Cinéma
Le dernier film d'Edouard Bergeon en avant-première à Dijon
La Promesse verte est le dernier film d’Édouard Bergeon, auteur d’Au nom de la Terre, qui avait tant marqué le public en 2019. Il est présenté en avant – première au cinéma Pathé de la Cité internationale de la Gastronomie, à Dijon, le 11 mars.
Une mère, incarnée par Alexandra Lamy, tente de sauver son fils (l’acteur Félix Moati) emprisonné en Indonésie et condamné à mort, pour avoir tenté de mettre en évidence les crimes qui accompagnent la production d’huile de palme dans ce pays d’Asie du Sud-Est. Voici le synopsis du tout dernier film d’Édouard Bergeon, ce fils d’agriculteur poitevin qui s’est fait connaître en 2019 en réalisant Au nom de la terre, inspiré de l’histoire de son propre père, un agriculteur qui avait fini par se donner la mort. Avec La Promesse verte, Édouard Bergeon poursuit son exploration des problématiques liées à des productions agricoles qui mettent gravement à mal l’environnement. Le choix du secteur de la production d’huile de palme est, de ce point de vue, édifiant : l’Indonésie a perdu 26 millions d’hectares de couverture forestière entre 2002 et 2019, (source Global Forest watch), en grande partie pour planter des palmiers à huile.
Menacé de la peine de mort
L’action du film se base sur le personnage de Martin, un jeune français sensible à la cause environnementale et qui veut mettre en lumière les excès de la production d’huile de palme en Indonésie (la forêt primaire éventrée par les bulldozers, la disparition de l’habitat de nombreuses espèces animales, les communautés autochtones menacées par des milices privées, les expropriations sauvages). Dans sa volonté de dénoncer, il prend de gros risques et se heurte à d’importants intérêts, jusqu’à ce qu’il se retrouve en prison sous une fausse accusation de trafic de drogue, délit pour lequel il risque la peine de mort. C’est là que sa mère (Alexandra Lamy) entre en scène. C’est une femme qui passe d’une vie tranquille, sans histoires, à un combat sans relâche pour tenter de sauver son fils. Elle a du mal à comprendre les multiples enjeux commerciaux et géopolitiques qui ont conduit à l’arrestation de Martin. Autour de ces deux destins, Édouard Bergeon tisse une double histoire mêlant l’amour d’une mère pour son fils et la prise de conscience du massacre de la nature pour des intérêts économiques énormes.
Un débat après la projection
Un sujet qui incite au débat et c’est justement ce que proposent les Alumni et le club Agro’Logique de l’Institut Agro Dijon : lundi 11 mars à 19 h 15, ils organisent une avant-première du film, au cinéma Pathé de la Cité internationale de la Gastronomie (la sortie officielle du film est programmée au 27 mars). La projection du film sera suivie d’un débat sur la déforestation et l’huile de palme rassemblant un panel exceptionnel d’expertes et experts de ces sujets :
- Alain Rival, directeur de recherche correspondant pour la filière palmier à huile au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), basé à Djakarta, en Indonésie.
- Clémentine Hugol-Gential, professeure en sciences de l’Info-Com, spécialiste des questions de médiation et médiatisation de l’alimentation au laboratoire Communications, médiations, organisations, savoir (Cimeos) de l’Université de Bourgogne
- Laure d’Astorg, directrice générale de l’Alliance pour la Préservation des Forêts
- Lorène Lebrun, Maître de conférences en physiologie de la nutrition à l’Institut Agro Dijon, Université de Bourgogne
- Philippe Cayot, professeur en chimie des aliments et des procédés à l’Institut Agro Dijon, Université de Bourgogne.
Ce sera l’occasion de réfléchir collectivement au sujet de la déforestation liée aux productions agricoles et à l’huile de palme. La soirée est ouverte à toutes et tous
Note : Les places sont à réserver en ligne sur Pathé Dijon, cinéma à Dijon : Programme, Horaires, E-billets (pathe.fr) ou directement auprès du cinéma