Fin 2014, je me suis réinstallé avec une première étape à Poiseul-la-Ville puis une seconde à Villaines-en-Duesmois, pendant un peu plus d’un an, le temps que mon bâtiment à Griselles soit opérationnel. Depuis 2016, nous sommes revenus dans le village natal de belle de Mai. C’est une très belle histoire ! ».