États généraux de l'agriculture alternative
Mettre l'accent les initiatives qui définissent l'agriculture d'aujourd'hui et de demain

Christopher Levé
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Le vendredi 25 et le samedi 26 février ont eu lieu les premiers États généraux de l’agriculture alternative, organisés par l’association Renaissance Joigny, à Joigny. Lors de ces deux jours, six tables rondes ont été animées, sur des thématiques mettant en avant des solutions ou des pistes de réflexion pour contrer les problématiques du monde actuel, tant en agriculture que sur le territoire en général.

EGAA
La première édition des EGAA s'est tenue à la salle Claude Debussy de Joigny.

Donner la parole au monde agricole et à ce qui en dépend. C’était l’objectif premier de ces premiers États généraux de l’agriculture alternative, organisés par l’association Renaissance Joigny. « Notre objectif était de créer un espace de dialogue entre les entités importantes pour la vie des territoires. On voulait clairement montrer aux uns et aux autres, tous publics confondus, ce qui est mis en œuvre actuellement, qui existe ou qui est expérimenté, pour résoudre les problématiques qui concernent l’agriculture et les territoires », explique Éric Lenoir, membre de la collégiale de l’association Renaissance Joigny.
Lors de ces deux jours (les 25 et 26 février), six tables rondes étaient organisées sur différentes thématiques : multiplier les sources de revenus, innovation et nouvelles cultures, alimenter le territoire, agriculture et biodiversité, transmettre et s’installer, résilience des exploitations et des territoires. « À travers ces thématiques, on avait la volonté de montrer que beaucoup d’initiatives sont prises et que les prises de conscience sont importantes », continue Éric Lenoir.

Réunir les entités agricoles

Alors, comment ont-elles été choisies ? « Tout d’abord, on les a choisies en se limitant, car on aurait pu en aborder encore d’autres. Mais on voulait mettre en avant ce qui avait le plus de sens », répond-il. Des tables rondes où les représentants des différents acteurs du monde agricole étaient présents. « L’idée n’était pas de faire des débats, c’était de montrer ce qui existe en matière d’agriculture alternative, à travers toutes ces entités et offrir des réponses aux questions des gens ».
Quant à l’origine de la création de ces États généraux de l’agriculture alternative ? « L’idée de mettre cet événement en place a commencé à germer il y a très longtemps, lorsque j’ai assisté, il y a plusieurs années, à une réunion organisée par l’association « Le ruban vert » qui avait réussi à mettre dans la même salle des agriculteurs, des chasseurs et des écologistes, dans le but de créer des corridors verts entre Villeneuve-sur-Yonne et Courtenay (Loiret). J’ai vu qu’il était possible de réunir tous les acteurs du monde agricole local pour parler de sujets qui les concernent tous », conclut Éric Lenoir.

Qu'est-ce que Renaissance Joigny ?

« Renaissance Joigny est une association qui est facilitatrice de la transformation du territoire pour le rendre plus propice à résister à ce qui nous menace : l’érosion de certains types de population, la disparition de paysans, la capacité à vivre en commun, la capacité à résoudre les enjeux climatiques et écologiques (la biodiversité et la dépression des ressources)… Tout cela avec un regard très réaliste. On a un leitmotiv qui est de faire en sorte de créer des espaces de dialogue et de coopération », développe Éric Lenoir.

Quels intervenants étaient présents ?

Lors des six tables rondes des États généraux de l’agriculture alternative, une multitude d’intervenants ont participé : Guy-Michel Desmartins (céréalier), François Bientz (maraîcher et horticulteur), Jean-Bertrand Brunet (polyculteur-éleveur), Claude Féraud (FDC 77), Jean Lalès (maraîcher), Romuald Bardot (agroforestier), Gilles Robillard (céréalier, président de Terres Inovia et vice-président de la FDSEA), Arnaud Rousselat (céréalier), Nicolas Soret (maire de Joigny, président de la communauté de communes du Jovinien et troisième vice-président de la région BFC en charge des finances, du développement économique, de l’économie sociale et solidaire et de l’emploi), Christian Morel (13e vice-président de la région BFC en charge de l’agriculture, de la viticulture et de l’agroalimentaire, et agriculteur en Saône-et-Loire), Jean Massé (agriculteur à la retraite), Claude Grosset (coopérative Germinal), Anne-Sophie Ballard (écologue, Le ruban vert), Hervé Covès (ingénieur agronome), Alix Bell (Les jardins du Côteau à Joigny), Eric Bénéteau (Terre de Liens à Joigny), Louis Tessier (Fédération départementale des foyers ruraux de l’Yonne), Florestan Bargain (Bio Bourgogne) et Éric Lenoir (Renaissance Joigny).