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Tour de plaine

La situation de la betterave

Vendredi 25 avril, la Chambre d'agriculture avec l'ITB et CGB ont organisé un « tour de plaine betterave » sur deux exploitations dans le nord du département.

Par Charlotte Sauvignac
Culture
Tour de plaine avec l'ensemble des betteraviers présidé par Corentin Denis.

« Est-ce que je continue ou est-ce que j'arrête de produire de la betterave ? », questionne Sébastien Boulot, représentant des betteraviers de l'Yonne et vice-président de la CGB Champagne-Bourgogne, en débutant le tour de plaine betterave chez Corentin Denis à Précy-sur-Vrin. C'est l'occasion pour les agriculteurs de faire un tour sur l'actualité internationale, nationale ainsi que locale sur la production de betteraves. « Nous pouvons tout de même commencer par parler de la fermeture de la sucrerie de Souppes, qui a été un véritable choc pour nous. Nous avons été inquiets concernant le paiement des betteraves », annonce Benoît Yot, directeur de CGB Bourgogne. C'est face à une dizaine de betteraviers que le vice-président de la CGB Bourgogne poursuit son discours. « Concernant l'actualité internationale, le Mercosur et la guerre en Ukraine nous inquiètent, nous avons peur de faire face à de la concurrence déloyale », alarme Sébastien Boulot. C'est en regardant Corentin Denis, que le représentant des betteraviers, commence son discours concernant les actualités locales. « Les rendements que nous produisons aujourd'hui, ne sont pas ceux auxquels on pouvait s'attendre. Les plants ont du mal à prendre, notamment à cause des pucerons, il n'y a pas de solution efficace, nous sommes un peu dans une impasse », ajoute Sébastien Boulot.

La problématique des pucerons

C'est face à ce constat, que le vice-président de la CGB Champagne-Bourgogne, aborde la question des politiques. « Les politiques ont du mal à prendre position concernant les insecticides. Pourtant, pour nous, ça a du sens d'utiliser ces matières-là, que ce soit concernant l'aspect financier autant que l'efficacité que ça peut apporter sur nos cultures. Une proposition de loi est censée passer dans quinze jours alors nous espérons que cela aura des incidences sur nos exploitations. Ce problème d'insectes concerne de nombreuses filières, comme les asperges, la production de semences. Si, avec le contexte actuel, nous n'avons pas compris que la souveraineté alimentaire est importante, c'est à désespérer. Le Président a même parlé de réarmement alimentaire, donc il a dû comprendre les enjeux », déclare Sébastien Boulot à l'ensemble de ses confrères. Il en profite pour laisser la parole à l'exploitant qui fait découvrir ses cultures. « Il faut profiter de l'humidité actuelle pour mettre des insecticides, c'est à ce moment-là que les produits tiennent le mieux. Ces derniers mois étaient compliqués, nous avions des soucis de désherbage, entre la baisse de la pluie et l'augmentation du vent, les produits ne tenaient pas et les pucerons étaient, en conséquence, plus résistants. Ce que je vous conseille, concernant les pucerons, c'est d'utiliser surtout le centium, c'est le plus efficace », conseille-t-il, face à des agriculteurs agacés par la situation actuelle. Cette journée, proposée en partenariat avec la Chambre d'agriculture, la CGB et ITB, se renouvellera à la fin du mois de mai.

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