Dégâts de gibiers
La fronde est à son maximum
Face à l’explosion des dégâts de gibiers dans le département, la FDSEA et les JA avaient invité la préfète Sylvie Houspic à une visite de terrain sur une parcelle de prairie labourée. Le rendez-vous avait été fixé à Crux-la-Ville dans une parcelle de Patrice Guyard.

Elle se savait attendue. Une centaine de personnes ont accueilli la Préfète Syvlie Houpic à Crux-la-Ville sur l’exploitation de Patrice Guyard. Le choix de cette parcelle n’est pas le fruit du hasard. Cet exploitant agricole possède une prairie régulièrement attaquée par les sangliers. Parmi le barème d’indemnisation des dégâts de gibiers, la prairie est le type de culture qui est le moins bien indemnisée. De son côté Patrice Guyard a fait ses comptes : «Depuis 10 ans, j’ai perdu 50 000 euros. Pour que la situation revienne à la normale, il faudrait trois ou quatre années sans dégâts. D’autant que les indemnisations ne peuvent pas couvrir la valeur réelle des frais» estime-t-il. À ses côtés Emmanuel Bernard, le président de la section Bovine de la FDSEA enfonce le clou : «Nous avons une note signée par le responsable du monde de la chasse qui stipule que si les quantités déclarées sont 10 fois supérieures à la quantité détruite, la totalité des frais est à la charge de l’exploitant. C’est intolérable». Pour Emmanuel Bernard, la procédure est faite de telle manière que ce soit la victime, donc l’agriculteur qui fasse l’ensemble de travail : de la déclaration à la remise en état avant même d’avoir obtenu une indemnisation. «Nous n’avons pas que ça à faire» a-t-il déclaré.
«On veut faire diminuer la pression des sangliers»
«Quelle que soit la méthode, nous voulons moins de pression de la part des sangliers. Ensuite, il faut diminuer le prix des bagues, passer en gestion libre et surtout classer le sanglier dans le département comme nuisible. Nous n’avons rien contre la chasse, mais là ça suffit» estime Emmanuel Bernard. «Je suis très inquiet car j’ai autant de dégâts que l’hiver dernier. Dans mon secteur, je vois presque tous les week-ends des chasseurs avec le semoir à grains, ça devient un désastre» a complété Patrice Guyard. Au-delà de cet exploitant, d’autres professionnels ont alerté la préfète sur l’absence de solutions. C’est le cas de Bernard Blin, agriculteur à Saint-Hilaire-en-Morvan, son cas est rapporté par son épouse : «On nous incite à faire des stocks de fourrage pour l’année prochaine. En raison de la sécheresse, il a décidé de semer du méteil, mais à ce jour tout est labouré (N.D.L.R. elle montre une photo à Sylvie Houspic). Même si on répare, nous risquons d’avoir de la terre dans les fourrages. Les conséquences sanitaires peuvent être importantes et peuvent aller jusqu’à l’avortement donc des pertes directes. Il faut absolument que les chasseurs puissent chasser tous les jours. Nous sommes usés» explique-t-elle.
Un message entendu par la préfète
«Par respect pour le monde agricole, je tenais à être présente sur le terrain. J’ai entendu les agriculteurs dire qu’ils en avaient assez. Je le savais avant car sinon, je n’aurais pas demandé que l’on avance cette conférence sur la chasse prévue le lundi 3 décembre. À ce jour, tout ce que je peux faire c’est essayer de rapprocher les points de vue. Le schéma départemental de gestion cynégétique a été signé avant mon arrivée, c’est bien qu’il y a eu un accord. Néanmoins, j’espère que l’on va trouver une solution».
«On veut faire diminuer la pression des sangliers»
«Quelle que soit la méthode, nous voulons moins de pression de la part des sangliers. Ensuite, il faut diminuer le prix des bagues, passer en gestion libre et surtout classer le sanglier dans le département comme nuisible. Nous n’avons rien contre la chasse, mais là ça suffit» estime Emmanuel Bernard. «Je suis très inquiet car j’ai autant de dégâts que l’hiver dernier. Dans mon secteur, je vois presque tous les week-ends des chasseurs avec le semoir à grains, ça devient un désastre» a complété Patrice Guyard. Au-delà de cet exploitant, d’autres professionnels ont alerté la préfète sur l’absence de solutions. C’est le cas de Bernard Blin, agriculteur à Saint-Hilaire-en-Morvan, son cas est rapporté par son épouse : «On nous incite à faire des stocks de fourrage pour l’année prochaine. En raison de la sécheresse, il a décidé de semer du méteil, mais à ce jour tout est labouré (N.D.L.R. elle montre une photo à Sylvie Houspic). Même si on répare, nous risquons d’avoir de la terre dans les fourrages. Les conséquences sanitaires peuvent être importantes et peuvent aller jusqu’à l’avortement donc des pertes directes. Il faut absolument que les chasseurs puissent chasser tous les jours. Nous sommes usés» explique-t-elle.
Un message entendu par la préfète
«Par respect pour le monde agricole, je tenais à être présente sur le terrain. J’ai entendu les agriculteurs dire qu’ils en avaient assez. Je le savais avant car sinon, je n’aurais pas demandé que l’on avance cette conférence sur la chasse prévue le lundi 3 décembre. À ce jour, tout ce que je peux faire c’est essayer de rapprocher les points de vue. Le schéma départemental de gestion cynégétique a été signé avant mon arrivée, c’est bien qu’il y a eu un accord. Néanmoins, j’espère que l’on va trouver une solution».