Porc
La filière dénonce des promotions excessives
Les promotions du mois de janvier atteignent des niveaux d’agressivité records, constate la filière porcine. Selon la Fédération nationale porcine, des discussions sont en cours, en vue d’un accord interprofessionnel sur l’encadrement des promotions, car le projet gouvernemental qui va émaner des États généraux de l’alimentation et qui concerne l’ensemble des produits alimentaires sera en décalage avec les besoins de la filière.

La Fédération nationale porcine (FNP) a dénoncé, dans un communiqué le 10 janvier, des promotions de janvier trop fortes, et ce malgré la signature de la «charte d’engagement» à l’issue des États généraux de l’alimentation qui visait à faire appliquer l’esprit de la loi à venir, laquelle portera notamment sur l’encadrement des promotions. Les industriels de Culture viande partagent le constat : «J’ai vu des côtes de porc à moins de 1,50 euro le kilo, rapporte Paul Rouche. En 25 ans, je n’ai jamais vu ça».
Des épaules de porcs à 1,28 €/kg
La FNP précise qu’elle n’est pas opposée à des promotions «agressives», mais qu’elle souhaite que les prix des principales pièces de produits frais restent supérieurs au prix du porc payé au producteur. «Comment peut-on trouver des épaules de porc français à 1,28 €/kg chez Leclerc ou à 1,49 €/kg chez Intermarché, quand les éleveurs sont à peine payés à ce prix-là en sortie d’élevage ?», s’interroge la FNP qui estime qu’«avec de tels comportements, difficile de croire que le coût de production des éleveurs sera un jour pris en compte».
En France, les promotions de viande de porc fraîche sont encadrées depuis juin 2015 par un arrêté qui instaure des périodes de promotion libre (sans limite de prix) en janvier et septembre, et encadre leur niveau pour le reste de l’année. Depuis, le texte est reconduit chaque année, après consultation des professionnels. Cette année, Culture viande reproche à la FNP d’avoir demandé la reconduction de l’arrêté. «S’il n’y avait pas eu de reconduction, une concertation interprofessionnelle aurait pu se mettre en place pour se mettre d’accord sur la limitation de la baisse», estime Paul Rouche.
En dehors du porc, peu de produits d’appels alimentaires
La FNP répond qu’au moment de débattre de la reconduction ou non de l’arrêté, il n’était pas question de négocier un accord professionnel. «Le conseil avait décidé, en attendant les États généraux, de poursuivre avec cet outil en attendant mieux», explique la FNP. Problème : le projet d’encadrement des promotions présenté par le gouvernement (jusqu’à 34 % ; soit trois pour le prix de deux) est en décalage avec l’encadrement actuel en porc (jusqu’à 60 %) et les souhaits des professionnels. Selon la FNP, des discussions ont actuellement lieu dans l’interprofession pour établir un accord professionnel en lieu et place de l’encadrement réglementaire.
Pour Culture viande, la viande porcine ne doit plus être un produit d’appel pour la grande distribution : «Ce n’est pas pour vendre du porc que la grande distribution fait des promos sur le porc, mais pour faire rentrer des gens, explique Paul Rouche. Et elle n’a plus beaucoup de produits sur lesquels elle peut se faire cette guerre. Beaucoup de produits sont sortis du jeu : les œufs par un accord interprofessionnel, les fruits et légumes par une réglementation qui interdit l’information à l’extérieur du magasin». La filière porcine prendra-t-elle le même chemin, rien n’est moins sûr.
Des épaules de porcs à 1,28 €/kg
La FNP précise qu’elle n’est pas opposée à des promotions «agressives», mais qu’elle souhaite que les prix des principales pièces de produits frais restent supérieurs au prix du porc payé au producteur. «Comment peut-on trouver des épaules de porc français à 1,28 €/kg chez Leclerc ou à 1,49 €/kg chez Intermarché, quand les éleveurs sont à peine payés à ce prix-là en sortie d’élevage ?», s’interroge la FNP qui estime qu’«avec de tels comportements, difficile de croire que le coût de production des éleveurs sera un jour pris en compte».
En France, les promotions de viande de porc fraîche sont encadrées depuis juin 2015 par un arrêté qui instaure des périodes de promotion libre (sans limite de prix) en janvier et septembre, et encadre leur niveau pour le reste de l’année. Depuis, le texte est reconduit chaque année, après consultation des professionnels. Cette année, Culture viande reproche à la FNP d’avoir demandé la reconduction de l’arrêté. «S’il n’y avait pas eu de reconduction, une concertation interprofessionnelle aurait pu se mettre en place pour se mettre d’accord sur la limitation de la baisse», estime Paul Rouche.
En dehors du porc, peu de produits d’appels alimentaires
La FNP répond qu’au moment de débattre de la reconduction ou non de l’arrêté, il n’était pas question de négocier un accord professionnel. «Le conseil avait décidé, en attendant les États généraux, de poursuivre avec cet outil en attendant mieux», explique la FNP. Problème : le projet d’encadrement des promotions présenté par le gouvernement (jusqu’à 34 % ; soit trois pour le prix de deux) est en décalage avec l’encadrement actuel en porc (jusqu’à 60 %) et les souhaits des professionnels. Selon la FNP, des discussions ont actuellement lieu dans l’interprofession pour établir un accord professionnel en lieu et place de l’encadrement réglementaire.
Pour Culture viande, la viande porcine ne doit plus être un produit d’appel pour la grande distribution : «Ce n’est pas pour vendre du porc que la grande distribution fait des promos sur le porc, mais pour faire rentrer des gens, explique Paul Rouche. Et elle n’a plus beaucoup de produits sur lesquels elle peut se faire cette guerre. Beaucoup de produits sont sortis du jeu : les œufs par un accord interprofessionnel, les fruits et légumes par une réglementation qui interdit l’information à l’extérieur du magasin». La filière porcine prendra-t-elle le même chemin, rien n’est moins sûr.