Depuis la création d'Afdi BFC en 1981, de nombreuses actions ont été faites. Pour les poursuivre, Marcel Cottin, trésorier régional, rappelle l'importance d'inclure des jeunes.
« Cela fait plus de 40 ans qu’Afdi œuvre pour les relations internationales tout en s’investissant pour le maintien de productions agricoles de qualité et économiquement viables dans des territoires en développement comme le Sénégal ou encore Madagascar. Mais, force est de constater que nos représentants prennent de l’âge » pointe Marcel Cottin, trésorier de l’association au niveau régional et ancien exploitant nivernais. Face à ce constat, il lance : « comme pour l’agriculture, le renouvellement des générations est indispensable pour que nos actions puissent perdurer ». Afin de comprendre l’intérêt de s’engager, il revient sur quelques principes de base.
Enrichissement
« Cela fait maintenant quelques années que nous travaillons avec Madagascar sur la filière laitière. Le but était dans un premier temps d’organiser la filière, via une collecte, tout en introduisant des outils d’aides sur l’alimentation, la qualité du lait ou encore la sélection génétique. Pour ce faire, nous sommes en lien direct avec les acteurs de ce territoire et discutons notamment d’insémination artificielle via de la semence fraîche ou encore d’implantation de plantes adaptées au climat pour sécuriser l’alimentation animale ainsi que son stockage. Bien évidemment, notre association est là pour faire le lien avec certains acteurs français, mais absolument pas de faire le travail à la place des Malgaches ; l’objectif restant l’autonomie ». Avec ses différents voyages à l’étranger, et son expérience personnelle, Marcel Cottin souligne : « la préservation et le développement de l’agriculture n’entrent pas en concurrence avec nos systèmes car pour la majorité des cas, nous ne sommes pas au même niveau de commercialisation. L’importance de nos actions est d’offrir une pierre à l’édifice pour qu’ils acquièrent une certaine autonomie alimentaire, ce qui peut parfois lisser les conflits interrégionaux dans certains pays. Il faut avoir à cœur d’aider les autres sans s’imposer à eux, il faut rester humble. Ces expériences permettent aussi de mettre en perspective nos parcours et nos productions, de voir d’autres formes de travail ; c’est un enrichissement humain et professionnel indéniable, pour ma part ». Pour lui, ces points doivent obligatoirement « se transmettre pour donner une dimension pérenne à toutes ces actions ».
Autres facettes
Ainsi, pour impliquer la nouvelle génération, Marcel Cottin évoque un projet en cours : « nous sommes en train de créer une cuvée solidaire avec le Legta de Cosne, avec 1 euro reversé à Afdi pour chaque bouteille vendue. C’est une première pierre pour inciter les jeunes à s’impliquer à l’international ». Il rappelle également l’importance de la coopération internationale (1), qui permet de travailler sur de nombreux sujets comme la transition écologique, la formation professionnelle, le développement économique, touristique ou encore agricole, etc. « Des leviers existent pour rassembler les exploitants à travers le monde sur des questions qui nous concernent tous. Mettre en commun nos connaissances pour réfléchir ensemble à des systèmes futurs pour une agriculture pérenne est pour moi la base de tout. Sans cela, il est difficile, à mon sens, d’envisager l’avenir ici ou là-bas ». Pour tout renseignement : afdibfc@afdibfc.org ou 03 80 48 43 27.
