La Belle Nièvre
Attachement particulier

Chloé Monget
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Carine Maillault, 44 ans, s'est installée en novembre 2020 en volailles prêtes à cuire (poules, pintades, poulets, coqs – SARL du Charme) à Devay ; une vocation qui s'est imposée naturellement à elle. 

Attachement particulier
Carine Maillault devant le bâtiment où elle voudrait créer son abattoir et son magasin.

La SARL du Charme – tenue par Carine Maillault – vient de rejoindre la Belle Nièvre (voir TDB n° 1622, 1624, 1633, 1654, 1691, 1682, etc.), pour se faire connaître davantage : « Même si je pense que la Belle Nièvre devrait être plus ciblée sur les produits de bouche, je pense que c’est tout de même un bon outil pour communiquer sur sa production ». Ce besoin de communiquer sur son entreprise s’explique par les projets de Carine pour faire évoluer la SARL du Charme.

Aller plus loin

Installée en novembre 2020, elle commence la vente sur les marchés et en écoule 30 à 35 en moyenne par semaine. Aujourd’hui, c’est environ 50 (toujours en moyenne par semaine) et souhaite ouvrir un abattoir dans son exploitation « uniquement pour mes volailles – sans prestations de service - afin de leur épargner des trajets sur la route. Je trouve que faire faire des kilomètres à mes animaux pour les abattre et les faire revenir pour les vendre est une ineptie sans nom. Il faut remettre de la logique ! ». En sus, elle souhaiterait créer un magasin proposant sa production, mais aussi des fromages, des fruits, des légumes, etc. « C’est une demande de plus en plus forte chez mes clients et je pense que cela est une bonne idée. Depuis le covid il y a une vraie envie de consommer local, mais les clients ont des contraintes de temps et de lieu. En effet, tous ne peuvent pas faire les marchés, et il n’y a pas de raisons qu’ils ne puissent pas avoir accès à nos produits à cause d’horaires de travail par exemple. Tout le monde à droit à des produits alimentaires de qualité à des prix raisonnables, c’est la base de tout ».

Les origines

Si Carine Maillault a donc de nombreux projets en cours, au départ elle ne voulait pas se destiner à l’agriculture : « c’est un monde que je comprenais mais dans lequel je ne voulais absolument pas travailler car trop contraignant. J’ai donc suivi des études d’informatique puis suis devenue nourrice ». Même si elle était comblée par son métier, elle a commencé à se questionner : « je suis arrivée à la conclusion que j’avais fait le tour de cette profession. En poussant la réflexion, la production de volaille est venue dans mon esprit assez naturellement ». En partant du constat qu’elle ne trouvait pas de volailles de plus de 2,5 kg dans le commerce, elle complète : « il y a quelque temps mon époux (exploitant associé du Gaec des Plots) faisait des volailles en industriel mais avait arrêté car ce système ne lui convenait pas. Depuis, j’ai toujours eu un attachement particulier pour ces animaux que je trouve réconfortants. Pour mon installation, je voulais que les volailles puissent sortir sur un parcours avec arbres fruitiers – ce que j’ai fait sur environ 2 000 m 2. Malheureusement les restrictions sanitaires m’ont forcé à les laisser en intérieur une grande partie de l’année ». Carine Maillault conclut : « Certes c’est un monde de labeur où l’on ne compte pas nos heures, mais il est tellement gratifiant qu’on ne peut pas s’en passer. Ceci dit, le contact avec la clientèle est pour moi indispensable pour continuer, car cela nous permet de savoir pourquoi l’on fait ce métier ». Retrouvez Carine : le mercredi à Devay sur son exploitation (18 rue du Charme) de 14 heures à 18 h 30., le jeudi de 8 h 30 à 12 heures au marché de Cercy-la-Tour et le vendredi au marché de Decize (8 h 00 - 12 h 00) et le samedi au marché de la Machine 8 h 00- 12 h 00 Renseignements : 06 09 20 21 15.