Le maïs a besoin de bras

Épuration, castration : voici les deux grosses étapes qui vont concerner les cultures de maïs semences en Côte-d'Or dans les jours qui viennent et cela nécessite une importante main-d’œuvre. Dans ce but, chaque année, le groupement d'employeurs Agri Ressources 21 se mobilise afin d'attirer les volontaires et d'offrir l'opportunité d'un emploi saisonnier. Le chantier est d'importance puisque, cette année, 400 ha de culture et 17 producteurs sont concernés dans le département. Début juin, afin de présenter à la fois les raisons et les subtilités de ces interventions sur le maïs, mais aussi les critères très concrets pour se faire recruter dans ce cadre, et l'organisation des travaux, une réunion était organisée à Brazey-en-Plaine. Elle a attiré un grand nombre de curieux, en grande majorité des étudiants voyant là l'occasion de décrocher un premier job saisonnier. L'intérêt étant qu'en l'espèce, on peut être recruté dès l'âge de 16 ans et avec une rémunération au Smic pour tout le monde. « L'an dernier, précise Pascaline Ginet, animatrice et coordonnatrice au sein d'Agri Ressources 21, nous avons recruté pour ces chantiers 166 saisonniers âgés, en moyenne, de 17 ans. Cela a représenté plus de 5 400 heures de mise à disposition de saisonniers auprès des producteurs et cal avait concerné 320 ha et 14 producteurs. Pour 2025, nous interviendrons probablement sur 380 ha et pour le compte de 15 producteurs. » 

Réactivité et souplesse

Le bon lien entre les demandes des producteurs et les possibilités de main-d’œuvre pour y répondre est assuré, au sein d'Agri Ressources 21, par Antonin Huguenot, en charge de la gestion des plannings, et lui-même ancien saisonnier dans ce domaine. Le recours à un groupe Whatsapp paraît, en l'occurrence, l'outil le plus adapté pour une mission réclamant de la réactivité. « J'envoie, expliquait-il, pour chaque mission, les horaires à respecter mais aussi les coordonnées GPS des parcelles concernées. » Sur ce type de mission, les saisonniers sont embauchés par le groupement d'employeurs et mis à disposition des agriculteurs qui adhèrent au même groupement. Ces agriculteurs n'ont donc pas à gérer tout l'aspect administratif des embauches. Ils ont à accueillir les saisonniers sur les parcelles à travailler, à leur fournir les consignes de travail et à assurer l'encadrement lors du chantier. Afin de rendre plus concrète les choses, à Brazey-en-Plaine, un producteur de maïs semences à Aiserey, Vianney Thivant, était venu expliquer en quoi consistait le travail. L'épuration, qui consiste à éliminer les maïs non conformes, est déjà en cours. La castration, elle, lors de laquelle on retire la fleur femelle de la plante, va démarrer vers le 10 ou 15 juillet pour prendre fin un mois plus tard.