Fédération régionale
La simmental veut croire en son avenir
Marquée par la conjoncture laitière, la race perd en effectif au niveau régional mais trouve une bouffée d’oxygène dans la nouvelle offre génétique et se classe dans les races reconnues au niveau national en lait et en viande.

La fédération Simmental Rhône-Alpes Massif Central, à laquelle sont rattachés les éleveurs du Jura et de Saone et Loire, a tenu son assemblée générale mardi 25 juillet à Amange dans le Jura. Le point a été fait sur l’activité de la fédération par Serge Grange, président de la fédération régionale Simmental et sur celle de l’OES Simmental (Organisme et entreprise de sélection de la race) avec la présence de Jean Bernhard, président de l’OES, et de Jean-Baptiste Geoffray, technicien. Le Gaec Thurel a ensuite accueilli sur son exploitation l’après-midi les participants venus de toute la région.
Après une progression régulière des effectifs depuis vingt ans, la Simmental marque le pas depuis deux ans. «Il faut sans doute y voir un lien de cause à effet avec la conjoncture laitière difficile que les éleveurs connaissent depuis trois ans», reconnaît Serge Grange. Les États généraux de l’alimentation qui viennent de s’ouvrir en France avec pour objectif affiché de redonner de la valeur au produit seront-ils suffisants pour améliorer le revenu des agriculteurs ? «Nous espérons voir le bout du tunnel, nous ne demandons qu’à y croire, sachant que le problème de la filière laitière va bien au-delà de nos frontières».
Le marché de la génétique laitière est complètement atone depuis le début de cette crise et les éleveurs se posent beaucoup de questions : faut-il continuer à tout inséminer en race pure, maintenir une pression de sélection sur tout le troupeau ou alors utiliser de la semence sexée sur les meilleures souches et croiser le reste du troupeau ? La deuxième solution choisie dans beaucoup de races aboutit à une déstabilisation complète du marché du veau de croisement avec à la clé une chute des cours notamment au niveau des femelles, constate le président Serge Grange. «Tout est question d’équilibre».
D’équilibre parlons-en justement, la race Simmental en est un bel exemple. «Il nous faut absolument garder le cap de la mixité sans courir après l’une ou l’autre des races spécialisés», encourage le président de la fédération. «Il ne faut pas avoir peur de dire que nous n’avons pas la même race que les autres. Avec des vaches à 7 000 kilos on peut vivre très bien, notre race peut aussi intéresser les éleveurs bios», ajoutent des éleveurs dans la salle.
Pour Franck David, élu en charge de l’agriculture au conseil départemental du Jura, la Simmental est une race mixte par excellence avec quantité de lait, qualité fromagère et aptitudes bouchères. Il se réjouit de la tenue de l’Open show génisse à Dole (39) cet automne avec, espère-t-il, une belle représentation de la race Simmental. L’appel est lancé.
Une filière viande Simmental
Le président de l’OES a évoqué ensuite quelques pistes de travail pour l’avenir. Un laboratoire hollandais étudie actuellement la digestibilité des laits, notamment pour répondre à la demande des marchés asiatiques. «Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir énormément de taureaux qui possèdent cette qualité, elle sera peut-être un avantage pour notre race.» De même la qualité de la viande Simmental est reconnue et appréciée, notamment en restauration. Jean Bernhard estime à 1 500 tonnes par semaine la quantité de viande Simmental qui viennent d’Allemagne ou d’Autriche pour être consommée en France. «Un abattoir à Bourg-en-Bresse voudrait mettre en place une filière viande Simmental. Nous n’en sommes qu’au début... Les races mixtes ont de l’avenir.»
Après une progression régulière des effectifs depuis vingt ans, la Simmental marque le pas depuis deux ans. «Il faut sans doute y voir un lien de cause à effet avec la conjoncture laitière difficile que les éleveurs connaissent depuis trois ans», reconnaît Serge Grange. Les États généraux de l’alimentation qui viennent de s’ouvrir en France avec pour objectif affiché de redonner de la valeur au produit seront-ils suffisants pour améliorer le revenu des agriculteurs ? «Nous espérons voir le bout du tunnel, nous ne demandons qu’à y croire, sachant que le problème de la filière laitière va bien au-delà de nos frontières».
Le marché de la génétique laitière est complètement atone depuis le début de cette crise et les éleveurs se posent beaucoup de questions : faut-il continuer à tout inséminer en race pure, maintenir une pression de sélection sur tout le troupeau ou alors utiliser de la semence sexée sur les meilleures souches et croiser le reste du troupeau ? La deuxième solution choisie dans beaucoup de races aboutit à une déstabilisation complète du marché du veau de croisement avec à la clé une chute des cours notamment au niveau des femelles, constate le président Serge Grange. «Tout est question d’équilibre».
D’équilibre parlons-en justement, la race Simmental en est un bel exemple. «Il nous faut absolument garder le cap de la mixité sans courir après l’une ou l’autre des races spécialisés», encourage le président de la fédération. «Il ne faut pas avoir peur de dire que nous n’avons pas la même race que les autres. Avec des vaches à 7 000 kilos on peut vivre très bien, notre race peut aussi intéresser les éleveurs bios», ajoutent des éleveurs dans la salle.
Pour Franck David, élu en charge de l’agriculture au conseil départemental du Jura, la Simmental est une race mixte par excellence avec quantité de lait, qualité fromagère et aptitudes bouchères. Il se réjouit de la tenue de l’Open show génisse à Dole (39) cet automne avec, espère-t-il, une belle représentation de la race Simmental. L’appel est lancé.
Une filière viande Simmental
Le président de l’OES a évoqué ensuite quelques pistes de travail pour l’avenir. Un laboratoire hollandais étudie actuellement la digestibilité des laits, notamment pour répondre à la demande des marchés asiatiques. «Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir énormément de taureaux qui possèdent cette qualité, elle sera peut-être un avantage pour notre race.» De même la qualité de la viande Simmental est reconnue et appréciée, notamment en restauration. Jean Bernhard estime à 1 500 tonnes par semaine la quantité de viande Simmental qui viennent d’Allemagne ou d’Autriche pour être consommée en France. «Un abattoir à Bourg-en-Bresse voudrait mettre en place une filière viande Simmental. Nous n’en sommes qu’au début... Les races mixtes ont de l’avenir.»
La Simmental en chiffres
La fédération Simmental Rhône-Alpes Massif Central représente 7337 vaches soit 45 % des effectifs nationaux de vache contrôlées Simmental, des effectifs en baisse de 2,7 % en 2016. L’Aveyron est le département dont l’effectif demeure le plus important avec 3241 vaches contrôlées.
Le lait par vache à augmenté : 5 928 kg (303 jours) pour 39,7TB et 33,7 TP. Les résultats de la fédération en TB et TP sont proches des résultats nationaux moyens.
Résultats Contrôle laitier France en 2016 pour la Simmental française sur 16 356 lactations (302 j) : 6 224 kg à 40,2 TB et 33,7 TP
Le lait par vache à augmenté : 5 928 kg (303 jours) pour 39,7TB et 33,7 TP. Les résultats de la fédération en TB et TP sont proches des résultats nationaux moyens.
Résultats Contrôle laitier France en 2016 pour la Simmental française sur 16 356 lactations (302 j) : 6 224 kg à 40,2 TB et 33,7 TP