Jeunes agriculteurs
Une deuxième opération coup de poing
JA21 a déversé plusieurs tonnes de fumier devant la permanence de Laurent Grandguillaume, deux jours après l’avoir fait devant celle de François Patriat.
La semaine dernière a été marquée par deux actions syndicales menées par les Jeunes agriculteurs de Côte d’Or. Après François Patriat (voir notre dernière édition), c’est le député Laurent Grandguillaume qui fut ciblé. «C’est dommage d’en arriver là mais on doit absolument se faire entendre. Les parlementaires ne travaillent pas dans le bon sens et pas pour nous. Ils devraient descendre un peu plus souvent sur le terrain» commentait le secrétaire général Nicolas Bachelet jeudi 23 octobre. Le «ras-le-bol» est général selon lui, «les années que nous vivons démotivent les jeunes pour l’installation, car tout ce qui gravite autour n’est pas favorable. Je ne suis pas persuadé que nos voisins européens font autant d’efforts. En France, on veut toujours laver plus blanc que blanc». Invités à dresser le listing de leurs griefs, la dizaine de JA présents ce soir-là à Dijon faisaient allusion à maintes reprises aux normes environnementales : «L’agriculture n’a pas arrêté de faire des progrès depuis vingt ans» rappelait l’un d’eux, «aujourd’hui, ça devient tellement compliqué que même les gens de la DDT ne peuvent pas répondre à nos questions tellement la réglementation est complexe, ça devient n’importe quoi. Les premiers acteurs de l’environnement, c’est nous. Il faut arrêter ne nous pondre des conneries. L’agronomie et l’environnement sont nos outil de travail». Le vice-président Aurélien Chaillot s’interrogeait sur le devenir de plusieurs exploitations: «l’année 2013 était déjà difficile. Là, on se demande comment certains pour pouvoir s’en sortir. Les prix sont incertains, les soutiens Pac sont en baisse, mais les charges, les impôts et les cotisations MSA restent toujours élevées. Nous demandons de l’aide. Notre présence aujourd’hui s’inscrit dans le mouvement des autres départements avant la grande manifestation régionale du 5 novembre. Nous invitons les politiciens à ne pas nous oublier». Et Nicolas Bachelet de conclure : «sur cette notion d’aide, il y a vraiment quelque chose qui me tiendrait à cœur : le grand public doit comprendre que l’agriculture n’est pas viable sans ces aides compensatrices. Je n’utilise volontairement pas le terme subventions comme il l’est souvent employé».