Arboriculture
Retour de congrès
Un groupe d’arboriculteurs icaunais, tous adhérents à la FDSEA de l’Yonne, s’est rendu au Congrès national des producteurs de fruits. L’occasion de dresser un état des lieux de la filière départementale

Pésident du Canton de Coulanges la Vineuse à la FDSEA de l’Yonne, Alain Duruz s’est rendu au Congrès national de la FNPF, accompagné de trois autres adhérents : Sébastien Mahoudeau, Georges de Cateu et Laure Dieudonne. Tous impliqués à titre divers dans la production fruitière en pays coulangeois. Par delà la satisfaction d’avoir été les témoins d’une manifestation importante pour la profession et les espoirs nés du discours de clôture du président national, Luc Barbier, les impressions de retour sont mitigées. Parmi les points positifs, souligne Alain Duruz : [I]«la confirmation de ce qu’on a en tête depuis longtemps, à savoir qu’on ne peut plus rester seuls dans notre coin et qu’il nous faut absolument travailler ensemble et non plus les uns contre les autres, pour se grouper, avoir du volume et au final, améliorer la commercialisation de nos productions…»[i]. Mais au travers des rencontres effectuées pendant ce Congrès, le sentiment que [I]«au niveau national, la région Bourgogne, sur le plan de la production fruitière, personne ne connaît ! Nous sommes une goutte d’eau dans la mer…»[i] Et même si l’on sait que c’est justement des gouttes d’eau que naissent les grandes rivières, il n’est pas toujours facile de se trouver éloignés des gros bassins de production. Et pourtant, l’Yonne ne manque pas d’atouts, à commencer justement par sa situation géographique, proche du bassin de consommation de la région parisienne et génératrice de coûts de transports moins coûteux qu’ailleurs, Rungis demeurant le débouché principal des producteurs fruitiers de l’Auxerrois, même si la majeure partie se sont lancés également dans la vente directe. Autre point positif : [I]«la qualité gustative des fruits produits ici, en l’absence de toute irrigation, avec seulement le bénéfice de la pluie tombée du ciel…» [i]
[INTER]L’importance de mutualiser les moyens[inter]
Mais les réformes annoncées et la législation concernant notamment le travail en hauteur font peser de lourdes menaces sur la pérennité de l’arboriculture départementale : [I]«des lois qui ne sont pas en adéquation avec le terrain ! Devrons-nous un jour n’avoir que des arbres en palier, à hauteur de personne… ?»[i] Et en l’absence de toute souplesse en la matière introduite dans la loi d’avenir, l’insécurité juridique demeure face à d’éventuels contrôles de l’administration. Autre interrogation avec la suppression envisagée du diméthoate : [I]«c’est le seul insecticide à l’heure actuelle susceptible de nous aider à combattre la mouche de la cerise et rien pour le remplacer !»[i] Sans compter le poids des charges : [I]«qui impactent dangereusement nos exploitations, fortement employeurs de main d’œuvre. On annonce même la mise en place d’une nouvelle cotisation pour la création d’un compte de pénibilité !»[i] Des raisons d’espérer toutefois, avec notamment le développement par l’ensemble de la profession, d’un label [I]«Origine France Garantie»[i] et la signature d’une convention de partenariat entre la FNPF et le Fonds d’investissement agricole Labelliance. Un fonds devant permettre aux producteurs porteurs de projets, de bénéficier d’une aide au financement de leur installation ou du développement de leur entreprise. Des aides existent aussi pour la rénovation des vergers, même si, explique Alain Duruz, [I]«nous ne sommes pas trop concernés, car après un renouvellement important, la moyenne d’âge de nos vergers aujourd’hui est de 15 à 20 ans et laisse augurer un potentiel pour les années à venir…» [i]
Si le Coulangeois vient de se voir reconnaître le caractère calamités agricoles, suite aux orages du printemps dernier, encore dans toutes les mémoires, c’est grâce à l’action syndicale menée. D’où l’amertume de cette poignée [I]«d’irréductibles»[i] face à la démobilisation constatée aujourd’hui : [I]«nous étions plus nombreux au moment de la mise en place du groupe de travail et de la relance de la section fruits et ce n’est pas parce qu’on a obtenu ce qu’on voulait, qu’il faut baisser les bras ! Je le répète : il est grand temps que les uns et les autres, prenions conscience de l’importance à mutualiser nos moyens. Seule solution pour nous tirer vers le haut et conserver la production fruitière de l’Yonne !»[i]
[INTER]L’importance de mutualiser les moyens[inter]
Mais les réformes annoncées et la législation concernant notamment le travail en hauteur font peser de lourdes menaces sur la pérennité de l’arboriculture départementale : [I]«des lois qui ne sont pas en adéquation avec le terrain ! Devrons-nous un jour n’avoir que des arbres en palier, à hauteur de personne… ?»[i] Et en l’absence de toute souplesse en la matière introduite dans la loi d’avenir, l’insécurité juridique demeure face à d’éventuels contrôles de l’administration. Autre interrogation avec la suppression envisagée du diméthoate : [I]«c’est le seul insecticide à l’heure actuelle susceptible de nous aider à combattre la mouche de la cerise et rien pour le remplacer !»[i] Sans compter le poids des charges : [I]«qui impactent dangereusement nos exploitations, fortement employeurs de main d’œuvre. On annonce même la mise en place d’une nouvelle cotisation pour la création d’un compte de pénibilité !»[i] Des raisons d’espérer toutefois, avec notamment le développement par l’ensemble de la profession, d’un label [I]«Origine France Garantie»[i] et la signature d’une convention de partenariat entre la FNPF et le Fonds d’investissement agricole Labelliance. Un fonds devant permettre aux producteurs porteurs de projets, de bénéficier d’une aide au financement de leur installation ou du développement de leur entreprise. Des aides existent aussi pour la rénovation des vergers, même si, explique Alain Duruz, [I]«nous ne sommes pas trop concernés, car après un renouvellement important, la moyenne d’âge de nos vergers aujourd’hui est de 15 à 20 ans et laisse augurer un potentiel pour les années à venir…» [i]
Si le Coulangeois vient de se voir reconnaître le caractère calamités agricoles, suite aux orages du printemps dernier, encore dans toutes les mémoires, c’est grâce à l’action syndicale menée. D’où l’amertume de cette poignée [I]«d’irréductibles»[i] face à la démobilisation constatée aujourd’hui : [I]«nous étions plus nombreux au moment de la mise en place du groupe de travail et de la relance de la section fruits et ce n’est pas parce qu’on a obtenu ce qu’on voulait, qu’il faut baisser les bras ! Je le répète : il est grand temps que les uns et les autres, prenions conscience de l’importance à mutualiser nos moyens. Seule solution pour nous tirer vers le haut et conserver la production fruitière de l’Yonne !»[i]