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FDSEA

Rencontre avec le secrétaire général adjoint

Bernard Ehret revient sur la réunion de son syndicat qui s’est déroulée lundi matin à Dijon.
Par Aurélien Genest
Rencontre avec le secrétaire général adjoint
Bernard Ehret préside également le canton d’Aignay-le-Duc.
Comme à son habitude, Bernard Ehret participait au rendez-vous mensuel des membres du bureau de la FDSEA. Les élections des cantons, la préparation de l’assemblée générale du 16 mai, les avancées Pac et les dossiers élevage étaient au programme. S’il fallait retenir une seule chose de cette réunion, le secrétaire général adjoint rebondirait sur les propos tenus par Jean-Pierre Fleury: [I]«J’ai bien compris qu’il ne faudra pas attendre grand chose de la Pac, ni de l’Europe, si ce n’est des contraintes supplémentaires... De l’argent, il n’y en a pas»[i]. Bernard Ehret pense qu’il [I]«faudra encore plus de performances sur les exploitations pour s’en sortir»[i]. Des marges de manœuvre existent-elles encore? [I]«A mon avis, oui»[i] répond l’élu syndical qui préside le canton d’Aignay-le-Duc, [I]«je ne pense pas que l’on calcule encore tout dans une ferme. Il y a des pistes. De toute façon, on ne va pas avoir le choix»[i].
[INTER]Confidences[inter]
En aparté, Bernard Ehret donne son point de vue sur différents dossiers, à commencer par celui du foncier : [I]«ce sujet me colle à la peau depuis de nombreuses années. Mon leitmotiv a toujours été de faire en sorte que tout le monde puisse s’agrandir à la même vitesse. A une époque, certains m’ont pris pour un bolchévik.... Mais ce n’était pas dans le but de leur interdire de s’agrandir : il fallait que tout le monde puisse en profiter»[i]. La méthanisation a été brièvement abordée lors de la réunion du bureau. Son sur développement en cours en Côte d’Or (il y aujourd’hui un projet en fonctionnement, un autre prêt à être construit, 9 en étude de faisabilité et 12 en étude d’opportunité), Bernard Ehret paraît mitigé: [I]«je ne suis pas contre ces projets, mais il ne faudrait pas que ces activités semi-industrielles deviennent nécessaires pour que les exploitations arrivent à tourner. Et encore faut-il trouver des débouchés certains. Valoriser la chaleur dans nos endroits désertiques, si je parle de mon secteur, n’est pas toujours évident»[i]. Sur le métier d’agriculteur et le syndicalisme, Bernard Ehret fait part d’un certain optimisme : [I]«je n’ai pas peur de l’avenir de l’agriculture dont les métiers sont fantastiques. Sur l’avenir syndical, je commence à me poser des questions vu le manque d’implication des jeunes dans ce domaine. Sans doute sont-ils surchargés de travail. De notre côté, nous n’avons peut-être pas su leur inculquer l’importance de ce dossier qui nous permet d’avancer considérablement. Nous devons corriger le tir pour que le syndicalisme demeure ce qu’il est aujourd’hui»[i].