La nouvelle équipe est en place

Pour la troisième fois de son histoire, le président de JA 89 est une présidente ! Après Brigitte Loury et Marie-France Morizé, c’est au tour de Mathilde Lemaitre, agricultrice dans le sénonais, d’occuper la fonction, après avoir été élue par ses pairs. Une présidente multi taches qui, outre son mandat syndical, est responsable d’une exploitation céréalière, élève des animaux et travaille au sein de l’entreprise familiale de traiteur à Maillot. Avec, pour compléter le tout, l’ouverture d’un centre équestre en juin prochain. Autour d’elle, un bureau «tout neuf», puisqu’elle est la seule à être issue de la précédente mandature, où elle occupait la fonction de Secrétaire générale adjointe.

- TdB : Cette élection, tu t’y attendais ?
Mathilde Lemaître : «On a eu un précédent mandat difficile et du mal à se mobiliser en tant qu’administrateurs. Du coup dans le bureau, personne n’est resté, à l’exception de Julien (ndlr : Julien Caillard, précédent président), qui est administrateur régional. Tous les autres avaient déjà effectué un précédent mandat et à un moment on a envie de voir d’autres horizons. J’étais par le fait, la seule à n’avoir exercé qu’un seul mandat, alors ça s’est présenté comme ça, comme une belle fleur ! J’y étais préparée car depuis plusieurs mois, on savait que personne ne voulait vraiment reprendre la place, même si mon souhait premier était de m’investir autrement»

-  Au régional ?
«Plutôt au national, car géographiquement, la région, ça fait un peu loin de chez moi. Trois heures de route pour aller à Dijon, là où il suffit de cinquante minutes en train pour monter à Paris. D’un point de vue logistique, c’est vrai que j’avais déjà l’expérience du département et puis j’ai la chance aujourd’hui, d’être entourée d’une belle équipe motivée, avec pour objectif de pouvoir se partager encore plus le travail»

-  Une équipe toute neuve. C’est un handicap ?
«Si je suis la seule à être restée du précédent bureau, Guillaume, notre Secrétaire général, est un ancien président de canton, particulièrement dynamique et je ne me fais aucun souci. D’autres présidents de canton sont aussi présents, habitués à prendre des responsabilités et après, on a plein de jeunes qui se sont lancés, avec l’envie d’aller plus loin encore et je suis plutôt contente. Par contre, c’est un investissement personnel important, c’est sur»

-  A quelles tâches allez-vous vous atteler en priorité ?
«L’installation reste bien sur notre pilier syndical, mais on est aussi sur le dossier de la crise de l’élevage. Et puis au niveau départemental, on commence à travailler sur la prochaine fête de l’agriculture. On vient de définir notre projet de mandature. Il s’appuie sur trois piliers : redynamiser le réseau, en développant notamment de nouveaux services, défendre les filières en menant des partenariats avec de nouveaux acteurs ou en organisant des actions de défense et renforcer l’accompagnement à l’installation en promouvant les métiers et en incitant à la transmission»

-  Sur un plan plus personnel, comment penses tu t’organiser, compte tenu de tes multiples activités ?
«Je vais certainement déléguer un peu plus maintenant, à la maison. J’ai repris un apprenti à la vente et mes parents font en sorte que ça se passe bien. J’ai rembauché par ailleurs un employé car j’ai ma structure équestre qui va ouvrir en juin et sur la ferme, je vais rembaucher aussi quelqu’un, pour remplacer un départ en retraite. Là aussi du sang nouveau, avec des personnes motivées, qui veulent avancer. De mon côté, je délèguerai sans doute un peu plus à mon Secrétaire général, on va se répartir les tâches»

- Être présidente demande un engagement particulier ?
«Beaucoup plus de réunions en journées, alors que jusqu’à présent, c’était surtout en soirée. Plus de représentations aussi, en réponse à des invitations, comme les assemblées générales. Il faut veiller également à être proche des cantons, aller au devant des attentes des adhérents, être en permanence à l’écoute et trouver des solutions à leurs problèmes…»