Avallonnais
Un prédateur sème la terreur chez les éleveurs
La semaine dernière, plusieurs attaques ont été relevées dans l’Avallonnais. Des brebis ont été retrouvées mortes, d’autres blessées, voire disparue pour l’une d’entre elles, chez des éleveurs. Des attaques où la responsabilité du loup, présent dans le département depuis plusieurs mois, n’est pas exclue.

La semaine dernière a une nouvelle fois été délicate pour les éleveurs du département. Après les attaques de loup, où la présence a été confirmée dans le Tonnerrois, c’est maintenant dans l’Avallonnais que des éleveurs ont régulièrement de mauvaises surprises dans leurs prés, au réveil. C’est le cas de Nicolas Dubois, éleveur à Domecy-sur-le-Vault. «La première attaque a eu lieu le 17 juillet, à Saint-Père (à une poignée de kilomètres du domicile de l’éleveur) », confie ce dernier. « J’avais entendu parler, sur les réseaux sociaux, d’une bête qui traînait dans les environs et que la présence du loup n’était pas exclue. Puis, en faisant le tour de mes prés, j’ai retrouvé une brebis morte et quatre autres blessées».
Toutes ont été mordues à la gorge et sur le côté. «La brebis morte était ouverte au niveau du coffre. Le cœur et les poumons étaient vidés et mangés. C’est arrivé sur le matin car lorsque je suis arrivé le sang était encore frais», assure Nicolas Dubois.
Trois attaques en une nuit
L’éleveur a de suite contacté l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) pour faire le constat, mais attend pour l’heure encore un retour de leur part, ainsi que de la DDT (Direction départementale des territoires). Le traitement du dossier est en cours.
Après de nombreuses nuits à surveiller le pré attaqué, Nicolas Dubois est à nouveau alerté près d’un mois après. «J’ai entendu qu’il y avait eu une nouvelle attaque à Givry. Puis, j’ai une nouvelle fois été attaqué le lundi 12 août, dans le même pré». Même constat : une brebis morte et quatre blessées. «Deux étaient bien amochées avec le gigot complètement déshabillé pour l’une et une grave blessure au cou pour l’autre. Elles ne pouvaient plus marcher», se rappelle-t-il.
L’ONCFS est à nouveau venu faire le constat. Des pièges photos avaient été placés sur les lieux à la suite de la première attaque. L’éleveur attend désormais un retour.
Mais cette nuit-là, Nicolas Dubois n’était pas le seul à être attaqué. «J’étais sûr qu’il y avait eu une attaque à Vermoiron où une brebis morte et trois blessées ont été retrouvées, toutes avec des morsures au cou. Et qu’encore une autre avait eu lieu à Nanchèvre avec deux de blessées et une de disparue», indique-t-il.
Un ou plusieurs prédateurs ?
Trois attaques dans la même nuit à environ 12 kilomètres de distance entre les deux communes les plus éloignées, Vermoiron et Saint-Père. Alors une question se pose : est-ce le même animal ou plusieurs différents ? Si la présence du loup vient à être confirmée, il ne serait pas impossible que toutes les attaques proviennent du même prédateur, quand on sait qu’un loup peut parcourir 60 kilomètres en moyenne, par nuit.
Le dimanche 11 août, un autre éleveur a aussi été attaqué, à Foissy-lès-Vézelay. Une attaque renouvelée le mardi 13 août. «Ça fait mal au cœur de voir que l’on travaille toute l’année pour au final avoir une partie de notre élevage qui part en fumée. Ce prédateur fait des ravages, il faut en avoir conscience et trouver des solutions pour remédier à cela», conclut Nicolas Dubois.
Toutes ont été mordues à la gorge et sur le côté. «La brebis morte était ouverte au niveau du coffre. Le cœur et les poumons étaient vidés et mangés. C’est arrivé sur le matin car lorsque je suis arrivé le sang était encore frais», assure Nicolas Dubois.
Trois attaques en une nuit
L’éleveur a de suite contacté l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) pour faire le constat, mais attend pour l’heure encore un retour de leur part, ainsi que de la DDT (Direction départementale des territoires). Le traitement du dossier est en cours.
Après de nombreuses nuits à surveiller le pré attaqué, Nicolas Dubois est à nouveau alerté près d’un mois après. «J’ai entendu qu’il y avait eu une nouvelle attaque à Givry. Puis, j’ai une nouvelle fois été attaqué le lundi 12 août, dans le même pré». Même constat : une brebis morte et quatre blessées. «Deux étaient bien amochées avec le gigot complètement déshabillé pour l’une et une grave blessure au cou pour l’autre. Elles ne pouvaient plus marcher», se rappelle-t-il.
L’ONCFS est à nouveau venu faire le constat. Des pièges photos avaient été placés sur les lieux à la suite de la première attaque. L’éleveur attend désormais un retour.
Mais cette nuit-là, Nicolas Dubois n’était pas le seul à être attaqué. «J’étais sûr qu’il y avait eu une attaque à Vermoiron où une brebis morte et trois blessées ont été retrouvées, toutes avec des morsures au cou. Et qu’encore une autre avait eu lieu à Nanchèvre avec deux de blessées et une de disparue», indique-t-il.
Un ou plusieurs prédateurs ?
Trois attaques dans la même nuit à environ 12 kilomètres de distance entre les deux communes les plus éloignées, Vermoiron et Saint-Père. Alors une question se pose : est-ce le même animal ou plusieurs différents ? Si la présence du loup vient à être confirmée, il ne serait pas impossible que toutes les attaques proviennent du même prédateur, quand on sait qu’un loup peut parcourir 60 kilomètres en moyenne, par nuit.
Le dimanche 11 août, un autre éleveur a aussi été attaqué, à Foissy-lès-Vézelay. Une attaque renouvelée le mardi 13 août. «Ça fait mal au cœur de voir que l’on travaille toute l’année pour au final avoir une partie de notre élevage qui part en fumée. Ce prédateur fait des ravages, il faut en avoir conscience et trouver des solutions pour remédier à cela», conclut Nicolas Dubois.
Le loup dans le viseur de la FDSEA de l’Yonne
Suite à l’accélération des attaques dans l’Avallonnais, la FDSEA de l’Yonne a contacté la préfecture pour obtenir au plus vite des mesures de protection des troupeaux et des tirs d’effarouchement. Depuis le mois de juin c’est presque dix attaques qui sont recensées et les analyses tardent à arriver, ce qui est inadmissible !
Toutes les mesures possibles doivent être prises au plus vite pour protéger nos éleveurs, il y va de la survie des élevages icaunais. La France a atteint le seuil des 500 loups. Le seuil de prélèvement vient d’être rehaussé et nous devons prendre des mesures drastiques pour ne pas laisser le prédateur s’installer dans notre département, jusque-là relativement épargné. Nous suivons également de près l’évolution des attaques à la limite de l’Aube.
Nous avons demandé la tenue d’une cellule de crise dans les jours à venir et nous espérons que tous les interlocuteurs prennent la mesure du préjudice subi par les éleveurs. L’indemnisation ne peut être une excuse à l’inaction d’autant plus qu’elle est très insuffisante. La cohabitation avec le loup n’est pas possible, elle relève d’une irresponsabilité écologique face au monde rural.
Toutes les mesures possibles doivent être prises au plus vite pour protéger nos éleveurs, il y va de la survie des élevages icaunais. La France a atteint le seuil des 500 loups. Le seuil de prélèvement vient d’être rehaussé et nous devons prendre des mesures drastiques pour ne pas laisser le prédateur s’installer dans notre département, jusque-là relativement épargné. Nous suivons également de près l’évolution des attaques à la limite de l’Aube.
Nous avons demandé la tenue d’une cellule de crise dans les jours à venir et nous espérons que tous les interlocuteurs prennent la mesure du préjudice subi par les éleveurs. L’indemnisation ne peut être une excuse à l’inaction d’autant plus qu’elle est très insuffisante. La cohabitation avec le loup n’est pas possible, elle relève d’une irresponsabilité écologique face au monde rural.