ZNT
La FDSEA monte au créneau contre le projet d’arrêté ZNT de la ville d’Auxerre
Le mercredi 11 décembre, le Maire d’Auxerre, Guy Férez, a rencontré une délégation d’agriculteurs, dont le Président de la FDSEA de l’Yonne, Damien Brayotel et le Président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Arnaud Delestre pour présenter un projet d’arrêté municipal sur les ZNT.

«La Mairie d’Auxerre donne six mois aux agriculteurs pour rédiger une charte environnementale», sans quoi la commune mettra en œuvre «une interdiction d’utiliser des produits de soins aux cultures sur une partie du territoire communal», indiquait la FDSEA de l’Yonne dans un communiqué datant du mercredi 11 décembre, après la rencontre avec le Maire de la Ville, Guy Férez.
«Il nous a invités pour nous présenter son projet d’arrêté municipal (contre l’usage des produits phytosanitaires). Nous sommes allés au rendez-vous pour le convaincre de ne pas prendre d’arrêté. Car les ZNT (zones de non-traitement), ce n’est pas une question de distance, mais de bonnes pratiques», assure Damien Brayotel, Président de la FDSEA de l’Yonne. «Nous, les agriculteurs, quand on protège nos cultures, on veut que le produit reste dans nos parcelles. On a les moyens techniques qu’il faut pour que le produit ne sorte pas des parcelles».
Face à cette décision, la FDSEA de l’Yonne souhaite faire entendre haut et fort que l’agriculture d’aujourd’hui est sûre et qu’elle ne représente aucun risque pour les populations environnantes. «On voulait expliquer au Maire d’Auxerre qu’il n’y a pas nécessité à prendre un arrêté, que cet arrêté allait mettre encore la suspicion sur les produits phytosanitaires et sur les agriculteurs, en nous faisant passer pour des pollueurs», poursuit Damien Brayotel. «On est des professionnels, on est responsables et on s’applique à bien protéger nos cultures, à bien traiter nos parcelles, en protégeant aussi les riverains. Il n’y a pas de danger pour eux».
Une charte de bon voisinage en préparation
Le président de la FDSEA de l’Yonne et le président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, présent également, ont proposé au Maire d’Auxerre de signer la charte de bon voisinage qu’ils sont en train de mettre en place avec les associations de maires. «On souhaiterait qu’il communique sur cette charte pour expliquer nos démarches responsables d’applications de produits phytosanitaires afin de réinstaurer un dialogue avec les populations, au lieu de stigmatiser et faire peur aux gens», continue Damien Brayotel.
Selon nos informations, le projet d’arrêté municipal interdirait l’utilisation de produits phytos sur les parcelles à proximité des habitations à moins de 20 mètres. «Ce qui me gêne, c’est de prendre un arrêté qui participe une nouvelle fois à l’agribashing, qui nous fait passer quelque part pour des pollueurs», commente le Président de la FDSEA de l’Yonne. «Pour nous qui sommes capables d’appliquer nos produits correctement, même 5 ou 3 mètres, c’est de trop. Ça ne sert à rien. On est capable, même à zéro mètre, de protéger les populations».
Lors des rendez-vous des responsables de la FNSEA et des JA au ministère de l’Agriculture puis avec le Premier ministre, il a été confirmé que le gouvernement se baserait sur l’avis de la science, en se référant sur l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui définit les pratiques agricoles autorisées sur le territoire.
Dans le cas où des ZNT seraient mises en place, «il n’y aura plus de productions sur ces bandes», affirme Damien Brayotel. «Quelle serait la valeur du foncier sur ces zones-là ? Qui les entretiendrait ? Quel serait le devenir ? Le risque serait qu’elles deviennent des terrains vagues, avec des dépôts d’ordures, avec des risques d’herbes folles, d’incendies… Car si on ne peut plus mettre de produits dessus, on ne va pas engager des frais pour ne rien récolter derrière. Ce sont des zones qui ne seraient plus cultivées».
«Il nous a invités pour nous présenter son projet d’arrêté municipal (contre l’usage des produits phytosanitaires). Nous sommes allés au rendez-vous pour le convaincre de ne pas prendre d’arrêté. Car les ZNT (zones de non-traitement), ce n’est pas une question de distance, mais de bonnes pratiques», assure Damien Brayotel, Président de la FDSEA de l’Yonne. «Nous, les agriculteurs, quand on protège nos cultures, on veut que le produit reste dans nos parcelles. On a les moyens techniques qu’il faut pour que le produit ne sorte pas des parcelles».
Face à cette décision, la FDSEA de l’Yonne souhaite faire entendre haut et fort que l’agriculture d’aujourd’hui est sûre et qu’elle ne représente aucun risque pour les populations environnantes. «On voulait expliquer au Maire d’Auxerre qu’il n’y a pas nécessité à prendre un arrêté, que cet arrêté allait mettre encore la suspicion sur les produits phytosanitaires et sur les agriculteurs, en nous faisant passer pour des pollueurs», poursuit Damien Brayotel. «On est des professionnels, on est responsables et on s’applique à bien protéger nos cultures, à bien traiter nos parcelles, en protégeant aussi les riverains. Il n’y a pas de danger pour eux».
Une charte de bon voisinage en préparation
Le président de la FDSEA de l’Yonne et le président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, présent également, ont proposé au Maire d’Auxerre de signer la charte de bon voisinage qu’ils sont en train de mettre en place avec les associations de maires. «On souhaiterait qu’il communique sur cette charte pour expliquer nos démarches responsables d’applications de produits phytosanitaires afin de réinstaurer un dialogue avec les populations, au lieu de stigmatiser et faire peur aux gens», continue Damien Brayotel.
Selon nos informations, le projet d’arrêté municipal interdirait l’utilisation de produits phytos sur les parcelles à proximité des habitations à moins de 20 mètres. «Ce qui me gêne, c’est de prendre un arrêté qui participe une nouvelle fois à l’agribashing, qui nous fait passer quelque part pour des pollueurs», commente le Président de la FDSEA de l’Yonne. «Pour nous qui sommes capables d’appliquer nos produits correctement, même 5 ou 3 mètres, c’est de trop. Ça ne sert à rien. On est capable, même à zéro mètre, de protéger les populations».
Lors des rendez-vous des responsables de la FNSEA et des JA au ministère de l’Agriculture puis avec le Premier ministre, il a été confirmé que le gouvernement se baserait sur l’avis de la science, en se référant sur l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui définit les pratiques agricoles autorisées sur le territoire.
Dans le cas où des ZNT seraient mises en place, «il n’y aura plus de productions sur ces bandes», affirme Damien Brayotel. «Quelle serait la valeur du foncier sur ces zones-là ? Qui les entretiendrait ? Quel serait le devenir ? Le risque serait qu’elles deviennent des terrains vagues, avec des dépôts d’ordures, avec des risques d’herbes folles, d’incendies… Car si on ne peut plus mettre de produits dessus, on ne va pas engager des frais pour ne rien récolter derrière. Ce sont des zones qui ne seraient plus cultivées».
Produits phytos… dans les maisons aussi
L’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses a été chargé de recueillir des données sur l’utilisation des produits destinés à éliminer les nuisibles (insectes, acariens, rongeurs, poux, mauvaises herbes, etc.) ou à traiter les plantes (insectes, champignons, maladies). Les produits concernés par l’étude sont tous ceux utilisés à l’intérieur ou autour des habitations, y compris ceux appliqués sur les animaux de compagnie.
Presque 6 000 produits ont pu être identifiés. À noter que l’étude Pesti’Home a été réalisée avant la mise en application de la loi Labbé chez les particuliers. C’est la première étude nationale sur le sujet (elle est financée par Écophyto) mais également une première au niveau européen !
L’étude montre que les plus gros utilisateurs de pesticides sont ceux ayant des grandes maisons (insecticides, herbicides) avec un jardin, souvent une piscine (algicides) et des animaux de compagnie (antiparasitaires). La catégorie de produits les plus utilisés est le biocide (à 74,2 %) suivis des produits phytopharmaceutiques (à 48,2 %) et enfin des médicaments vétérinaires (34,5 %). Il est notamment recommandé d’optimiser la communication sur les bonnes pratiques d’utilisation des médicaments à usage vétérinaire, souvent utilisés de façon anarchique. Il est important de souligner que de nombreuses molécules à usage vétérinaire sont interdites en agriculture dont le fipronil ou encore des NNI utilisés comme antiparasitaires et largués dans l’air ou retrouvés sur les mains, bouches des enfants qui caressent leur animal domestique. Par ailleurs, l’étude montre que les particuliers jettent tous ces produits dans leurs poubelles classiques alors qu’étant des produits chimiques, ils devraient être rapportés à la déchetterie.
FDSEA de l’Yonne
Presque 6 000 produits ont pu être identifiés. À noter que l’étude Pesti’Home a été réalisée avant la mise en application de la loi Labbé chez les particuliers. C’est la première étude nationale sur le sujet (elle est financée par Écophyto) mais également une première au niveau européen !
L’étude montre que les plus gros utilisateurs de pesticides sont ceux ayant des grandes maisons (insecticides, herbicides) avec un jardin, souvent une piscine (algicides) et des animaux de compagnie (antiparasitaires). La catégorie de produits les plus utilisés est le biocide (à 74,2 %) suivis des produits phytopharmaceutiques (à 48,2 %) et enfin des médicaments vétérinaires (34,5 %). Il est notamment recommandé d’optimiser la communication sur les bonnes pratiques d’utilisation des médicaments à usage vétérinaire, souvent utilisés de façon anarchique. Il est important de souligner que de nombreuses molécules à usage vétérinaire sont interdites en agriculture dont le fipronil ou encore des NNI utilisés comme antiparasitaires et largués dans l’air ou retrouvés sur les mains, bouches des enfants qui caressent leur animal domestique. Par ailleurs, l’étude montre que les particuliers jettent tous ces produits dans leurs poubelles classiques alors qu’étant des produits chimiques, ils devraient être rapportés à la déchetterie.
FDSEA de l’Yonne