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Action syndicale

Quatre euros cinquante, sinon rien !

Des producteurs de viande ont débarqué jeudi 15 mai au Géant Casino de Fontaine-lès-Dijon.
Par Aurélien Genest
Quatre euros cinquante, sinon rien !
Jean-Pierre Fleury déplore des problèmes d’étiquetage.
[I]«Par notre présence aujourd’hui, nous nous inscrivons dans le mot d’ordre national de la FNB pour la remontée des prix payés aux producteurs. Pour être rentable, il faut 4€50 par kg carcasse alors que nous ne sommes qu’à 3€65»[i] annonçait Dominique Guyon, président de la commission bovins viande de la FDSEA, jeudi 15 mai à l’entrée de l’hypermarché.
Les éleveurs ont fait entendre cet impératif de remontée des prix-producteurs au personnel de Géant Casino et discuté avec plusieurs consommateurs. [I]«Des magasins mêlent allègrement promotions abusivement basses, taux de marge excessif et insuffisance de professionnalisme dans beaucoup d’endroits»[i] pouvait-on lire sur les nombreux tracts distribués. Les producteurs ont vérifié le respect de l’étiquetage d’origine de la viande et la mise en avant du logo VBF. [I]«Nous avons trouvé des choses anormales»[i] déplore Jean-Pierre Fleury, [I]«lorsque l’on utilise le logo Viande bovine française, on doit mentionner «né, élevé et abattu en France» et là, on ne retrouvait que le terme «abattu»...Cela laisse place à du n’importe quoi»[i]. Le président de la FNB regrette la présence de viandes du Danemark, de Pologne et du Royaume-Uni aux plus bas prix, alors que [I]«Dijon, c’est le pays du Charolais»[i].

Jean-Pierre Fleury indique qu’une trentaine d’actions de ce type se sont déjà déroulées en France depuis une intervention quelques jours plus tôt dans un Carrefour parisien. Le président de la FNB a certifié l’importance de ces mobilisations: [I]«nous n’étions pas nombreux aujourd’hui mais je vous assure que ce type d’actions remonte au plus haut rang. Merci à vous, éleveurs, pour le temps que vous avez accordé»[i]. Dominique Guyon a indiqué que cette action en GMS n’est qu’une première étape : [I]«nous rendrons prochainement visite aux outils d’abattage et de transformation»[i].

Elisabeth Sordoillet (éleveuse à Saint-Anthot, dans le canton de Sombernon)

«Nous sommes venus pour deux choses : la première, indiquer au consommateur l’écart grandissant entre le prix à la consommation et celui à la production, cela n’est pas normal. Le deuxième point important concerne l’étiquetage. Sur certaines barquettes, seule la mention «abattu en France» est mentionnée : on ne sait pas où est né l’animal, ni où il à été élevé. Si le consommateur français veut se protéger de la qualité de production qu’on leur apporte, il faut exiger le logo VBF avec les mentions «né, élevé et abattu» en France».