Assemblée générale des JA 58
Une jeunesse sur tous les fronts
Les JA 58, le syndicat agricole des jeunes exploitants, tenait son assemblée générale annuelle, vendredi 24 avril à la mairie de Tanay, dans le Nord de la Nièvre. L’occasion de revenir sur une année 2014 morose et qui, professionnellement et syndicalement, n’a pas été un long fleuve tranquille...
A l’image des 50 personnes venues assister au rendez-vous annuel des JA, de Florian Rouillard, le plus jeune président cantonal du département qui organisait l’événement, de Florian Guyard, qui a présidé le dernier comice agricole du canton de main de maître l’été dernier, et de Solène Jouy, la nouvelle animatrice départementale, le syndicalisme agricole attire des compétences et des énergies. Bien sûr, que ce soit pour agir en tant qu’adhérent ou pour occuper des responsabilités de représentation, la vie syndicale n’est pas un chemin parsemé de pétales de roses, lorsqu’on a 20 ans et que, juste installé, on doit faire face aux mêmes préoccupations et aux mêmes problèmes que ses ainés. Sans se plaindre mais en soulignant l’hiver difficile qu’il venait de passer, Alexandre Lorré, le président départemental, a pointé les freins à la fois temporels et financiers à une implication plus grande dans l’action professionnelle collective. L’intervention de Stéphane Aurousseau, le président de la FDSEA58, en fin d’AG, a dû remettre aux jeunes responsables du baume au cœur puisque il leur était amicalement demandé «d’être des aiguillons de la profession... et nos successeurs dans les opa, issus du monde agricole et avec une capacité de remettre en questions les systèmes anciens»... Dès les rapports statutaires, les JA58 avaient d’ailleurs donné le ton, en déroulant, pour la première fois, un rapport d’activité video de 8 minutes sur leurs actions de l’année passée.
Avertissement
S’il ne faut retenir qu’un moment-clé, c’est sans doute la mobilisation nombreuse des JA lors de la manifestation emblématique du 15 octobre dernier à Nevers. Un événement remarquable à la fois par la capacité de revendication et par la tonalité offensive que les JA58 y ont mis. Pour preuve, Alexandre Lorré, dans son commentaire, et malgré la morosité affichée, a fait part de toute sa combativité renouvelée: «c’était un cri du cœur parce que les agriculteurs n’ont pas de revenu et qu’ils subissent la sur-administration». A ce propos, le président des JA a dévoilé que «12 plaintes sont actuellement en cours devant le procureur de la République de Nevers, pour un montant de dégâts et de remise en ordre estimé à 155 000 euros». Si le jeune responsable a dénoncé les quelques débordements qui se sont produits ce jour-là, du fait d’éléments incontrôlés, il n’en est pas moins qu’il a tenu à prévenir les pouvoirs publics contre une suite défavorable : «Si condamnation il y a, possibilité de réplique sera !» a-t-il averti, devant l’assistance dans laquelle avait pris place Patrice Joly, le président du Conseil départemental, et Nicolas Reigny, le sous-préfet de Clamecy, qui représentait l’État. Remettant aussi en cause les promesses non tenues du Président de la République en faveur d’un rééquilibrage vers l’élevage, le bureau des JA58 a aussi soulevé le lièvre des mesures en vigueur depuis le 1er janvier dernier: primes en baisse et délais de mises aux normes raccourcis... Comme autant de sujets qui agacent individuellement les jeunes agriculteurs mais qui les galvanisent aussi pour leurs futures actions collectives...
Avertissement
S’il ne faut retenir qu’un moment-clé, c’est sans doute la mobilisation nombreuse des JA lors de la manifestation emblématique du 15 octobre dernier à Nevers. Un événement remarquable à la fois par la capacité de revendication et par la tonalité offensive que les JA58 y ont mis. Pour preuve, Alexandre Lorré, dans son commentaire, et malgré la morosité affichée, a fait part de toute sa combativité renouvelée: «c’était un cri du cœur parce que les agriculteurs n’ont pas de revenu et qu’ils subissent la sur-administration». A ce propos, le président des JA a dévoilé que «12 plaintes sont actuellement en cours devant le procureur de la République de Nevers, pour un montant de dégâts et de remise en ordre estimé à 155 000 euros». Si le jeune responsable a dénoncé les quelques débordements qui se sont produits ce jour-là, du fait d’éléments incontrôlés, il n’en est pas moins qu’il a tenu à prévenir les pouvoirs publics contre une suite défavorable : «Si condamnation il y a, possibilité de réplique sera !» a-t-il averti, devant l’assistance dans laquelle avait pris place Patrice Joly, le président du Conseil départemental, et Nicolas Reigny, le sous-préfet de Clamecy, qui représentait l’État. Remettant aussi en cause les promesses non tenues du Président de la République en faveur d’un rééquilibrage vers l’élevage, le bureau des JA58 a aussi soulevé le lièvre des mesures en vigueur depuis le 1er janvier dernier: primes en baisse et délais de mises aux normes raccourcis... Comme autant de sujets qui agacent individuellement les jeunes agriculteurs mais qui les galvanisent aussi pour leurs futures actions collectives...
