Aides
Aides régionales petites villes

Françoise Thomas
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128 communes de Bourgogne-Franche-Comté ont été répertoriées pour bénéficier de l’aide régionale « Centralités rurales en région » (C2R), dont la mise en place devrait être effective dès l’automne prochain. Pour en bénéficier, il faut que les élus en saisissent tous les contours. Eric Houlley, vice-président du Conseil régional en charge de la cohésion du territoire, est venu en Saône-et-Loire pour en parler.

Aides régionales petites villes
Éric Houlley était accompagné de membres de l’équipe de direction de l’aménagement du territoire, avec (à gauche) Loïc Puthod, le directeur et (tout à droite) Alice Berthet, la chargée de mission référente pour les bourgs-centres.

En soutenant la création de logement dans les centres-villes, en aidant à la réhabilitation ou à la reconversion des friches, ou en réaménageant une place de marché ou une halle aux grains, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (BFC) entend « s’engager contre la déprise des territoires ». L’aide spécifique Centralités rurales en région, (C2R), est spécifiquement destinée aux villes de moins de 15 000 habitants, situées hors des grands pôles urbains et présentant des critères de fragilités : perte de services publics, perte d’emplois, paupérisation des logements… Au niveau régional, 128 centralités rurales ont été identifiées. Ce soutien va souvent venir en plus du dispositif de l’État Petite ville de demain (PVD), « qui permet surtout de mobiliser des moyens en ingénierie », rappelait Éric Houlley, vice-président du Conseil régional en charge de la cohésion des territoires, venus parler du C2R à Tournus récemment. « C2R est moins basé sur l’ingénierie et a vraiment été conçu pour être complémentaire à PVD ». Ainsi sur les 128 communes, 89 regroupent le double label PV-C2R.

Deux cas de figure

Il y a cependant deux cas de figure, détaillait Éric Houlley : « soit les villes ont déjà avancé sur leur projet de territoire et ont des idées bien précises », l’équipe de la direction des territoires interviendra alors en soutien pour peaufiner la hiérarchisation des projets au programme. Le soutien financier arrivera alors en plus de l’accompagnement en ingénierie et pourra monter jusqu’à 500 000 € (ou 50 % maximum des dépenses d’investissement). Soit les communes « n’ont pas encore de stratégie de revitalisation et l’aide financera alors l’étude pour définir la stratégie globale plus un projet ». Dans ce cas de figure, l’aide maximale sera de 200 000 € (ou toujours 50 % maximum de l’investissement). La convention couvrant la période 2022-2026 devra être signée par la commune en question, par la Région et par l’intercommunalité. Un aspect qui laissait dubitatif plusieurs élus présents dans la salle : « ça va faire grincer des dents que ce soit uniquement le centre-ville de la commune centrale de la Comcom qui soit bénéficiaire », s’inquiétaient certains participants. Ce à quoi Éric Houlley rétorquait que « sans centralité attractive et dynamique, la ruralité n’a pas d’avenir »… Les élus des communes, des communautés de communes, les techniciens présents ont désormais jusqu’en juillet pour se pencher sur ce nouvel accompagnement et faire leur demande. Les équipes de la Région ont bien rappelé qu’elles sont là pour les accompagner dès le départ, pour ne pas perdre de temps et cibler correctement les projets finançables par ce dispositif. Car c’est bien la revitalisation des centres bourg des communes rurales désignées qui est le cœur de cible de ce dispositif.