Culture de printemps
Premiers résultats en bio
Difficultés d’implantations et sécheresse ont engendré des rendements limités en cultures de printemps. Le point avec Jean Buet, directeur de la Cocebi, la coopérative bio basée à Nitry.

Les cultures de printemps ont bien souffert des problématiques liées à l’eau en cette campagne 2018. Jean Buet, directeur de la coopérative bio Cocebi, révèle les premiers résultats des récoltes en agriculture biologique. «Une fois de plus, il a été très difficile de prévoir les quantités avant la récolte ! Les conditions de semis étaient limites, c’était compliqué de rentrer dans les champs avec l’eau qu’il y avait au printemps. Et puis après, plus d’eau… C’est une année décevante. En bio, on peut expliquer que les productions ont plus décroché cette année par rapport au conventionnel par un manque d’alimentation. Le lessivage des sols a amoindri les nutriments disponibles pour les plantes. En conventionnel on peut apporter l’azote manquant chimiquement, mais en bio on ne peut plus rien faire». En tournesol, les résultats sont 30 % en dessous des quantités prévues à la coopérative. «On doit être autour de 13-14 q/ha de rendement moyen, alors qu’on a environ 20 q/ha d’habitude. Mais on s’attendait à pire, on pensait être à 50 % des résultats habituels. Quant à la qualité, on a encore l’incertitude sur la teneur en huile et sa qualité».
50 % des rendements habituels en maïs
«C’est encore pire en maïs avec 50 % des quantités en moins par rapport à nos attentes. Je ne m’amuserais pas à donner un rendement moyen, d’autant plus qu’on a un effet réaffectation des surfaces en ensilage grain. Certains ont préféré vendre le maïs sur pieds aux éleveurs, plutôt que de faire un passage de moissonneuse qui n’aurait pas toujours été bien». Concernant le soja, Jean Buet exprime l’hétérogénéité des résultats, avec des zones «où ça s’est à peu près tenu et d’autres où ça n’a rien donné», selon la pluviométrie localisée et la date d’implantation. Globalement, les rendements sont aussi inférieurs à 50 % aux attentes. A contrario, les résultats de la récolte de lin ne sont «pas si mauvais que ça ! Il ne nous manque que 2 à 5 % des 120 tonnes que nous espérions au total».
Sombres perspectives pour la prochaine campagne
Le directeur de la Cocebi s’interroge sur la campagne à venir avec comme préoccupation centrale, les problèmes de semis des cultures d’hiver. «Tout ce qui lève tôt n’est pas semé ou n’a pas levé. En bio, on sème traditionnellement tard donc on est dans les temps… Sauf que les agriculteurs n’ont même pas pu travailler les champs ! Il aurait fallu faire un faux semis pour ne pas que les cultures précédentes salissent les parcelles. Sauf qu’à trop attendre, on se retrouve à semer en novembre, avec le risque d’avoir un sol trop froid qui empêche la levée, ou des sols trop humides où on ne peut pas entrer… Si on repart maintenant pour trois mois de pluie je ne sais pas ce que ça va donner !» Pour Jean Buet, l’enchaînement des années difficiles n’a qu’une origine :
«On se rend bien compte du changement climatique. On a une succession de conditions défavorables aux cultures qui fait que les systèmes ne vont pas tenir longtemps ! Et ce sont les sols les moins bons qui paient le plus».
50 % des rendements habituels en maïs
«C’est encore pire en maïs avec 50 % des quantités en moins par rapport à nos attentes. Je ne m’amuserais pas à donner un rendement moyen, d’autant plus qu’on a un effet réaffectation des surfaces en ensilage grain. Certains ont préféré vendre le maïs sur pieds aux éleveurs, plutôt que de faire un passage de moissonneuse qui n’aurait pas toujours été bien». Concernant le soja, Jean Buet exprime l’hétérogénéité des résultats, avec des zones «où ça s’est à peu près tenu et d’autres où ça n’a rien donné», selon la pluviométrie localisée et la date d’implantation. Globalement, les rendements sont aussi inférieurs à 50 % aux attentes. A contrario, les résultats de la récolte de lin ne sont «pas si mauvais que ça ! Il ne nous manque que 2 à 5 % des 120 tonnes que nous espérions au total».
Sombres perspectives pour la prochaine campagne
Le directeur de la Cocebi s’interroge sur la campagne à venir avec comme préoccupation centrale, les problèmes de semis des cultures d’hiver. «Tout ce qui lève tôt n’est pas semé ou n’a pas levé. En bio, on sème traditionnellement tard donc on est dans les temps… Sauf que les agriculteurs n’ont même pas pu travailler les champs ! Il aurait fallu faire un faux semis pour ne pas que les cultures précédentes salissent les parcelles. Sauf qu’à trop attendre, on se retrouve à semer en novembre, avec le risque d’avoir un sol trop froid qui empêche la levée, ou des sols trop humides où on ne peut pas entrer… Si on repart maintenant pour trois mois de pluie je ne sais pas ce que ça va donner !» Pour Jean Buet, l’enchaînement des années difficiles n’a qu’une origine :
«On se rend bien compte du changement climatique. On a une succession de conditions défavorables aux cultures qui fait que les systèmes ne vont pas tenir longtemps ! Et ce sont les sols les moins bons qui paient le plus».