Enseignement

La Grèce, terre de formation

« Partir à l’étranger permet d’acquérir une certaine ouverture d’esprit nécessaire pour entrevoir de nouvelles perspectives professionnelles » souligne Karèle Bruet, professeure d’espagnol au Legta de Challuy, à l’origine du voyage pédagogique de fin d’études organisé en Grèce pour une vingtaine d’élèves de STAV suivi, pour huit d’entre eux, d’un stage en exploitation ou entreprise.

Préparation et visites

Afin de préparer ce voyage, le Legta de Challuy s’est mis en relation avec un organisme local, Copae Ilis : « Cet organisme d’échanges européens, nous a aidés à fixer les visites et les contacts pour les stages. De plus, durant le voyage, les élèves ont eu des cours de Grec, avec l’organisme, afin de pouvoir avoir le vocabulaire de base pour ne pas être complètement perdus et qu’ils puissent s’intégrer à la vie locale ». Si la langue peut apparaître comme une barrière, les élèves soulignent, quant à eux : « Lorsque nous sommes dans un pays étranger, l’anglais devient la langue universelle. Peu importe notre niveau d’expression, le principal est de communiquer et nous avons tous réussi à nous faire comprendre ! ». Pour le programme, il était réparti entre les découvertes culturelles, l’engagement civique et les moments de détente. Ainsi, ils ont pu visiter l’Isthme, le Canal de Corinthe, le musée archéologique de Patras, le château de Chlemousti, le musée de l’Acropole ou encore l’Acropole. Outre ces sorties, les élèves ont été accueillis dans des exploitations locales en maraîchage/horticulture et bovins/caprins pour des visites.

Qu’en retenir ?

De manière générale, les élèves ont apprécié les soirées passées tous ensemble, comme un moment de création de liens entre eux. En sus, tous saluent une expérience enrichissante à tous points de vue, avec la découverte d’un pays étranger, de sa culture, ses pratiques agricoles ou encore de sa façon d’y vivre. Afin que le voyage soit complet, quelques élèves ont pu réaliser deux semaines de stage dans une exploitation d’ovins laitiers, de bovins laits/ caprins, une clinique vétérinaire ou encore dans l’organisme d’échanges Copae Ilis. Pour les huit élèves ayant fait ces deux semaines supplémentaires, ils indiquent avoir pu « faire preuve d’adaptabilité et de compréhension afin de découvrir d’autres pratiques que celles connues en France. Cela a d’ailleurs fait éclore des réflexions sur nos pratiques, et nous espérons les aborder avec nos professeurs de technique. Cette expérience nous a poussés à sortir de notre zone de confort ; à refaire ! ».

Désir de repartir

Ce voyage a donc insufflé des envies d’évasion pour la majorité des élèves. En effet, Lazare Blandin voudrait partir en Amérique du Sud, Ruben Boode et Titouan Favrot au Canada, Tiziana Claude en Angleterre, Quentin Larue en Australie, Amérique du Nord ou encore en Suisse, Margaux Piette en Italie… Pour Enzo Bracon, même s’il n’a pas d’endroit précis en tête, il s’exclame : « Je veux juste repartir à l’étranger afin de découvrir de nouveaux pays pour continuer à pratiquer l’anglais et progresser ». Karèle Bruet conclut : « ce voyage pédagogique et les stages qui ont suivi ont montré qu’une initiative de ce type était bénéfique, à divers niveaux, pour les élèves. Nous espérons grandement pouvoir redonner cette possibilité aux futures promotions. S’ouvrir au monde est un atout indéniable dans la construction de ces jeunes adultes ; il ne faut pas négliger cet aspect de l’enseignement ».