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Examens scolaires

On y va serein

Mois de juin rime avec examens. Comme tous les ans, nous sommes allés prendre la température dans un établissement d'enseignement agricole. Direction la MFR de Quetigny.

Par AG
On y va serein
Thomas et Arnaud Coulier, de Grancey-sur-Ource, nous ont accordé quelques minutes entre deux oraux.

Elles comptent pour du beurre mais leur utilité n'est plus à démontrer : les épreuves blanches s'enchaînent à la Maison familiale rurale de Quetigny. La classe de BTS Acse deuxième année était concernée la semaine dernière : nous avons rencontré l'un de ses seize apprentis en la personne de Thomas Coulier. Ce fils d'agriculteur de Grancey-sur-Ource préparait son épreuve écrite du mercredi 11 juin et ses oraux des jeudi 26 et vendredi 27 du même mois. Sa moyenne de 15 sur 20 sur l'ensemble de ses deux années de BTS rendait ce jeune homme relativement serein, sans toutefois le moindre excès de confiance : « Même avec de bonnes notes en contrôle continu, nous sommes dans l'obligation d'avoir au minimum 9 sur l'ensemble des trois épreuves terminales. Il ne faut donc pas se rater ! ». Ce Côte-d'orien originaire du Pas-de-Calais (il est arrivé à Grancey en 2007) soulignait l'importance de ces épreuves blanches : « ce sont de réels entraînements, nous recevons de précieux conseils de la part des formateurs et des professionnels de l'agriculture. C'est important car à l'oral, il faut savoir s'y prendre… ».

Papa était là

Arnaud Coulier, le père de Thomas, était également présent à la MFR, en tant que membre d'un autre jury : « Suite à un événement exceptionnel, Thomas n'a pas pu continuer son apprentissage là où il l'avait commencé, dans le nord de la France. Sa deuxième année a été réalisée chez nous, sur la ferme familiale. Oui, je suis donc son maître d'apprentissage ! Pour autant, cela va sans dire, je ne participerai pas à son propre oral de rapport. Je suis ici pour assister d'autres étudiants ». Le jour de la sortie de ce journal, les cours et les épreuves blanches auront pris fin pour tous les apprentis, mais Sophie Chainey, la directrice de la MFR, tient à le rappeler : en cas de besoin, un petit coup de fil à la Maison familiale et il sera toujours possible d'organiser un ou plusieurs autres entraînements supplémentaires avant le jour J.

Après, les moissons…

Sur le fond, Thomas Coulier connaît parfaitement son sujet en ayant travaillé à « domicile » : « en plus du rapport de stage, nous serons évalués sur une situation professionnelle vécue, un aspect sur lequel nous nous sommes penchés durant l'apprentissage. Par exemple, cela peut être la gestion d'une culture, ou bien encore la déclaration Pac. C'est très vaste… Allez, oui, il faut être confiant, ça devrait le faire ! ». Une fois les examens terminés, Thomas se concentrera pleinement sur les travaux de la ferme familiale, orientée en polyculture-élevage lait, avec une majorité de vaches Brunes : « les moissons seront très vite arrivées, puis il y aura la préparation des champs pour les futurs semis ».

Puis l'océan Pacifique

Une énorme expérience se présentera ensuite à lui : « j'envisage de partir travailler durant une année entière en Nouvelle-Zélande. Idéalement, je partirai en octobre, dès la fin des semis ! Je suis actuellement dans les démarches papiers, je cherche une ferme d'accueil pour continuer d'apprendre et progresser en anglais. Pourquoi ce pays ? La Nouvelle-Zélande m'a toujours attiré, l'élevage y est très développé et cela ne peut être qu'intéressant et enrichissant ». À son retour d'avion (24 heures de vol, quand même), Thomas Coulier n'exclut pas de s'installer sur l'exploitation familiale : « c'est effectivement une possibilité, même si mon père a encore 10 ans à travailler. Il faudra préparer tout ça et s'organiser ! ».