Agroécologie

La Côte-d'Or a son lauréat pour le concours national

Chaque année, la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or propose à des agriculteurs de différents secteurs du département de participer à ce qu’on nomme, un peu rapidement, le Concours des prairies fleuries, mais qui, plus largement, est en fait un concours des pratiques écologiques. Cette année, le secteur concerné était l’arrière-côte de Nuits-Saint-Georges et le concours était organisé en partenariat avec la Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges. « On travaille avec eux depuis quelques années sur des actions en lien avec la biodiversité » précise Géraldine Ducellier, conseillère Environnement à la Chambre d’agriculture. Quatre parcelles étaient engagées, des prairies fauchées et éventuellement pâturées ensuite. Le jury composé d’une spécialiste en agronomie (Sylvie Granger, enseignante à l’Institut Agro Dijon), d’un spécialiste en botanique (Pierre Juillard, chargé d’études au sein de la communauté de communes Gevrey-Nuits), d’une spécialiste en faune (Lara Chatard, Communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud), et présidé par Georges Strutynski, (vice-président en charge de la préservation de l’environnement au sein de la Communauté de communes Gevrey-Nuits) a visité les parcelles sur une journée, début juin, en présence des agriculteurs concernés (Nicolas Régala, EARL du Bas du Gouey à Fussey, Loïc Simon, de Saint-Vincent-en-Bresse, en Saône-et-Loire, Florent Tripodi, de Bouilland, et Eric Vallot, Ferme de La Serée, à Mesmont).

Adéquations écologiques et agronomiques

Des questions étaient posées sur les exploitations. Le jury a examiné la diversité floristique. « On n’élit pas la plus belle prairie ou l’agriculteur qui travaille le mieux, précise Géraldine Ducellier, mais la prairie dont les adéquations écologiques et agronomiques sont les meilleures. Nous faisons ce concours justement pour valoriser le travail d’agriculteurs qui sont sur des secteurs où il n’est pas toujours facile de maintenir de l’herbe ». Les quatre parcelles étaient toutes très belles. La lauréate est celle qui présentait la diversité floristique la plus importante et qui, en plus, abritait une pelouse sèche, une forme d’habitat qui se fait rare aujourd’hui. Sur cette parcelle a même été trouvée une espèce de papillon qui n’avait encore jamais été observée sur ce secteur ! « L’agriculteur fauche cette parcelle, précise Géraldine Ducellier, puis il y met ses moutons. Elle s’exprime au mieux ». Le gagnant de ce concours va ensuite pouvoir concourir au niveau national, au moment du Salon international de l’agriculture, à Paris, à l’hiver 2025. L’exploitant qui ira présenter sa parcelle au niveau national est Nicolas Régala, éleveur ovin (EARL du Bas de Gouey) à Fussey et sa parcelle est située sur la commune de Détain-et-Bruant.