Devenir agriculteur
Les parents influencent-ils leurs enfants ?
Un sondage a été réalisé au sein du réseau JA21. Les jeunes Côte d’oriens sont visiblement libres de leur destin !

Un mail a été envoyé la semaine dernière à 212 jeunes agriculteurs du département. Chacun était invité à donner une note de 0 à 20 afin d’évaluer l’influence qu’auraient eu leurs parents sur leur parcours professionnel. Plus la note s’approchait de 20 et plus l’encouragement à entrer dans le métier était important. A l’inverse, plus la note s’approchait de 0 et plus les parents se montraient réticents. La moyenne des 32 réponses reçues en quatre jours s’élève à 12,5 sur 20, avec près des deux tiers des réponses comprises entre 10 et 13. Cette moyenne peut se traduire par une certaine liberté d’orientation professionnelle, avec une légère incitation, tout de même, à s’installer en agriculture. Seule six notes sont inférieures à 10, la plus mauvaise étant de 5. Les discours négatifs auprès des jeunes se feraient donc assez rares malgré les difficultés du travail au quotidien. Trois notes dépassent 15 sur 20. Un 20 sur 20 est même obtenu !
[INTER]Visite chez une famille[inter]
Ce sondage se voulait anonyme, mais plusieurs JA ont pris le temps d’apporter quelques précisions. L’un d’eux, ayant donné une note proche de la moyenne obtenue, a accepté de nous en dire un peu plus sur son histoire. Cyril Pautet, 34 ans, est agriculteur à Rouvres-en-Plaine dans le canton de Genlis : [I]«Mon père m’a encouragé à devenir agriculteur, mais vraiment sans plus. En fait, mes parents ne savaient pas trop s’il fallait reprendre la ferme ou non. Ils m’ont toujours poussé à faire des études pour que je puisse faire autre chose au cas où. J’ai suivi, avec beaucoup de mal, un bac scientifique et BTS Acse. Même aujourd’hui, je ne ferme aucune porte. Je pense notamment au permis SPL fimo ou à diverses formations»[i]. Quel discours tiendra Cyril Pautet auprès de sa fille Léa, aujourd’hui âgée de 3 ans ? [I]«Je pense que je dirai la même chose que mes parents.... Comme m’a dit un jour le patron d’un copain, il est plus facile de devenir boulanger en ayant fait l’Ena ou Science po que de devenir président ou ministre avec un BEPA ! Je la laisserai choisir elle-même, tout en la poussant à faire des études. Malgré ses trois ans, elle semble déjà très intéressée par le métier. Elle adore les vaches et les tracteurs !»[i]
[INTER]Autres commentaires[inter]
Certains JA ont dû faire face à des avis contradictoires de leurs parents, dans le sens où l’un d’eux était favorable à l’installation et l’autre non. L’un d’eux cite les propos qu’il entendait au quotidien : [I]«Te fait pas chier à faire agriculteur, il y a des métiers qu’ont bien plus d’avantages, me répétait mon père. Fais le métier qui te plait et tu sauras t’adapter pour gagner ta vie, me disait ma mère»[i]. Une jeune agricultrice revient sur sa propre expérience : [I]«Ils m’ont dit que je serais bien plus tranquille aux 35 heures et que ce n’était pas un métier pour une femme. Ils m’ont dit a plusieurs reprises d’arrêter mes démarches pour mon installation»[i]. Malgré ces influences pour le moins négatives, la jeune femme s’est finalement installée et fait aujourd’hui la fierté de ses parents, à l’image des autres JA sondés qui n’ont pas manqué de relever [I]«l’utilité, la fierté, la beauté et la passion»[i] de ces métiers agricoles.
[INTER]Visite chez une famille[inter]
Ce sondage se voulait anonyme, mais plusieurs JA ont pris le temps d’apporter quelques précisions. L’un d’eux, ayant donné une note proche de la moyenne obtenue, a accepté de nous en dire un peu plus sur son histoire. Cyril Pautet, 34 ans, est agriculteur à Rouvres-en-Plaine dans le canton de Genlis : [I]«Mon père m’a encouragé à devenir agriculteur, mais vraiment sans plus. En fait, mes parents ne savaient pas trop s’il fallait reprendre la ferme ou non. Ils m’ont toujours poussé à faire des études pour que je puisse faire autre chose au cas où. J’ai suivi, avec beaucoup de mal, un bac scientifique et BTS Acse. Même aujourd’hui, je ne ferme aucune porte. Je pense notamment au permis SPL fimo ou à diverses formations»[i]. Quel discours tiendra Cyril Pautet auprès de sa fille Léa, aujourd’hui âgée de 3 ans ? [I]«Je pense que je dirai la même chose que mes parents.... Comme m’a dit un jour le patron d’un copain, il est plus facile de devenir boulanger en ayant fait l’Ena ou Science po que de devenir président ou ministre avec un BEPA ! Je la laisserai choisir elle-même, tout en la poussant à faire des études. Malgré ses trois ans, elle semble déjà très intéressée par le métier. Elle adore les vaches et les tracteurs !»[i]
[INTER]Autres commentaires[inter]
Certains JA ont dû faire face à des avis contradictoires de leurs parents, dans le sens où l’un d’eux était favorable à l’installation et l’autre non. L’un d’eux cite les propos qu’il entendait au quotidien : [I]«Te fait pas chier à faire agriculteur, il y a des métiers qu’ont bien plus d’avantages, me répétait mon père. Fais le métier qui te plait et tu sauras t’adapter pour gagner ta vie, me disait ma mère»[i]. Une jeune agricultrice revient sur sa propre expérience : [I]«Ils m’ont dit que je serais bien plus tranquille aux 35 heures et que ce n’était pas un métier pour une femme. Ils m’ont dit a plusieurs reprises d’arrêter mes démarches pour mon installation»[i]. Malgré ces influences pour le moins négatives, la jeune femme s’est finalement installée et fait aujourd’hui la fierté de ses parents, à l’image des autres JA sondés qui n’ont pas manqué de relever [I]«l’utilité, la fierté, la beauté et la passion»[i] de ces métiers agricoles.