Haute Côte d’Or
Le parc national oui, mais tel qu’il était annoncé
Les agriculteurs ne veulent pas voir leur terres appartenir au cœur du parc des forêts de Champagne Bourgogne, là où de nouvelles contraintes pourraient être appliquées.

Près de 150 agriculteurs se sont rendus jeudi 26 juin dans le canton d’Aignay-le-Duc, dans le petit village de Saint-Germain-le-Rocheux. Emmenés par Thierry Ronot, membre du bureau de la FDSEA, les exploitants ont rencontré le conseil d’administration du GIP, et notamment le préfet de Haute-Marne. Thierry Ronot a rappelé que les agriculteurs n’étaient pas opposés au parc, mais qu’ils ne voulaient pas être dans le cœur de celui-ci : [I]«Seules les forêts domaniales étaient initialement concernées par ce cœur, tout le monde se demande bien ce que l’agriculture vient faire là-dedans. Nous savons comment réagissent les ministères : il y aura forcément des réglementations particulières dans ce cœur. Avec quelles contraintes ? Avec quels dédommagements ? Il y a beaucoup de questions aujourd’hui. L’agriculture n’a pas besoin de nouvelles mesures. La date des moissons ou autres interventions dans les terres agricoles ne se détermine pas depuis Paris plusieurs années à l’avance. Regardez les aléas climatiques que l’on connait aujourd’hui ! Nous voulons rester acteurs de notre territoire»[i]. Fabrice Faivre et François-Xavier Lévêque étaient eux-aussi du déplacement : [I]«Nos métiers représentent de loin la première activité économique du secteur. Sans eux, il n’y a quasiment plus rien. Nous refusons clairement la mise sous cloche de l’agriculture»[i] a déclaré le président de la FDSEA. Le président des JA s’est quant à lui inquiété des futures installations de jeunes agriculteurs, qui seraient sérieusement remises en question si l’endroit devenait criblé de réglementations.